Dernière mise à jour le 25 janvier 2020.
Harwood Max HARRELL ("Homer") / O-692677
608 Cottage Lane, Lake Charles, Calcasieu County, Louisiane, USA
Né le 1er mai 1920 à Abbeville, Louisiane (son rapport E&E indique erronément le 1er mai 1924 …) / † en juin 1971 à Jackson, Hinds County, Mississippi, USA.
2nd Lt, USAAF 355 Fighter Group / 357 Fighter Squadron, pilote
Lieu d'atterrissage : (selon le rapport E&E 994) 6 Km au Sud-Ouest de Ablis, Eure-et-Loir, France.
North American P-51-B-5 Mustang, 43-6886, "Kay", OS-E / -, atterrissage forcé suite à des ennuis mécaniques le 7 juin 1944 lors d'une mission de mitraillage dans le secteur de Rambouillet et le nord-est du département de l’Eure-et-Loir, France.
Atterrissage forcé près de Villiers Landoue, à 6 Km au Sud-Ouest de Ablis, Eure-et-Loir, France.
Durée : 11 semaines
Camps : Fréteval.
Rapport de perte d'équipage MACR 5507. Rapport d'évasion E&E 994 disponible en ligne.
Harwood Harrell, dont c’est la 6ème mission, décolle de Steeple Morton à 06h54 heure anglaise. Selon le Lt Edward P. McNeff, chef du Flight "Blue", il a été appelé vers 08h30 par radio à hauteur de Châteaudun par le Lt Harrell, après le bombardement en piqué d'un train allemand par quelques appareils de leur formation. Harrell, code d’appel radio "Custard 92", signalait un moteur défaillant et devoir rentrer en Angleterre. Quelques secondes plus tard, il signalait que son moteur avait lâché et qu’il allait tenter un atterrissage sur le ventre. Il semble que des éclats de l'explosion d'un wagon rempli d'explosifs aient atteint son avion.
L'endroit du crash de l'avion est tantôt indiqué comme "dans les environs d'Auneau" tantôt comme "au Nord-Est d'Aunay-sous-Crécy et Tréon", en Eure-et-Loir.
Dans son rapport d'évasion, assez succinct, Harrell déclare avoir été récupéré, logé et soigné quatre jours chez un docteur. Il est alors déplacé vers Normanville où il indique être resté jusqu'au 27 juin. Il rejoint alors le camp de Fréteval d'où il est libéré le 13 août 1944 par des troupes américaines. Son récit d'évasion rejoint alors celui de William Davis.
Selon des informations obtenues de Pierre Robillard en août 2014, on localise Harrell à Le Muy-Saint-Laurent, près du hameau de La Chapelle, à environ 2 km de Prunay-en-Yvelines, à 20 km au nord-est de Chartres. D’après des témoignages recueillis auprès de Michel et Daniel Robillard (le père de Pierre), lors de son atterrissage Haywood Harrell heurta et cassa un poteau en ciment d'une ligne électrique avant de toucher le sol et de s’arrêter après une glissade sur le ventre d’une trentaine de mètres. Le pilote alla se cacher toute la journée du 7 juin dans le bois de la carrière des Acacias toute proche. Un fermier, M. DURANDET, du hameau de Villiers Landoue, voulut lui apporter de la nourriture mais le pilote l'en dissuada. Le soir venu, deux médecins, membres de la Résistance, M. DESPLANQUES d'Ablis et Jean-Pierre CARLOTTI d'Auneau réussirent à le convaincre et le cachèrent à Auneau pendant quatre jours. Comme l’atterrissage n’avait provoqué ni fumée ni explosion, il semble que les Allemands ne purent découvrir l’avion, ayant eu leur attention plus facilement attirée vers le point de crash d’un autre appareil non loin de là, le Mustang n° 42-106742, qui a explosé en percutant le sol. Son pilote, le Lt Thomas J. Foster, de la même escadrille que Harrell, avait été abattu lors de la même opération et a été tué dans le crash de son avion à environ 2 km d’Aunay-sous-Auneau en Eure-et-Loir, à une dizaine de km au sud d’Ablis (il repose au Cimetière américain de Colleville-sur-Mer en Normandie.) On rapporte que le P-51 de Harrell fut progressivement vidé par des gens du coin durant tout l’été...
Le Dr Jean-Pierre CARLOTTI (1905-1990) fut arrêté par les Allemands le 18 août, incarcéré à Les Granges-le-Roi, dans l’Essonne, avant d’être relâché le 21, les Allemands en retraite ayant vraisemblablement voulu se décharger des contraintes de la garde d’un prisonnier civil…
Transporté par camion du camp de Fréteval vers Paris, Harwood Harrell est débriefé le 15 août 44 par le 2nd Lt Richard Dana. Il reste dans l’Air Force après la guerre et épouse Judith Ann Owens (1921-2013) le 27 mai 1955. Après avoir quitté le service, il travaille quelques années pour la Phillips Petroleum avant de disparaître prématurément en juin 1971.