Personne passée à une autre ligne d'évasion

Dernière mise à jour le 15 septembre 2018.

Harry Hubert HORTON Jr / 14164586
329 Patton Avenue, Asheville, North Carolina, USA.
Né le 20 août 1922 à Asheville, North Carolina / † en janvier 1967
S/Sgt, USAAF 381 Bomber Group 534 Bomber Squadron, mitrailleur latéral droit
Atterri vers 14 heures près de Ulestraten en Hollande.
Boeing B-17F Flying Fortress (Forteresse Volante, n° série 42-3227, GD-G, abattu le 17 août 1943 lors d'une mission sur Schweinfurt.
Ecrasé près de Obsinnich, Fourons / Voeren, Belgique, au sud-est de Maastricht.
Durée : 4 mois.
Quitte la France : 23 janvier 1944.

Informations complémentaires :

Le B-17 décolle de Ridgewell et, en route vers l’objectif, à hauteur de la frontière belgo-hollandaise, il est attaqué par des chasseurs allemands. Le moteur n°1 est touché et mis en drapeau, le n°2 est en feu et le B-17 est aperçu chutant vers le sol, son équipage l’abandonnant en parachute.

Rapport de perte d'équipage MACR 661. Rapport d'évasion E&E 330 (disponible en ligne)

Outre Harry Horton (la présente page), l’équipage comprend : Paul Shipe, le pilote Hamden L. Forkner, le Copilote Joseph A. Kelly, le navigateur Robert E. Hyatt, le Bombardier Edwin L. Vincent, l’opérateur radio Chester E. Shattuck, le mitrailleur ventral Ralph E. Stease, le mitrailleur gauche Edward F. Sobolewski et le mitrailleur arrière Lin F. Chew. Comme Horton et Shipe, leur pilote, Hamden Forkner (E&E 2192) et le mitrailleur Edward Sobolewski (E&E 331) parviendront à s’évader, le premier, caché à Maastricht jusqu’à la Libération, le second, comme Horton, évacué via la Bretagne. Les autres seront faits prisonniers.

Harry Horton quitte l’appareil derrière le Sgt Chew et se froisse la cheville droite en atterrissant dans un verger. Il rampe vers des bois proches et bientôt 2 jeunes hommes en salopette bleue s’approchent. Il leur demande de décrocher son parachute de l’arbre dans lequel il était tombé, puis les suit dans des taillis où un groupe de jeunes l’entoure, prenant une partie de son équipement comme souvenir. Horton ne conserve que sa combinaison de vol et son kit d’évasion. Comme sa cheville est gonflée, on le porte vers une caverne creusée dans une colline puis on le conduit à travers champs jusqu’à l’entrée d’un village, vraisemblablement Beek, à quelques kilomètres au nord d’Ulestraten.

On lui apporte du lait, du café, des œufs et on lui dit de rester là. Des jeunes reviennent avec un Anglais, qui lui dit être membre d’une organisation de rapatriement d’aviateurs endéans les 8-15 jours… Le rapport E&E de Horton mentionne l’aide d’un «Notermans» et de la famille HENNEKENS. La liste des Helpers néerlandais ne reprend pas de Notermans, mais elle mentionne René et Eugene HENNEKENS au 16 Spronkpark à Beek, ainsi que Maxime (Horton parle de Maximilien) HENNEKENS-HOPPERS au 8 Wolfeinde, également à Beek. Le rapport E&E 330 ne comprend que la partie manuscrite (pratiquement indéchiffrable) du parcours, non seulement de Horton, mais apparemment aussi d’autres membres de son équipage ayant suivi la même filière. Horton parle d’un séjour de 8 semaines chez les HENNEKENS avant de poursuivre sa route vers le sud et la Belgique.

Selon des archives, Harry Horton passe de Hollande en Belgique avec Karst SMIT, gendarme hollandais, membre de la Maréchaussée. Le reste du voyage se fait apparemment en bus et trolley via Turnhout jusqu’à Anvers et de là en train électrique jusqu’à Bruxelles.

Il est renseigné comme entré à EVA le 21 octobre 1943, convoyé par Élise AMBACH et sorti le 24 octobre 1943. Il transite vraisemblablement via Paris (le rapport E&E 331 d’Edward Sobolewski mentionne qu’ils y étaient ensemble) pour être pris en charge par une autre filière en France (Comète est encombrée d’aviateurs et a subi des vagues d’arrestations) et Horton arrive en Bretagne en janvier 1944.

Harry Horton est évacué avec 13 autres évadés (3 Britanniques, 1 Canadien et 9 Américains dont son coéquipier, Edward Sobolewski), sur le "Breizh-Izel" dans la nuit du 22 au 23 janvier 1944, quittant le port de Tréboul, près de Douarnenez, en Bretagne, à destination de Falmouth en Angleterre. Il est interrogé à Londres par le MI-9 le 24 janvier 1944.


(c) Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters