Aviateurs de l’opération Marathon

Dernière mise à jour le 5 août 2022.

John Charles LARKIN / O-802041
1841, 29th Street, Rock Island, Illinois, USA
Né le 10 juillet 1919 à Rock Island, Rock Island County, Illinois / † le 4 février 1996 à Placentia, Californie, USA
2nd Lt, USAAF Fighter Command, 362nd Fighter Bomber Group / 377th Fighter Bomber Squadron, pilote
Lieu d’atterrissage : près de Méré, à environ 20 km au Nord de Rambouillet, Yvelines, France.
Republic P-47D-11-RE Thunderbolt, 42-75583, E4-?, abattu le 14 juin 1944 par un chasseur Fw190 (probablement piloté par l’Ofhr Günther Zilling du 9./JG54) lors d’une mission de mitraillage sur Bueil, près de Montfort-l’Amaury, Yvelines, France.
Écrasé près du Chemin de Boigneville à Soulaires, à 11 km au NE de Chartres, Eure-et-Loir, France.
Durée : 8 semaines.
Caché en France jusqu’à la Libération ; libéré près d’Etampes le 10 août 1944.

Informations complémentaires :

Rapport de perte d’équipage MACR 6500. Rapport d’évasion – Escape & Evasion Report E&E 1119, disponible en ligne.

Le Thunderbolt décolle de Headcorn le 14 juin vers 08h40 heure anglaise. Touché par un chasseur Fw190 à hauteur de Saint-André-de-l’Eure, au Sud d’Elbeuf, Eure, France. Le rapport d’évasion de Larkin ne précise pas les circonstances de la perte de son P-47. Dans le MACR 6500, très court lui aussi, un de ses coéquipiers lors de la mission, le 1st Lt John H. Hill, indique qu’ils volaient au sud-est de Rouen lorsqu’ils ont aperçu d’autres chasseurs américains attaqués par des chasseurs allemands Fw190. Après une manœuvre, Hill a aperçu un Fw190 qui suivait le Thunderbolt de Larkin. Hill a vu Larkin faire une manœuvre d’évitement, son appareil émettant de la fumée et il l’a entendu lui dire par radio "Ils m’ont eu." Selon Hill, le P-47 de Larkin lui paraissait être sous contrôle et il termine son témoignage en déclarant qu’à son avis Larkin aura pu faire un atterrissage forcé. Hill termine en disant qu’il n’a pas eu la possibilité de suivre la descente de Larkin et de son appareil.

Larkin, dont c’est environ la 15ème mission selon son estimation, saute en parachute et atterrit près de Méré. Son rapport est très succinct et mentionne qu’il souffre de brûlures au 3ème degré aux jambes, de brûlures du 1er et 2ème degré au visage et qu’il a été touché superficiellement par un obus dans l’épaule droite. Il ne donne aucune indication quant à son parcours, si ce n’est qu’il mentionne être passé par Rambouillet ; s’être trouvé aux environs d’Etampes vers le 11 août ; qu’il a pu rejoindre des troupes américaines libérant la région d’Etampes (vers le 15 août).

Son rapport E&E 1119 ne contient pas l’Appendix C qui reprend généralement les noms et localisations des personnes ayant aidé à l’évasion concernée. Nous savons qu’il a été caché du 1er au 11 août 1944 par Christiane LEFEBVRE (née OLIVIER), maman de Claude Georges LEFEBVRE, au 44 Rue du Petit Parc à Rambouillet. Madame LEFEBVRE est membre de la section PROMPSAUD de Marathon (François PROMPSAUD, Rambouillet). C’est ce François PROMPSAUD, entrepreneur de fumisterie au 9 Rue Dubuc à Rambouillet, qui a mis Larkin en contact avec la famille LEFEBVRE. [Marie Le Febvre, arrière-petite-fille de Christiane LEFEBVRE et petite-fille de Claude, a publié en octobre 2015 Risking and Resisting, un livre consacré aux activités de sa famille dans la Résistance et l’aide aux 8 aviateurs Alliés. Infos : http://www.riskingandresisting.com/]

John Larkin s’était engagé en mars 1941 à Chicago, Illinois avant l’entrée en guerre des États-Unis. Rapatrié aux Etats-Unis en fin 1944, il a terminé sa carrière dans l’US Air Force avec le grade de Major. Il repose au Citizens Cemetery à Flagstaff, Arizona, USA.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters