Dernière mise à jour le 29 mai 2013.
Douglas R. G. ELDRIDGE / 1334644
49 Friar Road, Brighton 6, Sussex, Angleterre
Né à Hants, Winchester, le 18 novembre 1922/ † le 4 mai 1958
Sgt, RAF Bomber Command 51 Squadron, copilote
Lieu d'atterrissage : près du Blauwe Kei, entre Mol et Lommel, Province du Limbourg, Belgique.
Handley Page Halifax, HR839, LK-L, abattu la nuit du 28 au 29 juin 1943 par un chasseur du 5/NJG1 (Lt Günther FRANZ) lors d'une mission sur Cologne.
Ecrasé à 02h23 au Gerheiden, à Onze-Lieve-Vrouw-Olen, à environ 5km à l’est de Herentals, Province d’Anvers / Antwerpen, Belgique.
Durée : 7 semaines.
Passage des Pyrénées : le 20 août 1943
Rapport d'évasion SPG 3314/1389
Douglas Eldridge sera le seul évadé de l’équipage. Le navigateur, P/O Thomas Herbert Popley sera rapidement arrêté et envoyé en camp en Allemagne. Les six autres trouveront la mort : le pilote, P/O John Perton Tay, le bombardier Sgt Anthony Cantell Redshaw, l’opérateur radio P/O John Lofthouse Robinson Houlston, le mécanicien Sgt Arthur Smith et les mitrailleurs, Sgt William Cairns Butler et W/O Aymeric Essex Vidal (RCAF). Tous reposent au cimetière du Schoonselhof à Wilrijk / Antwerpen.
Dès son atterrissage, Eldridge se met à marcher en direction de Geel. Arrivé au Canal Albert (Albertkanaal), il remplit d’eau sa gourde en caoutchouc, se désaltère et peu après, avisant un pêcheur, lui adresse quelques mots en allemand, ce qui fait penser à l’autre qu’Eldridge, toujours en uniforme, est un militaire allemand. Nous ignorons comment Eldridge passe de l’autre côté du canal, mais il se retrouve à Ramsel, un peu au nord d’Aarschot.
Affamé, il se décide à frapper à la porte d’une maison du village. Joseph LUYTEN le fait entrer, lui donne à manger et est prêt à le faire se remettre en route lorsqu’arrive Frans HERMANS-STEENBAKKER (habitant au Dorp 22 à Ramsel). HERMANS guide alors Eldridge chez Emile VAN DE AUWERA à Herselt et prévient Frans VAN WINKEL (VAN WICKEL, 10 Bergvijver, Aarschot, dans la liste des Belgian Helpers établie après la guerre…) VAN WINKEL, membre du Service Marc, connaît l’anglais et vient à Herselt chercher Eldridge pour le conduire à vélo chez le policier Peter Vincent Joseph CLAES (« Jozef » CLAES), à Aarschot, son épouse Maria Anna STANS et leurs cinq enfants, au 148 Leuvensestraat à Aarschot.
Maria CLAES rapporte dans le récit repris à http://www.91stbombgroup.com/91st_info/schweinfurt_raid.pdf qu’Eldridge loge chez eux la nuit suivante et que le lendemain, son mari étant parti en ville travailler au bureau où il est commissaire de police-adjoint, elle s’occupe de l’aviateur. Il l’aide à un peu réviser son anglais, elle prépare un repas et elle lui remet un costume de Jozef, qu’il endosse pour aller plus tard, avec les époux CLAES, chez le photographe Leon CLAES en ville pour réaliser des clichés pour ses faux papiers. C’est Maria CLAES elle-même qui remplit la carte vierge que Jozef a rapporté du commissariat, car l’écriture de Jozef est trop connue.
Le 3 juillet 1943 dans la soirée, Eldridge est conduit à vélo par un autre membre du Service Marc, Casimir DAISEMONT (22 Rue de Louvain / Leuvensestraat à Aarschot - repris comme DAISOMONT dans la même liste, orthographe confirmée dans le récit de Maria CLAES…) jusque chez Jean GORIS et son épouse Thérèse, au 6 Zichemseweg à Kaggevinne / Diest.
Eldridge est alors mené à Hasselt où il est pris en charge par M. et Mme Florent BIERNAUX, 16 Thonissenlaan. De là, il est conduit en train à Bruxelles, vraisemblablement par Olympe BIERNAUX, l’épouse de Florent.
Depuis la gare du Nord, Eldridge est pris en charge par Gabrielle GOEMANS, veuve BALTUS qui le guide jusque chez François DELEU au 45 Rue des Fraises à Anderlecht.
Un certain DENONVILLE, entrepreneur de transports à la Rue Portaels à Schaerbeek, prête à cette fin une voiture à Charles HOSTE le 24 juillet 1943 pour le transporter avec Gérard PEETERS (53 Rue des Colombophiles à Anderlecht), un policier connu de HOSTE par la résistance. Ils vont le chercher chez Jean-Baptiste ROOSENS et son épouse Hélène COSYNS au 1206 Chaussée de Mons à Anderlecht.
Ensuite, Charles HOSTE le guidera seul chez Ernest LENNEBERG et son épouse Aline VANDEROOST au 26 Rue Charles Vanderstappen à Schaerbeek.
Convoyé par René PONTY, il est ensuite logé deux semaines chez les PIRART via Aline DUMONT le 03 août 43.Il est vraisemblable qu’Eldridge était en compagnie de Lawrence Donaldson depuis cette date car on le renseigne, comme Donaldson, comme quittant le groupe PIRART vers le 13 août, les deux hommes étant convoyés par avec Aline DUMONT.
Vraisemblablement guidés par Albert MATTENS, Donaldson et Eldridge vont loger quatre jours chez Achille DUPONT et sa femme Germaine HENNEBERT au 173 Rue Trieu del Croix (Trieu Delecroix) à Soumoy-Cerfontaine.
Donaldson et Eldridge passent en France via Sivry-Rance, arrivent à Sars-Poteries, passent ensuite à Bapaume, puis sans doute en région d’Amiens. Ils sont aidés par "Joe" BALFE (John Patrick, le père), un Irlandais qui tient l'Hôtel de France à Hornoy-le-Bourg, en Somme. Voyageant ensuite vers le Sud, ils arrivent au pied des Pyrénées et passent la Bidassoa avec un de ses fils, Joseph Patrick Balfe.
Il s'agit du 52e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz et Hernani, seuls avec un guide basque.
Douglas Eldridge traverse l’Espagne et quitte Gibraltar par avion le 4 septembre 1943 pour arriver le lendemain a Whitchurch en Angleterre.
A l’initiative de l’Association Planehunters (www.planehunters.be/halifax-hr839-2/) un monument à la mémoire de l’équipage a été inauguré le 8 août 2009. Il se trouve près du rond-point formé par le Gerheiden et la Gestelstraat à Onze-Lieve-Vrouw-Olen, à une centaine de mètres du lieu du crash.
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