Dernière mise à jour le 10 juin 2021.
Louis Joseph MOSTARDI / 33326120
38 West Langhorne Avenue, Llanerch, Pennsylvanie, USA
Né le 31 décembre 1921, Llanerch, Delaware County, Pennsylvanie, USA / en vie en 2020, à Newtown Square, Pennsylvania.
Sgt, USAAF 388 Bomber Group 560 Bomber Squadron, opérateur radio
Atterri près de Lesparre-Médoc, Gironde, France.
Boeing B-17F-30-VE Flying Fortress N° série : 42-5899 Immatriculation/Nom : D / Sioux City Queen, abattu par la Flak et des chasseurs le 5 janvier 1944 lors d'une mission sur l'aérodrome de Bordeaux-Mérignac.
Écrasé à Saint-Laurent-Médoc, à 45 km au Nord-Ouest de Bordeaux, Gironde, France.
Durée : 9 mois.
À Bordeaux à la libération
Le rapport de perte d'équipage relatif à cet appareil : MACR 3118. Rapport d'évasion E&E 2072, disponible en ligne.
Le B-17 décolle de Knettishall et au moment de larguer les bombes sur l'objectif, il est touché par la Flak. Les contrôles sont endommagés et un incendie se déclare dans le cockpit. Le mécanicien et le copilote parviennent à éteindre le feu et le pilote, 2nd Lt Norman P. Kempton rejoint la formation. Attaqué par des chasseurs allemands au-dessus de la mer, l'appareil voit son moteur n° 4 hors d'usage, puis le moteur n° 2 perdre de l'huile. Kempton ramène l'avion au-dessus de la terre ferme et à une altitude d'environ 2500 m donne l'ordre de sauter.
Des 10 membres de l'équipage, deux sont tués (le copilote Paul E. Davis, dont le parachute ne s'ouvre pas et le mitrailleur ventral Eldridge J. Sautter, blessé mortellement à bord), trois sont fait prisonniers (le navigateur Stanley A. Plytynski, le mitrailleur droit Raymond Evtuch et le mitrailleur gauche Joseph M. Derouin).
Outre Louis Mostardi, quatre autres membres de l'équipage parviennent à s'évader : le mitrailleur arrière S/Sgt Hamp Nicholson, le pilote Norman P. Kempton (passe les Pyrénées le 22 février 1944 - E&E 559), le bombardier 2nd Lt William R. Laforce (pas dans les listes d'évadés ni de prisonniers) et le mitrailleur dorsal S/Sgt Emil W. Taddeo (passe les Pyrénées le 30 janvier 1944 - E&E 516).
Louis Mostardi quitte le B-17 à environ 2000 m d'altitude. Arrivé au sol, il est bientôt rejoint par Hamp Nicholson et les deux hommes s'évaderont ensemble. Ils marchent pendant une semaine en direction de Saint-Sauveur, au NO de Pauillac et le 13 janvier ils sont aidés là par la famille de M. LAFFORGUE de Saint-Sauveur chez qui ils logent pendant 32 jours.
Tandis qu'ils se trouvent chez les LAFFORGUE, ils reçoivent aussi de l'aide de Maurice SIGNAC, également de Saint-Sauveur. Le 15 février, ce dernier les mène à Bordeaux où ils vont loger chez M. et Mme Georges HATTON, au 9 Rue Felix Gourmin. Durant leur séjour de 6 mois et demi là, le Dr Léo GAUBERT (du 261 Route de Toulouse à Talence) passe pour soigner une crise d'appendicite dont souffrait Mostardi. Dans son rapport, celui-ci mentionne également l'aide du Major DÉNIELS, membre des FFI (Station de la Marine, 3 Rue Paul Bert à Bordeaux) qui tentera de les faire passer en Espagne.
A l'arrivée de la 7e Armée US dans la région, les deux hommes sont menés à Bayonne et remis aux autorités militaires dans les premiers jours de septembre. Leurs rapports ne le mentionnent pas, mais Mostardi et Nicholson se retrouvent sur la liste de Elvire DE GREEF, qui note leurs noms parmi ceux des 14 aviateurs du "100e passage, par avion de Biarritz à Londres, seuls" en septembre 1944.
Mostardi se trouve avec Nicholson à Biarritz le 12 septembre et ils y sont interrogés par le vice-consul des Etats-Unis. Rentrés par avion C-47 en Angleterre le 13 septembre 1944 (voir la photo ci-dessous), ils sont interviewés à Londres le lendemain par le MIS pour l'établissement de leurs rapports d'évasion.