Dernière mise à jour le 10 juin 2021.
Hamp Brookshire NICHOLSON Jr / 34313112
Wagram, Scotland County, Caroline du Nord, USA
Né le 12 octobre 1920 à Monroe, North Carolina, USA / † le 8 janvier 1976, Durham, North Carolina.
S/Sgt, USAAF 388 Bomber Group 560 Bomber Squadron, mitrailleur arrière.
Atterri près de Lesparre-Médoc, Gironde, France.
Boeing B-17F-30-VE Flying Fortress N° série : 42-5899 Immatriculation/Nom : D / Sioux City Queen, abattu par la Flak et des chasseurs le 5 janvier 1944 lors d'une mission sur l'aérodrome de Bordeaux-Mérignac.
Écrasé à Saint-Laurent-Médoc, à 45 km au Nord-Ouest de Bordeaux, Gironde, France.
Durée : 9 mois.
A Bordeaux à la libération
Le rapport de perte d'équipage relatif à cet appareil : MACR 3118. Rapport d'évasion E&E 2071, disponible en ligne.
Le B-17 décolle de Knettishall et au moment de larguer les bombes sur l'objectif, il est touché par la Flak. Les contrôles sont endommagés et un incendie se déclare dans le cockpit. Le mécanicien et le copilote parviennent à éteindre le feu et le pilote, 2nd Lt Norman P. Kempton rejoint la formation. Attaqué par des chasseurs allemands au-dessus de la mer, l'appareil voit son moteur n° 4 hors d'usage, puis le moteur n° 2 perdre de l'huile. Kempton ramène l'avion au-dessus de la terre ferme et à une altitude d'environ 2500m donne l'ordre de sauter.
Des 10 membres de l'équipage, deux sont tués (le copilote Paul E. Davis, dont le parachute ne s'ouvre pas et le mitrailleur ventral Eldridge J. Sautter, blessé mortellement à bord), trois sont fait prisonniers (le navigateur Stanley A. Plytynski, le mitrailleur droit Raymond Evtuch et le mitrailleur gauche Joseph M. Derouin).
Outre Hamp Nicholson, quatre autres membres de l'équipage parviennent à s'évader : l'opérateur radio Sgt Louis Mostardi, le pilote Norman P. Kempton (passe les Pyrénées le 22 février 1944 - E&E 559), le bombardier 2nd Lt William R. Laforce (pas dans les listes d'évadés ni de prisonniers) et le mitrailleur dorsal S/Sgt Emil W. Taddeo (passe les Pyrénées le 30 janvier 1944 - E&E 516).
Hamp Nicholson quitte le B-17 à environ 2.000 m d'altitude. Arrivé au sol, il est bientôt rejoint par Louis Mostardi et les deux hommes s'évaderont ensemble. Ils marchent pendant une semaine en direction de Saint-Sauveur, au NO de Pauillac et le 13 janvier ils sont aidés par la famille de M. LAFFORGUE de Saint-Sauveur, chez qui ils logent pendant 32 jours.
Tandis qu'ils se trouvent chez les LAFFORGUE, ils reçoivent aussi de l'aide de Maurice SIGNAC, également de Saint-Sauveur. Le 15 février, ce dernier les mène à Bordeaux où ils vont loger chez Georges et Juliette HATTON, au 9 Rue Felix Gourmin. Durant leur séjour de 6 mois et demi là, le Dr Léo GAUBERT (du 261 Route de Toulouse à Talence) passe pour soigner une crise d'appendicite dont souffrait Mostardi. Dans son rapport, celui-ci mentionne également l'aide du Major DÉNIELS, membre des FFI (Station de la Marine, 3 Rue Paul Bert à Bordeaux) qui tentera de les faire passer en Espagne.
A l'arrivée de la 7e Armée US dans la région, les deux hommes sont menés à Bayonne et remis aux autorités militaires dans les premiers jours de septembre. Leurs rapports ne le mentionnent pas, mais Mostardi et Nicholson se retrouvent sur la liste de Elvire DE GREEF, qui note leurs noms parmi ceux des 14 aviateurs du "100e passage, par avion de Biarritz à Londres, seuls" en septembre 1944.
Nicholson se trouve avec Mostardi à Biarritz le 12 septembre et ils y sont interrogés par le vice-consul des États-Unis. Rentrés par avion C-47 en Angleterre le 13 septembre 1944 (voir la photo ci-dessous), ils sont interviewés à Londres le lendemain par le MIS pour l'établissement de leurs rapports d'évasion.
Décédé en 1976, Hamp Nicholson repose au Spring Hill Cemetery, Spring Hill, Scotland County, North Carolina.
Merci à Rebecca Hester pour la photo de son père. En 1995, Rebecca, son mari Ronald et leur fille ont rendu visite aux enfants de la famille Hatton à Bordeaux.