Aviateurs de l'opération Marathon

Dernière mise à jour le 29 juin 2011.

Harry George PACE Jr / 16059707
8017 Washington Street, St Louis, Missouri, USA
Né le 02 novembre 1920 à Malvern, Iowa / † le 09 avril 1965 à Los Angeles, Californie, USA
T/Sgt, USAAF 448 Bomber Group 714 Bomber Squadron, mécanicien / mitrailleur dorsal
près de Vez, Aisne, France.
Boeing B-24H-CF Liberator N° série : 42-50344 Immatriculation/Nom : EI-H / "Red Sox",abattu par la Flak le 27 juin 1944 lors d'une mission sur l'aérodrome de Creil.
Ecrasé près de Vez, à 6km à l'ouest de Villers-Cotterêts, Aisne, France.
Durée : 6 semaines.
Camps Marathon : Fréteval (?).

Informations complémentaires :

Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil: MACR 6727. Rapport d'évasion du Sgt Pace = E&E 1074 (qui est identiquement le même, très succinct, que l'E&E 1073 de MacVean…).

Le B-24 décolle vers 15h50 de Seething pour cette douzième mission de l'équipage du pilote Peter D. Mc Vean. La couverture nuageuse étant trop importante au-dessus de l'objectif principal, l'escadrille approche de Creil. Vers 10h55, à hauteur de l'aérodrome, un important barrage de DCA accueille la formation. L'appareil est touché à l'avant et des obus atteignent deux moteurs. Le pilote oriente l'avion vers l'Angleterre, mais se rend compte qu'il n'y parviendra pas et, à hauteur de Soissons, donne l'ordre de quitter l'engin.

Le Sgt Robert W. Slack, mitrailleur arrière est tué, son parachute s'étant pris dans la queue de l'appareil au moment du saut ; le 2nd Lt Lawrence E. Carney Jr, bombardier, est tué pendant sa descente en parachute par des tirs venant du sol. Quatre hommes sont fait prisonniers : le navigateur 2nd Lt John Savich, l'opérateur radio T/Sgt Charles E. Messerli, le mitrailleur ventral Sgt John J. Ruelle et le mitrailleur droit S/Sgt Marshall W. Adamson.

Outre Harry Pace, trois autres hommes parviendront à s'évader: le pilote Peter MacVean, le copilote John Hurley et le mitrailleur gauche Sgt Leo Williams.

Le rapport d'évasion d'Harry Pace est très succinct et se limite à mentionner qu'il atterrit vers 18h40 et que son équipement a été dissimulé pour lui par des Français.

Dans son rapport d'évasion, le copilote John Hurley indique que Peter MacVean et Harry Pace ont été logés par James BOULANGER dans une ferme à l'extérieur de Vauciennes et par Robert DUMONT à Vauciennes même. Hurley et Williams sont amenés vers la fin juin dans un camp de la Résistance dans la Forêt de Compiègne (ce pourrait être le "Bois du Roi", un peu au Sud de la Forêt de Compiègne, car leur rapport dit que Georges et Geneviève ARDENOIS les ont cachés près de Lévignen).

Le 30 juin, Harry Pace arrive dans ce camp, de même que Pat Agur, John C. Watkins et Clive Schwilk. Quatre jours plus tard, le 04 juillet, ils y sont rejoints par Peter MacVean.

Après quelques jours, les sept aviateurs sont conduits à Parmain, près de Nesles-la-Vallée, où ils restent cachés pendant une dizaine de jours. (Les rapports des quatre évadés du 42-50344 citent Georges DINOT à Parmain). Pace reçoit des faux papiers, cachetés "Parmain, 28 juin 1944" au nom de Henri AUVRAY, manœuvre (voir en bas de page).

Au cours de ce séjour à Parmain, ils sont rejoints pas le Fl/Sgt John Fisher et Orion Shumway. Tous ces aviateurs se trouvant dans la zone d'activité de Philippe d'ALBERT-LAKE, on prépare leur transfert vers le camp de Fréteval.

Le 31 juillet cependant, après avoir été rassemblés dans un hôpital désaffecté à Argenteuil au Nord de Paris, le groupe est séparé. Il est vraisemblable que Pace, comme MacVean, Hurley et Williams, ait été hébergé par Marguerite BIDEAUX "Margot" épouse DI GIACOMO au 5 Rue Baudin à Levallois-Perret (Seine), car c'est elle qui les remet tous les quatre à René LOISEAU à l'Auberge Beauceronne à Angerville.

Ce pourrait être alors qu'est intervenu Jean François DARGASSIÈS qui les cite dans son rapport d'activités. Jean DARGASSIES a convoyé à pied une vingtaine d'aviateurs, dont Pace, du relais de la Beauceronne de Maurice IMBAULT à Angerville (Essonne) et les conduit à la ferme de Valentin LEROY se trouvant à 1 km au Sud de Voves (Eure-et-Loir) à Sazeray-par-Voves (Eure-et-Loir), en direction de Châteaudun et du camp de Fréteval.

Nous ignorons si Pace, MacVean, Hurley et Williams sont finalement arrivés ou non au camp de Fréteval ou s'ils ont été cachés dans les environs en attendant l'arrivée des troupes américaines. Dargassiès dit qu'il a remis à Sazeray neuf aviateurs (non-identifiés) aux avant-gardes des troupes américaines.

Harry Pace est interrogé le 17 août 1944 par l'I.S. 9 et rentre par avion en Angleterre le lendemain. Merci à David Pace pour les photos de son père.


Faux papiers délivrés à Harry Pace.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters