Aviateurs de l'opération Marathon

Dernière mise à jour le 22 mai 2022.

Robert John PRITCHETT / O-749982
1104 West 87th Street, Los Angeles, Californie, USA
Né le 26 décembre 1922, à Springfield, Illinois, USA / † le 20 janvier 1978, Californie, USA
1st Lt, USAAF 445 Bomber Group 703 Bomber Squadron, bombardier
Lieu d'atterrissage : vers 13h30 près de Perwez, Brabant Wallon, Belgique.
Boeing B-24H-1-CO Liberator - 41-29118 - IS-I / "Nine Yanks and a Jerk", abattu vers 13h30 lors d'une mission vers Zwickau et Oschersleben le mercredi 12 avril 1944, revendiqué par le Ltn. Waldemar Radener, Commandant du 7./JG 26.
Écrasé à l'arrière de la chaussée de Wavre et du quartier du Culot à Thorembais-Saint-Trond
Durée : 5 mois.
Camps Marathon : Acremont, Porcheresse

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage : MACR 3829. Rapport d'évasion de Robert Pritchett E&E 1672 disponible en ligne.

L'appareil décolle de Tibenham vers 10h00, mais la trop forte couverture nuageuse et les très denses traînées de condensation de la formation entraînent un abandon de la mission. Les appareils de la 2nd Bomb Division, dont fait partie le 445th Bomb Group, font demi-tour au-dessus de la frontière allemande et vers 13h30 subissent l'attaque de nombreux chasseurs Me 109s. Le 41-29118 est touché à plusieurs reprises. Trois moteurs sont hors d'usage, des incendies se déclarent, les systèmes électrique et hydraulique sont morts.

Deux hommes seront tués : le mitrailleur arrière S/Sgt Martin E. Clabaugh et l'opérateur radio T/Sgt Frederick J. Cotron, qui, empêtré dans son parachute, perdra la vie en touchant le sol. Il sera inhumé à Perwez, où ses co-équipiers Schleichkorn et Pritchett iront se recueillir sur sa tombe. Après la guerre, le corps de Cotron sera rapatrié aux Etats-Unis. Martin Clabaugh, lui, repose au Cimetière Américain d'Henri-Chapelle en Belgique.

Trois autres hommes seront arrêtés : le copilote 2nd Lt James E. Barnett, le mitrailleur gauche S/Sgt Charles C. Harpin et le mitrailleur dorsal S/Sgt Raymond J. Ouellette.

Outre Robert Pritchett, quatre autres réussiront à s'évader : le pilote Lt Samuel Schleichkorn, le navigateur 2nd Lt Lloyd Hermanski, le mitrailleur latéral droit T/Sgt Charles Bowman et le mitrailleur ventral Robert Augustus.

Robert Pritchett saute à 3.600 m et se foule la cheville gauche en tombant. Il est immédiatement aidé à Perwez par "Loucy" (Lucie?) LANGLEY, sa mère et son frère (35 Rue de la Station), qui le mènent trois minutes après son atterrissage auprès de Bowman et Hermanski tombés à proximité. Les trois aviateurs sont rapidement menés vers une grange où ils se cachent.

Selon des renseignements communiqués par notre ami, le regretté Régis Decobeck, Pritchett ainsi que ses co-équipiers Schleichkorn, Bowman et Hermanski sont initialement pris en charge par une section de l'Armée Secrète de Perwez dirigée par Oscar LENGLEZ.

Dans son rapport d'évasion, Pritchett déclare qu'il est resté pendant 2½ semaines chez des familles à Perwez avant d'être mené à Jodoigne où il logera une semaine avant de retourner à Perwez pour y rester quelques jours. Il est ensuite conduit à Tourinnes-St-Lambert, près de Walhain, où il est hébergé pendant un peu plus de deux mois par M. et Mme J. COPPIN, 19 Rue de "Libersant" (en fait, Libersart).

De là, on le mène à un camp dans la Forêt de Luchy, "près de Jeanville" (= Jehonville). Il s'agit du camp d'Acremont, où il reste caché cinq jours avant d'être transféré avec d'autres évadés vers le camp de Porcheresse. Voir la page de Charles Earnhart, où celui-ci relate l'arrivée de Hermanski et d'autres aviateurs dans les camps. Les camps Marathon sont libérés le 8 septembre 1944 par des troupes avancées américaines, mais bizarrement, le rapport d'évasion de Pritchett reprend les 5 et 6 septembre 1944 comme dates de ses interrogatoires en Angleterre par l'I.S.9. Peut-être avait-il quitté le camp avant l'arrivée des libérateurs, ayant vraisemblablement décidé comme certains autres d'aller à leur rencontre (?)

A noter qu'une page de son rapport d'évasion reprend des noms de helpers qu'il n'avait pas cité lors de la rédaction de l'Appendix "C", à savoir : Jacques PINARD, 2 Rue du Commerce, Bruxelles, et Jules CASSART, Redu.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters