Personne capturée durant son évasion

Dernière mise à jour le 7 mai 2023.

Wallace Niel SODERBERG / O-739004
254 Monrose Avenue, Salt Lake City, Utah, USA
Né le 8 septembre 1921 à Salt Lake City, Utah, USA/ † le 10 septembre 1967 à San Francisco, Californie, USA.
2nd Lt, USAAF 388 Bomb Group 563 Bomb Squadron, bombardier
Lieu d'atterrissage : dans la région de Malines/Mechelen
Boeing B-17G-Flying Fortress, n° série : 42-30202, abattu par la Flak et achevé par Hans Walter Sander du 8./JG26 lors de la mission du 30 juillet 1943 sur Kassel (usines Waldau Fieseler).
Écrasé près de Berlaar, du côté de Broek Els, au sud-est de Lier, Prov. d'Anvers
Arrêté le 4 septembre 1943 à Charleville (Charleville-Mézières), France

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage MACR 3125. Rapport RAMP rédigé le 16 mai 1945.

L’appareil décolle de Knettishall et doit effectuer des manœuvres pour se positionner dans la formation, dont certains appareils doivent la quitter pour problèmes techniques ou autres. C’est le cas également pour le 42-30202 et sur le vol du retour, l'appareil est touché par la Flak à hauteur d'Anvers. Le moteur n° 2 est en feu et les flammes s’étendent jusqu’à l’arrière. Voyant la tournure des événements, le copilote F/Off Billy Hooker, qui à ce moment avait pris le relais de son pilote, le Fl/Off Earl E. Pickard, donne l'ordre d'évacuer. Tous les hommes sautent à hauteur de Rijmenam / Putte, près de Malines. Pickard sera fait prisonnier comme huit autres membres de son équipage. Parmi ceux-ci, trois parviendront un temps à échapper à la capture, le bombardier Soderberg (la présente fiche), le navigateur Robert Hoke et le mitrailleur arrière Donald Boyd. Les autres sont l’opérateur radio T/Sgt Walter E. Togel, le mitrailleur dorsal T/Sgt Orville W. Lewis, les mitrailleurs latéraux S/Sgt Ralph T. May et S/Sgt Harlan C. Oakberg et le mitrailleur ventral S/Sgt Sam H. Tucker Jr.

Wallace Soderberg saute l’avant-dernier, juste devant le copilote Billy Hooker qui sera le seul à réussir son évasion.

Wallace Soderberg se retrouve avec son mitrailleur arrière Donald Boyd à la ferme de Alfons SERNEELS à Itegem, Isschotweg 32.


Theophil Gijsbrechts (cherché par les Allemands et caché chez Serneels) derrière Soderberg (gauche) et Boyd (droite)
A droite, Céline Serneels

Dans son rapport RAMP, Soderberg cite Alphonse CAMPS de Putte comme lui ayant procuré de la nourriture et de l’hébergement dans la nuit du 30 juillet. Il ajoute que CAMPS a pris contact avec "l’organisation" le 1er août. [La liste des Helpers belges reprend Hubert Alphonse CAMPS au 28 Mechelsesteenweg à Putte, Grade 5.] Soderberg est aidé par Jules OP DE BEECK du 25A Mechelsesteenweg à Putte. On le signale comme étant remis au curé Adolphe NOBELS de Hombeek par le Lieutenant belge Theodore GEETS, commandant de la Section "Mechelen"de l’Armée Secrète. NOBELS le nourrit et lui fournit des vêtements et des faux papiers d'identité. Le rapport RAMP mentionne de la nourriture et du logement chez Alphonse VANCAMPENHOUT au 199 Bankstraat à Hombeek, du 2 au 16 août, où il est visité chaque jour par un prêtre dont il ignore le nom (nous supposons qu’il doit s’agir de l’Abbé Adolf NOBELS, de Hombeek.) [La liste des Helpers belges reprend Alfons VAN CAMPENHOUT au 109 Bankstraat à Hombeek, Grade 5.]


Donald Boyd et Wallace Soderberg en Belgique durant leur évasion
(cliché provenant des archives d’Alfons Van Campenhout)

Il est alors remis à des connaissances de Aline DUMONT (« Michou »). Son co-équipier Donald Boyd déclare qu’il revoit Soderberg chez Achille OLIEU et sa sœur au 427 Avenue des Pagodes à Laeken, Boyd y étant amené par Jean MERTENS de la Gijsbeekstraat à Hombeek, alors agent de NOBELS. Ils restent chez eux du 15 au 28 août 1943 (son rapport RAMP indique du 16 au 29 août…). Seize aviateurs avaient déjà été cachés auparavant à cet endroit. Durant cette période, ils vont 24 heures chez Antoine DE WIT au 25 Rue De Wand à Laeken et J. COENEN au 23 de la même rue. Jean MERTENS (du Groupe MERTENS de Boortmeerbeek) se fait arrêter le 15 août et l'abbé Adolf NOBELS vient s'habiller en civil chez OLIEU et y séjourne du 15 au 16 août, avant de partir pour l'Angleterre où il deviendra aumônier de la Brigade Piron.

Après ces 13 jours, Soderberg et Boyd sont remis le 28 août 1943 (le 29 dans le rapport RAMP) par Achille OLIEU à Mme Yvonne PIRA-VANDENBRANDE et à Arthur DEGROEVE, du 770 Chaussée de Gand à Molenbeek-St-Jean. DEGROEVE, qui avait été arrêté en octobre 1942, était parvenu à s’échapper, avait rejoint le maquis, mais fut repris à Namur le 18 juillet 1944 sur dénonciation. Soderberg signale dans son rapport RAMP que lui, un sous-officier de son équipage (Boyd), deux autres aviateurs américains et deux aviateurs de la RAF ont été hébergés dans un lieu non précisé, mais vraisemblablement à Bruxelles, de la fin août au 4 septembre par un homme d’environ 45 ans, appelé "the Chief", aux longs cheveux bruns grisonnants, quelques dents en or, en compagnie de ses associés.




Rapport RAMP de Wallace Soderberg

Le rapport RAMP de Soderberg conclut par la mention que le 4 septembre, lui et les autres évadés sont guidés vers Charleville (Charleville-Mézières), en France par des guides travaillant pour le "Chief". Là, ils sont arrêtés par un homme en civil, un officier de l’armée (nous comprenons "allemande") et des gardes de la Luftwaffe. La date de leur arrestation est confirmée par Ward De Kempeneer. Wallace Soderberg passera par le centre d’interrogation Dulag Luft à Oberürsel près de Frankfurt avant d’être interné au Stalag Luft 3 à Sagan.

Merci à Franz Van Humbeek ( http://www.hangarflying.be) et Ward De Kempeneer ( http://users.skynet.be/hoembeka/) pour les renseignements qu’ils nous ont communiqués.

Merci à Dany Mertens, petit-fils de Alfoons Serneels, pour la photo prise chez son grand-père.


(c) Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters