Dernière mise à jour le 28 août 2011.
François d'URSEL
Bruxelles
Né le 02 février 1899 / † le 11 mars 1980
Activité en mai 40 : Médecin colonial
Rôle : Doublure de Charles WOESTE
Zone d'activité : réseau ARA "Les Amis de Charles"
Tutelle : Ministère des Colonies
Localisation : Congo Belge
Durée : 2 semaines
Passage des Pyrénées : le 20 mars 1943.
Source : "Pour le Roi et la Patrie. La noblesse belge dans la Résistance" par Marie-Pierre d'Udekem d'Acoz. - Bruxelles : Editions Racine, 2002.
En 1916, à 17 ans et avec une santé délicate, il s'était déjà évadé de Belgique occupée après plusieurs tentatives et avait été repris par les Allemands. Diplomé de médecine en 1925, puis de médecine tropicale en 1933, il s'engage comme médecin au Congo.
Il est recruté par Claude de VILLERMONT pour le réseau de Charles WOESTE. Privé de leur chef le 08 octobre 1942, le réseau Les Amis de Charles compte donc parmi ses membres le comte François d'Ursel, un doyen qui a participé à la Première Guerre Mondiale et qui reprend le relais. Robert NIEUWENHUYS l'aide une quinzaine de jours avant de rejoindre l'Angleterre. L'avocat gantois John GOORMAGHTIGH continue à lui fournir chaque semaine des renseignements de ses agents, qu'il tape sur une machine à écrire portable avec des gants de filoselle blancs (pour ne pas laisser d'empreintes digitales).
Il engage quelques nouvelles recrues : le baron Baudouin della FAILLE d'HUYSSE, docteur en droit de 28 ans, identifie les troupes en Flandres et au Brabant ; Jean de BASSOMPIERRE et Jean TERLINDEN.
GOORMAGHTIGH est arrêté à Gand le 01 mars 1943 et sa soeur prévient François d'Ursel, qui se rend une dernière fois à Paris pour remettre le rapport hebdomadaire à son agent traitant du 2e Bureau français. Ce dernier le convainc de partir pour l'Angleterre.
Ayant contacté Jean-François NOTHOMB, il reçoit de faux papiers et franchit avec lui la Bidassoa dans le 39e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz avec Jules Goguin et Jean De Mot. Certains documents indiquent la nuit du 22 au 23 mars. Son frère Antoine d'Ursel, chef de Comète s'y noiera neuf mois plus tard.
En avril, il arrive à Lisbonne et est dirigé sur le Congo Belge pour le restant des hostilités.