Alfred Reginald BUINICKY / 11040361 Claremont, New Hampshire, USA. Né le 15 juin 1920 dans le New Hampshire / † le 27 mars 1983 à Oxford, Floride, USA. S/Sgt, USAAF 303rd Bomber Group/ 358th Bomber Squadron, mitrailleur ventral.
Boeing B-17F-BO Flying Fortress, 42-29635, Immatriculation/Nom : VK-M / "AUGERHEAD", au-dessus d'Amiens le 31 août 1943 lors d'une mission sur l’aérodrome d’Amiens/Glisy. Ecrasé à Brunville, Seine-Maritime, entre Le Tréport et Dieppe, France Durée : 3 mois. Arrêté : le 24 novembre 1943 vers Larressore.
Informations complémentaires :
Rapport de perte d'équipage MACR 470
L’appareil décolle de Molesworth vers 16h30heures (heure anglaise = 14h30 heure continentale) et, peu après le largage de ses bombes, rencontre des défaillances techniques dans le moteur n° 4, qui ne peut être mis en drapeau. Alors qu’il survole Amiens, il est touché par des obus de la Flak et vu les très fortes vibrations et le fait que l’avion devient incontrôlable, le pilote, 1st Lt William J. Monahan, donne l’ordre de sauter. Dès cet instant, le bombardier, 2nd Lt Walter Hargrove ouvre la trappe d’évacuation et quitte l’appareil juste devant le navigateur William Maher, qui ne voit que le seul parachute de Benepe en-dessous de lui.
Le pilote Mohahan, son copilote le 1st Lt Louis M. Benepe (et non Benep comme repris à l’E&E n° 60 de Maher), le mitrailleur dorsal S/Sgt Walter Gasser, les mitrailleurs latéraux Sgt Vernon E. Olson et le S.Sgt James H. Comer Jr seront faits prisonniers. Le mitrailleur arrière Sgt David Miller perdra la vie. Il repose au cimetière américain de Colleville-sur-Mer en Normandie.
Outre Alfred Buinicky, quatre autres hommes parviendront à s’évader : le navigateur Maher, le bombardier Hargrove (évacué par la corvette MGB 318, Opération FELICITATE, depuis Ile-Tariec en Bretagne le 26 décembre 1943 – E&E 293) , l’opérateur radio S/Sgt Frank Kimotek (évacué depuis Camaret-sur-Mer , Bretagne, le 23-25 octobre 1943 à bord du « Suzanne-Renée » - E&E 134) et le 11ème passager, le photographe Sgt Verdis Barton Pryor (membre du 359 Squadron, traverse toute la France, principalement à pied, passe la frontière espagnole près de Cerbère le 23 décembre 1943 et rentre en Angleterre le 5 février 1944 – E&E 377).
Nous ignorons comment Alfred Buinicky rejoint Bruxelles, mais il y aurait été pris en charge par "Michou" DUMONT et évacué à Paris. Une autre légende ?
Son récit est à ce site où l'on raconte qu'il gagna Stains (près de Pierrefitte) à pied le long de la voie ferrée Dunkerque-Paris et fut caché au couvent de Notre-Dame de l'Assomption (chez les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul). Un prêtre "Little Robert" (BEAUVAIS) le guide de Stains jusqu'au n°1 rue de Montalembert, au 4ème étage; le réfectoire des prêtres de Saint-Thomas d'Aquin. Renée BEAUVAIS, sa sœur, le sortira quelques fois en ville pour le distraire et le conduira au 17 Boulevard Raspail chez Louis ROUSSEAU, un autre agent de Comète.
Buinicky quitte Paris avec Jean-François NOTHOMB et cinq autres aviateurs.
Il était prévu que le groupe devait franchir les Pyrénées avec les seuls guides basques de Pierre ELHORGA dans le 74e passage de Comète par Larressore et Jauriko borda.
Après être restés dans une maison à ± 8 Km au Sud de Bayonne (à Sutar à l'auberge Larre de Marthe MENDIARA), Buinicky et trois autres aviateurs, le Fl/Sgt John Grout, le F/Sgt Ashley Bruce et le S/Sgt américain Lloyd Frazer roulent à vélo au sud de Bayonne, accompagnés de leurs guides. Denise HOUGET ouvrait la marche, suivie à 100 m par Grout suivi de Frazer. Venait ensuite le second guide, Jean-François NOTHOMB, suivi également à 100 m par Buinicky et Bruce. Le signal, s'il y avait un danger devant était pour le guide d'agiter son béret, les fuyards devaient alors sauter de leur vélo et s'éparpiller.
Vers 17 heures ce 24 novembre 1943, deux Allemands en side-car croisèrent Bruce et Buinicky sans leur prêter attention. Mais le side-car fit demi-tour dans un virage et les deux aviateurs pédalèrent vers le haut de la route d'où ils venaient, puisqu'il se trouvait du fil barbelé sur les flancs du chemin. Avant qu'ils aient pu atteindre la fin de ces défenses, les Allemands étaient sur eux et leur demandaient leurs papiers. Bruce avait mémorisé les siens et connaissait un peu de français, qui pouvait passer inaperçu devant le peu de connaissance de cette même langue par le soldat allemand. Bruce se crut sauvé jusqu'à ce que Buinicky, interrogé à son tour, ne put répondre en français. Ils furent arrêtés et conduits au poste frontière. Grout et Frazer, quant à eux, réussirent à passer la frontière avec leurs guides.
Alfred Buinicky est incarcéré au Stalag Luft XVIIB, caserne 29B.
Photo de l'équipage : Maher est devant, le 3e depuis la gauche, Buinicky est derrière, le 4e depuis la gauche. Mot de remerciement de Buinicky dans le carnet de Pierre Elhorga. Plaque mémoriale de l'équipage au 8th AF Museum Memorial Gardens. Les noms repris sont ceux de l’équipage habituel du Lt Monahan avant cette dernière mission.
La page de ce site est consacrée à l’équipage du Lt Monahan.
Alfred Reginald BUINICKY / 11040361
