Dernière mise à jour le 14 avril 2016.
Robert "Bob" CLARKE / 1002829
Drumnaconnor, Upperlands, County of Derry, Irlande
Né le 5 février 1918 en Irlande du Nord / † ?
Sgt, RAF Bomber Command - 90 Squadron, mitraileur
Atterri près de Roermond, Provincie Limburg, Pays-Bas.
Short Stirling Mk. I, EE873, WP-D, abattu la nuit du 13 au 14 juillet 1943 lors d’une mission sur Aachen (victoire créditée à l’Oblt Wilhelm Telge du 5./NJG 1 mais également revendiquée par le Hptm. Heinrich Wohlers du 3./NJG1…)
Ecrasé à Rotem, à environ 2 km au nord-ouest de Dilsen-Stokkem, Limbourg belge.
Durée : 6 semaines.
Passage des Pyrénées : le 24 août 1943
Rapport d'évasion SPG 3314/1401.
Le Stirling décolle à 23h46 de West Wickham et sur le vol de retour, environ 4 minutes après le largage de ses bombes, il est attaqué par un chasseur de nuit vers 4000 m à hauteur d’Aachen (Aix-la-Chapelle). L’appareil prend feu, Robert Clarke ouvre la trappe d’évacuation, mais une violente embardée de l’avion le projette hors de l’appareil. Il sera le seul survivant de l’équipage. Trouveront la mort dans le crash : le pilote F/L Cyril Ernest Coombs ; le copilote F/S Ernest Candy ; le mécanicien Sgt John Olav Bradshaw ; le navigateur P/O Paul Douglas Swallow ; le bombardier Sgt William Gorden Dawson ; le radio/mitrailleur Sgt Charles Alexander Long et le mitrailleur arrière Sgt Eric Bradley Potter. D’abord inhumés au cimetière militaire de Sint-Truiden (Saint-Trond), ils reposent désormais au Heverlee War Cemetery près de Leuven / Louvain.
Selon ce qui figure dans le texte d’une proposition d’octroi à Robert Clarke de la Military Medal introduite en sa faveur (voir en bas de page), Clarke perd ses bottes en étant propulsé hors du Stirling et atterrit dans un champ de blé près de Roermond. Il se tord violemment la cheville en heurtant le sol et ne peut marcher. Il reste caché dans le champ pendant 3 jours et la troisième nuit (donc celle du 16 au 17 juillet), sans bottes, il se met cependant à marcher, en se cachant en cas de nécessité. En cours de route, il rencontre un fermier, qui lui donne un peu de pain et du lait et, évitant des patrouilles allemandes, il arrive à Maastricht le 20 juillet. De là, suivant la route principale, il se dirige vers Tongeren / Tongres, puis Bruxelles, passant ses nuits dans des étables ou des champs. Il atteint Bruxelles le 27 juillet et Lembeek, près de Halle, le lendemain. Ce 28 juillet, un couple de fermiers lui vient en aide en lui offrant de quoi manger et boire en plus de l’hébergement. Le fermier et deux de ses amis mènent alors Clarke vers une maison occupée par une dame parlant l’anglais chez qui il loge pendant 3 jours. Cette dame le met alors en contact avec une organisation qui prend des dispositions pour la suite de son évasion (fin du texte de la proposition).
Nous ignorons comment Robert Clarke serait arrivé chez les demoiselles DEVLEMINCK au 28 de la Volpestraat à Halle, mais ce serait là que Paul COCKMARTIN de Lembeek, ex-soldat, serait venu le chercher pour le remettre à un autre homme "délégué de Bruxelles pour EVA" qui aurait guidé Clarke en tram jusqu’à Bruxelles.
Autre version : Clarke est retrouvé dans un champ à Lembeek par Paul COCKMARTIN du 213 Arthur Puesstraat. Il l'emmène chez lui pour 4 à 6 jours et Clarke y reçoit des souliers, un pantalon d'été et une veste en velours. COCKMARTIN fait appel à Mme BECHAM, Rue de la Poste / Poststraat à Halle. La dame anglophone qu'il rencontre le 27 juillet à Lembeek (Hal) est Mme "Backett" (reprise sous cette orthographe dans la liste des Helpers belges, précisant que ce l’est phonétiquement). C'est une Belge dont le mari est en asile en Angleterre. Elle se met en rapport avec quelqu'un (Alphonse DEVLEMINCK de la Poststraat à Halle et repris aussi à la Devlemincklaan dans la même ville) qui connaissait une filière (la sous-section EVA de Auguste VAN HEMELRIJK au 357 Chaussée d'Enghien / Edingensesteenweg à Lembeek / Halle), et un Belge vient le voir après quelques jours. C'est Joseph DEVLEMINCK de l'Avenue Devleminck / Devlemincklaan à Hal qui vient lui faire remplir son Form-E.
Après avoir été photographié au 394 Chaussée d’Anvers à Schaerbeek-Bruxelles chez Prosper SPILLIAERT, Clarke est mené chez une dame anglaise (inconnue) qui le prend dans un flat où il demeure 12 jours.
Après avoir encore été dans deux autres maisons, il reste 9 jours dans une quatrième. Il loge au 18 Rue du Cadran à Saint-Josse-ten-Noode / Bruxelles chez René PONTY du 10 au 16 août 43. Durant cette période, il rencontre Derek Webb (chez Marie HOLLEMANS du 143 Rue Vanderkindere à Uccle). Il est ensuite remis par PONTY à Anne MAGNEE épouse BRUSSELMANS.
"Lily" (Aline DUMONT) prend Clarke et Webb séparément le 13 (en fait, le 12) à deux maisons différentes dans la même rue (7 et 8 Rue des Tournesols à Anderlecht) et leur y rend souvent visite. Clarke a donc été logé au n°7 chez Maria BAL, épouse Auguste MARIE, le n° 8 étant l’adresse du graveur René PIRART, spécialiste en faux papiers.
Marie JONCKHEERE née ISTAS (épouse de Marcel JONCKHEERE, membre de Comète, arrêté le 29 août 1941 et exécuté à Berlin le 6 août 1943) s’occupe de lui trouver du logement et Clarke se retrouve alors au 143 Rue Vanderkindere à Uccle, où il est hébergé pendant huit jours en août chez Marie HOLLEMANS épouse VAN DEN HEUVEL.
Le 16 août à 06 heures, "Lily" conduit Webb et Clarke à la gare et les laisse avec une Belge qui ne parle pas l'anglais. Elle les emmène par train jusqu'à un village frontalier où ils restent la nuit et où on leur donne des papiers français.
Le 17, un guide les prend à travers des bois et un camion français les amène à une ferme, 10 Km plus loin. A 16 heures, ils se rendent à une petite gare, vraisemblablement celle de Cysoing d’où ils vont sans doute à Lille, prenant là l’express de Paris.
A Paris, ils passent une nuit chez un(e) ami(e) de la guide. Le 18, ils sont conduits chez son frère et y restent jusqu'au 21.
Ils partent alors en train pour Bordeaux voyageant en 1ère classe avec un guide nommé "François" (Jean-François NOTHOMB) et y arrivent le 22 à 06 heures.
Clarke et Webb prennent un train pour Dax avec William Brinn et un lieutenant soviétique d'une unité de chars (Vassily Nikrasow) qui s'était évadé d'Allemagne. Ces deux derniers montent en seconde classe avec NOTHOMB, Clarke et Webb voyageant seuls en troisième.
De Dax, tous se rendent à vélo à Bayonne et y dorment dans un café où ils passent la nuit : le Café Pierre de Pierre ARRIEUMERLOU.
Le 23, ils roulent jusque Saint-Jean-de-Luz avec un ou une guide (Denise HOUGET ? Elvire DE GREEF ?) et rencontrent leur guide basque dans une ferme, en soirée, chez Joseph LARRETCHE à Jaxtu baïta. C'est la 53e traversée de Comète à pied avec un seul guide, qui prend un peu plus de dix heures, et le 24 août au soir ils sont à San Sebastian (chez Federico ARMENDARIZ au 2e étage du 3 Calle de la Marina, près de la Concha, plage de San Sebastian).
Le 26, les quatre évadés quittent San Sebastian, restent à Madrid du 27 août au 08 septembreet arrivent le lendemain à Gibraltar.
Robert Clarke quitte Gibraltar par avion le 10 septembre et arrive le même jour à Whitchurch en Angleterre. Il est interviewé à Londres le 12 septembre 1943.
Un monument a été érigé à Rotem à la mémoire de l’équipage. Voir les pages
http://www.aviationheritage.eu/nl/content/monument-bemanning-stirling-iii-ee783- et http://www.aircrewremembered.com/raf1943/Coombs.html
CLARKE, Robert, Flight Sergeant (1002829, Royal Air Force) - No.90 Squadron - Mention in Despatches - awarded as per London Gazette dated 8 June 1944. Public Record Office Air 2/5025 has recommendation for a Military Medal; War Office suggested a Mention in Despatches :
"On the night of 13th July 1943, this airman was mid-upper gunner of a Stirling aircraft detailed to attack Aachen. Four minutes after bombing the target the aircraft was attacked by a night fighter and set on fire. Flight Sergeant Clarke opened the escape hatch and, when the aircraft lurched, he was thrown out. He was wearing his parachute and alighted in a cornfield near Roermond in Holland. As he sustained a twisted ankle when landing, which prevented him from walking, Flight Sergeant Clarke remained in the field for some three days. On the third night, although devoid of boots, he commenced to walk, taking care to hide as necessary, in order to evade capture. He met a farmer from whom he received some bread and milk and, in spite of the presence of German patrols, reached Maastricht on 20th July. He continued on the main road to Tongres and, sleeping in a shed or in a wheat field by night, he reached Brussels on 27th July. On reaching Lembecq on 28th July, he was assisted by another farmer and his wife who gave him food, drink and hiding. The farmer and two of his friends took Flight Sergeant Clarke to a certain house kept by an English-speaking lady and he remained there for three days. The lady put him into touch with an organization who arranged his subsequent journey." (Source :
http://www.rafcommands.com/archive/14990.php)