Dernière mise à jour le 22 mai 2022.
Brian Edward COOPER /130589
19 Basil Mansions, Sloane Street, London SW3
Né le 22 janvier 1922 à Conception de Chili / † ?
Fl/Off, RAF Bomber Command 15 Squadron, navigateur.
Lieu d'atterrissage: Près de Venlo, Pays-Bas.
Short Stirling Mk. I, BK611, LS-U / "Te-Kooti", abattu la nuit du 25 au 26 mai 1943 par la Flak lors d'une mission sur Düsseldorf.
Écrasé à 02h15 à 300 m du croisement des routes Horst-Venlo/Sevenum-Grubbenvorst, au NO de Venlo, Limburg, Pays-Bas.
Durée : 5 semaines.
Arrêté : le 30 juin 43 à Ixelles.
Rapport d'évasion SPG Lib 1552 disponible.
Le nom "Te-Kooti" avait été donné en janvier 43 par le P/Off RNZAF Irvine Watt Renner. L'appareil a décollé à 23hr56 de Mildenhall. Touché par la Flak vers 01hr32 à l'approche de la cible, l'avion largue ses bombes deux minutes après. Dans la confusion, le Sgt RCAF Seabolt saute en parachute et sera hospitalisé sans N° de prisonnier. Le cap pour la base est pris. Sur la route du retour, il s'écrase à 02h15 à 300 m du croisement des routes Horst-Venlo/Sevenum-Grubbenvorst, au NO de Venlo, Limburg, Pays-Bas. Les tués sont emportés à Venlo pour y être enterrés, leurs dépouilles en seront translatées plus tard au Jonkerbos War Cemetery : le Sgt J.O. Wilson RAAF, le Sgt R.W. Pittard et le Sgt P. Arnott. Les Sgt Arthur Edgley et Sidney Maxted, initialement évadés, furent également repris.
De Sevenum, Cooper passe la frontière à vélo et passe la nuit dans une maison en Belgique. Le lendemain matin, un certain "MICHIELS" (en fait, Henri MACHIELS, du 9 Statiestraat à Diepenbeek) le prend en voiture à Diepenbeek où il rencontre Ernest Roede. Ils étaient passés auparavant par le moulin à vent de Maria "Gertrude" MOORS à Dilsen. Les archives du Groupe Hoornaert-Dirix de Hasselt indiquent que c’est le 2 juin que MACHIELS a amené Cooper et Roede chez Lucien COLLIN.
Le 2 juin 43, Cooper et Roede logent donc chez Lucien COLLIN au 41 Rue du Démer/Demerstraat à Hasselt, venant de chez Emile BUSET à Herk-de-Stad. Le nom des deux aviateurs est repris à une liste (établie en 1968, sans autres détails) d’évadés aidés par le droguiste Henri COLARIS du 11 Diesterstraat à Hasselt. Le rapport Hoornaert-Dirix mentionne que Cooper et Roede se trouvaient chez Henri COLARIS lors de l’arrestation des COLLIN… Pourtant celle-ci a eu lieu le 18 juin 1943… ( ?)
Le 3, vers 12hr30, Simone LAMQUIN vient chez COLLIN pour prendre Cooper et Roede qui vont loger chez elle au 60 Chaussée de Liège / Luiksesteenweg jusqu’au 7 juin. Le 7 juin, Cooper et Roede sont amenés par Simone LAMQUIN à la gare de Hasselt et remis à Lucien COLLIN, qui les guide à Bruxelles et les remet à Fernando RADELET.
Nous ne savons pas vraiment où Cooper loge à Bruxelles. Eugène MAYNE le conduit avec Roede chez Maurice ANDRIES, au 40 Rue Jean Van Volsem à Ixelles, et on les prend en photo pour fabriquer de faux papiers.
John Egan se trouvait déjà chez les Andries lorsqu’y arrivent Cooper et Roede. Comme ANDRIES avait des doutes quant à l’identité d’Egan et sur l’histoire abracadabrante qu’il avait racontée, Egan peut compter sur Cooper qui parle très bien le français pour achever de tranquilliser ses hôtes.
Le résistant Marcel DEMONCEAU est également abrité chez les ANDRIES, ses deux autres planques étant brûlées et la Gestapo étant sur ses traces. Egan est d'avis que la Gestapo pourrait effectivement ne pas tarder à débarquer Rue Van Volsem et il s'en ouvre aux ANDRIES qui ne paraissent pas s'inquiéter outre mesure, leur couverture étant assurée et se disant qu'en agissant avec toute la prudence requise, tout se passerait bien.
La troisième semaine de juin se passe et Jean CAIVEAU vient lui aussi chercher refuge chez les ANDRIES. Les opérations de sabotage de ces résistants s'intensifient et bientôt Joseph BAUWIN, Albert MEURICE, Eugène MAYNÉ, Marcel DEROME et Constant FLON viennent s'ajouter à la liste des "locataires" de la maison.
Le 28 juin, alors qu'Egan joue aux échecs avec DEMONCEAU, CAIVEAU aperçoit par la fenêtre un rôdeur qui semble épier la maison. Egan se dit qu'ils sont repérés, mais DEMONCEAU déclare que si c'est le cas, ils vendront chèrement leur peau, armés comme ils sont. On décide cependant de monter la garde à tour de rôle et même Elmonde ANDRIES s'y met le 29. Dans la matinée, elle aperçoit à deux reprises deux hommes traversant la rue, regardant vers la maison. Le fait qu'ils portent des imperméables, trop chauds pour ce bel été, l'inquiète et alors qu'elle en parle à son mari vers 13h00, les deux hommes réapparaissent. Malgré des allées et venues de plus en plus suspectes jusqu'au soir du 29, on décide de ne pas bouger, vu le couvre-feu et que l'on aviserait le lendemain.
A l'aube, tout le quartier des rues Van Volsem, Maes et de Venise est encerclé par plus de 300 policiers et soldats allemands. Les résistants se défendent durant trois heures, épuisant leurs munitions et les évadés seront découverts et arrêtés au n° 40. Marcel DEMONCEAU parviendra à s'échapper par les toits, mais sera arrêté, torturé et fusillé. Sa femme Rita sera déportée et survivra aux camps, tout comme Constant FLON et Armand CHATEL (qui avait rejoint le groupe depuis peu au 40). Ceux qui perdront la vie : Maurice et Edmonde ANDRIES, Joseph BAUWIN, Albert MEURICE, Eugène MAYNÉ, Marcel DEROME et Jean CAIVEAU.
C’est donc à cette adresse que Brian Cooper est arrêté le dimanche 30 juin avec Ernest Roede et John Egan. Brian Cooper est incarcéré deux semaines à la prison de Saint-Gilles avant d’être envoyé au centre d’interrogation de la Luftwaffe au Dulag Luft près de Frankfurt. Il quitte ce Dulag le 31 juillet pour être transféré comme prisonnier N° 1770 au Stalag Luft 3 de Sagan (Pologne). Ce camp est évacué le 28 janvier 1945 et Cooper arrive le 2 février au Stalag 3A de Luckenwalde, d’où il est libéré le 22 avril. Cooper signe son rapport LIB, très succinct, le 13 mai 1945.