Personne capturée durant son évasion

Dernière mise à jour le 2 septembre 2016.

Sidney John MAXTED / 1333008
"Stewart Road Startford, London E5" (selon son rapport Lib: 71 Bennett’s Castle Lane, Dagenham, Essex, Royaume-Uni)
Né le 16 septembre 1922 / † ?
Sgt, RAF Bomber Command 15 Squadron, opérateur radio.
Lieu d'atterrissage : Près du hameau de Californië au nord-ouest de Venlo, Pays-Bas.
Short Stirling Mk. I, BK611, LS-U / "Te-Kooti", abattu la nuit du 25 au 26 mai 1943 par la Flak lors d'une mission sur Düsseldorf.
Ecrasé à 2h15 à 300 m du croisement des routes Horsterweg et Sevenumseweg, près du hameau de Californië à ± 10 km au NO de Venlo, Limburg, Pays-Bas.
Durée : 6 semaines.
Arrêté : le 9 juillet 43 à Paris, ligne Jackson

Informations complémentaires :

Rapport d'évasion SPG Lib 753 disponible.

Le nom "Te-Kooti" avait été donné en janvier 43 par le néo-zélandais P/Off RNZAF, Irvine W. Renner. L'appareil a décollé à 23hr56 de Mildenhall. Touché par la Flak vers 01hr32 à l'approche de la cible, l'avion voit ses deux moteurs gauche hors d’action et il largue ses bombes deux minutes après. Dans la confusion, le mitrailleur dorsal Sgt RCAF Everett Franklin Seabolt demande au pilote la permission de sauter et il quitte l’appareil. Sérieusement blessé lors de son atterrissage brutal, il sera d’abord hospitalisé avant d’être interné au Stalag 6 - N° de prisonnier 245. Il sera rapatrié vers l’Angleterre en septembre 1944 depuis la Suède à bord du navire-hôpital "Gripsholm" dans le cadre d’un échange de prisonniers blessés. Les autres restent à bord de l’appareil et le cap pour la base est pris.

Le Stirling s'écrase à 02h15 à 300 m du croisement des routes Horst-Venlo/Sevenum-Grubbenvorst, au NO de Venlo, Limburg, Pays-Bas. Les tués sont emportés à Venlo pour y être enterrés, leurs dépouilles en seront translatées plus tard au Jonkerbos War Cemetery : le pilote Sgt Jack Oliphant Wilson RAAF, le mécanicien Sgt Ronald William Pittard (dont le parachute ne s’est pas ouvert) et le bombardier Sgt Patrick Arnott. Le navigateur Fl/Off Brian Cooper, initialement évadé, fut également repris.

Les Sgt Arthur Edgley et Sidney Maxted parviennent à sauter hors du Stirling juste avant qu’il ne s’écrase. Tous deux signalent voir vérifié s’il y avait d’autres survivants, mais doivent constater que leur 3 camarades sont tués. Ils se retrouvent rapidement après leur atterrissage et, à l’aide de leur boussole, s’orientent vers l’Ouest. La relation de leur périple, ci-après, résulte de l’examen des rapports Lib de Maxted et d’Edgley et d’un texte au sujet de ce dernier publié dans le livre "They Spread Their Wings", d’Alastair Goodrum (The History Press, 2013), qui a pu interviewer Edgley. Après une heure de marche, Edgley et Maxted traversent la ligne de chemin de fer reliant Venlo à Helmond et vers 4 heures du matin aperçoivent une ferme. Ils s’y adressent au fermier qui ne les laisse pas entrer, se limite à leur donner un peu de pain et du fromage et leur indique fermement de déguerpir. Après une autre heure, ils arrivent à une autre ferme où ils trouvent des sacs dans la cour et qu’ils emportent pour se faire une paillasse dans un champ de seigle voisin. Ils ne trouvent pas le sommeil et à 7h15 au matin du 26 mai, ils se remettent en route et parviennent à un village. Ils frappent à la porte d’une maison où on leur donne du café et quelques aliments chauds. Poursuivant leur chemin, ils approchent deux hommes travaillant aux champs dont l’un les amène vers une autre maison du village, dont Edgley pense qu’elle se trouvait près de Someren (à l’ouest de Venlo). Ils se reposent un peu dans cette maison où une note rédigée en anglais leur signale qu’une quinzaine d’Allemands fouillent la région et qu’ils devraient se diriger vers la Belgique. Selon son rapport Lib, cette note était accompagnée de douze œufs durs (dix-huit dans un récit de Edgley bien ultérieur à son rapport de 1945).

Avant leur départ, l’homme qui les hébergeait et leur avait donné à manger, Lambertus van der BOMEN, 1 Vaartdijk à Someren, leur donne de quoi leur permettre de tenir quelques jours : du café, du beurre, du fromage, du lard, deux miches de pain et un couteau. Bien en dehors de Someren, ils se cachent jusqu’à 20h30 dans un fossé puis se remettent en route. Ils arrêtent un homme à vélo qui leur conseille de s’adresser à une ferme voisine. Là, ils reçoivent des cigarettes, à boire et à manger ainsi que des indications pour atteindre la frontière hollando-belge. A la nuit tombée, ils se remettent à marcher et arrivent vers 6 heures du matin à Meijel le 27. Là, personne ne peut ou ne veut les aider, vu les risques, et ils continuent jusqu’à une ferme aux abords de Aan Het Elfde où ils restent jusqu’au soir. Plus tard dans la soirée, L. SMETS, instituteur habitant 11b Hensenius Straat à Venray (déménagé plus tard à Maasbree) et qu’ils avaient vu à Meijel le matin, arrive là leur apportant des vêtements civils. Ils reçoivent d’autres pièces d’habillement des fermiers et revêtus de ces effets, ils se mettent à marcher dans la zone marécageuse de Aan Het Elfde. Ils sont bientôt rejoints par SMETS, venu à vélo, qui les aide à traverser les marais et leur remet une carte de la région et des indications pour arriver à la frontière.

Après avoir marché toute la nuit, les deux hommes se reposent dans la cour d’une ferme et à leur réveil voient un fermier trayant ses vaches dans le champ voisin. D’abord surpris lorsqu’il les voit sortir d’un tas de paille, l’homme les fait entrer chez lui et leur sert du café et de quoi manger. Plus tard dans la journée du 28, le fermier et son fils les mènent à une autre ferme où ils se cachent dans une étable jusqu’au soir. A la nuit tombée, ils se remettent en route et rencontrent des Belges faisant de la contrebande de blé qui les mènent jusqu’à environ 1 km au nord de Budel (dans son rapport Lib, Maxted mentionne Weert, à ± 10 km de Budel…), près de la frontière. Ils traversent alors la voie de chemin de fer reliant Weert à Eindhoven et passent la nuit dans une meule de foin. A 5h30 le 29 juin, évitant le village de Budel, ils se dirigent vers la frontière et sont arrêtés par un garde-frontière hollandais qui leur demande leurs passeports. Les aviateurs expliquent qui ils sont et le garde les laisse passer. [Maxted précise que ce garde, qui avait vu leurs uniformes sous leurs vêtements civils, leur avait dit d’aller se cacher dans des buissons, après quoi il a été voir de l’autre côté de la frontière. A son retour, il leur a indiqué le chemin à travers des arbres pour atteindre la Belgique.] Edgley mentionne qu’à la frontière elle-même, ils s’adressent à un gendarme (Maréchaussée) et lui demandent de l’aide. Le gendarme les aide à passer la frontière en les précédant à vélo et leur indiquant que la voie était libre.

Edgley et Maxted arrivent ainsi en Belgique et approchent bientôt de Achel. Au nord de la localité, ils s’adressent à une ferme et, tandis qu’ils se restaurent, arrive un homme parlant l’anglais qui leur dit de suivre un autre homme qui va les rejoindre. Il s’agit de Richard ALLEN du Kolleberglaan, Achel. Bientôt, ALLEN arrive à vélo et les guide vers Neerpelt d’où un prêtre (auquel, selon Maxted, il leur avait dit de ne pas parler) les guide jusqu’aux abords d’Overpelt avant de les quitter, leur disant qu’ils se trouvaient sur la route principale menant à Anvers. De là, Edgley et Maxted marchent jusqu’à une ferme au sud de Lommel où ils passent la nuit. Le lendemain matin, le fermier leur remet des tickets de train pour Anvers, leur recommandant de ne pas du tout parler pendant leur voyage, beaucoup d’Allemands empruntant également cette ligne. Dans son propre rapport, Maxted indique que ce fermier près de Lommel, après les avoir logé, les a accompagné à la gare de Lommel et leur a là acheté des tickets pour Anvers. Il ajoute qu’ils sont montés dans un wagon marqué "Wehrmacht" et qu’ils ont fait semblant de dormir pendant tout le trajet.

Les deux hommes arrivent donc à Anvers vers 9h30 le dimanche 30 mai et tentent de trouver un pont pour franchir l’Escaut (de Schelde), sans succès. Maxted ajoute que lors de leur marche de 4 ou 5 heures dans la ville, ils ont été arrêtés une ou deux fois par la police et sont parvenus à s’en sortir en déclarant qu’ils étaient des ouvriers français. Dans l’après-midi, dans un parc de la ville, ils abordent un vieillard et lui déclarent qui ils sont. L’homme les mène à un café où le patron parle l’anglais. Maxted précise qu’ils ont échangé là les francs français de leur kit d’évasion contre des francs belges. On leur sert à boire, ils reçoivent des cigarettes et les clients du café les étreignent, leur disant craindre pour la sécurité des 2 aviateurs. Un des clients les guide alors vers le magasin d'habits de seconde main de Mme Philomène ("Filke") CLEAVER-BAYER au 1 Falconplein à Antwerpen / Anvers. Mariée à un Anglais, cette dame leur remet des vêtements civils et demande à ses fils de leur couper les cheveux. Ainsi rappropriés, ils retournent au café, d’où un homme arrive pour les mener chez lui au 129 Merksemsesteenweg à Deurne. Il s’agit de Séraphin CORNELIS. Lui et son épouse Marcelle TANGHE hébergeront les 2 hommes jusqu’au 8 juin. Pendant leur séjour, Séraphin (qu’ils appelleront "Jim") et qui opérait une blanchisserie s’occupera donc également de leur fournir régulièrement du linge propre. Un autre homme passera pour prendre note de leurs identités afin de vérifier avec Londres la véracité de leurs dires.

Vers 18h00 le 8 juin, arrivent de Bruxelles Mariette MERJAY et un jeune homme qui escortent Edgley et Maxted en train jusqu’à Bruxelles. Maxted précise qu’Edgley suit la dame ("âgée") tandis que lui suit le jeune homme. Arrivés dans un faubourg de la capitale, le jeune homme les mène près d’un homme qui attendait à la sortie de la gare. A son sujet, Edgley pense qu’il est membre de l’Armée du Salut, Maxted parlant d’un capitaine dans cette organisation (un adjoint de Herman BODSON du MNB, Service Hotton). [Il ne peut s'agir que de Paul André BOUTET alias "Capitaine". Il est capitaine à l'Armée du Salut au 31 Rue Duquesnoy et gérant d'un restaurant clandestin au 65 Rue du Lombard. Résistant MNB depuis mars 1942, il est reconnu logeur de mai 43 à janvier 44 et recevra la Medal of Freedom. Il cache avec Louise COLLET trois aviateurs américains 14 jours jusqu'au 28 juin 43, Sidney Maxted et Arthur Edgley et vers le 2 juillet le Sgt RAF Frederick G. Hawthorne (navigateur du Halifax JD205 abattu le 21 juin et qui sera également arrêté, le 11 août à Bruxelles) et aide à en nourrir 40 autres. Il est cité dans le rapport de Paul CALAMÉ (pour Edgley et Maxted). Arrêté à Bruxelles le 17 janvier 44 en rue ou dans un café Rue Sainte-Catherine (juste après Isabelle ANSPACH), il est interné à Saint-Gilles, condamné à mort le 2 juin 44 avec Louise COLLET et déporté le 3 août 44. Décédé le 20 ou 22 avril 45 à Schelles / Skalica ? (en Bohème-Moravie - ex-Tchécoslovaquie).]

Paul BOUTET les conduit (en tram, trajet environ ½ heure) chez Paul CALAMÉ-ROSSET (citoyen suisse, architecte de profession, employé à la Légation suisse à Bruxelles) au 71 Dieweg à Uccle. Maxted précise qu’étaient cachés là à l’étage une famille juive et que deux jeunes Résistants belges, dont l’un se prénommait Charles, s’y réfugiaient également. Ces deux jeunes sortaient 2 ou 3 nuits par semaine pour aller voler des armes aux Allemands. L’épouse de Paul CALAMÉ procède à l’interrogatoire des 2 aviateurs et semble satisfaite bien que selon Edgley elle soit restée méfiante tout au long de leur séjour. Selon Edgley, le 22 juin (la date paraît correspondre car Maxted parle d’un séjour de 14 jours chez les CALAMÉ), Maxted est déplacé pour un jour dans une autre maison et, retrouvant Edgley le lendemain, les deux hommes sont ensuite guidés jusqu’au centre de Bruxelles dans l’appartement d’une jeune infirmière prénommée Louise. Ils y restent jusqu’au 26 juin selon Edgley ; Maxted, quant à lui, déclare que c’est vers le 28 juin qu’ils ont quitté la maison des CALAMÉ pour être guidés chez une dame âgée, une sage-femme, chez qui ils sont restés 3 jours… (la Suissesse Louise COLLET). Selon Edgley, les repas leur y sont apportés par l’homme de l’Armée du Salut et l’infirmière. Dans l’après-midi du 26 ("vers le 1er juillet" pour Maxted), l’institutrice Caroline MAES et sa tante Louise GOUILLY viennent les chercher pour les conduire en tram vers leur maison au 24 rue des Héllènes à Ixelles (La liste des Helpers belges reprend "Mlle" Caroline MAES et Louise "GOUILLEZ" à cette adresse - l’annuaire de Bruxelles pour 1946 reprend bien GOUILLY). Maxted précise que durant leur séjour là, ils reçoivent la visite de "la Baronne TIRSDALE" ainsi que de la Mère Supérieure d’un couvent voisin (l’Abbaye de la Cambre ?), toutes deux les assurant d’un rapatriement par avion vers l’Angleterre sous peu de jours… [Il doit s'agir de Élisabeth OBERT de THIEUSIES épouse du baron Louis de JAMBLINNE de MEUX]

Il y a des différences de dates selon les sources, car leur séjour chez les CORNELIS à Deurne aurait été "du 22 au 30 juin" (du 30 mai au 8 juin selon Edgley) ; leur transfert de là par Mariette MERJAY aurait eu lieu le 30 mai, alors que le récit d’Edgley parle du 8 juin… et celui de Maxted "d’environ le 14 juin" ; Paul CALAMÉ, comme Maxted, confirme leur séjour chez lui du 8 au 22 juin... On mentionne par ailleurs que "le 11 juin 43, ils sont remis à Mlle Denyse SCHEUER, d’Ixelles qui les convoie chez Hervé CLOSE, à Jette, membre du Groupe Mill."( ?)

Selon le récit d’Edgley, c’est le 1er juillet (Maxted, lui, déclare "vers le 4 juillet") qu’une femme ("jeune, cheveux noirs", selon Maxted) vient les chercher et les mène à une voiture au volant de laquelle est assis un homme d’apparence robuste [Jean-Marcel Nootens]. On les conduit à "the Captain’s house" qui est la planque du traître Prosper Dezitter et sa fausse filière d’évasion, le "Pensionnat", au 369 Avenue Slegers à Woluwé-Saint-Lambert, Bruxelles où se trouvent déjà de nombreux autres aviateurs. Maxted précise que "le lendemain", lui et six autres aviateurs (Edgley doit être du groupe) sont menés en ville chez un photographe où leurs photos sont prises. Il indique que c’est lors de ce déplacement qu’ils ont rencontré le "Captain". Edgley mentionne que vers le 8 juillet (le 7 pour Maxted…), le "Captain" leur remet des faux documents d’identité et un ticket de train, annonçant qu’ils seraient bien escortés et seraient rapidement de retour en Angleterre.

Le 7 juillet donc (date de Maxted), accompagnés d’une femme médecin belge et d’un homme Edgley, Maxted, Walter Mullaney, William Cole, Frank Hugo et John Smith sont conduits à la Gare du Midi à Bruxelles. De là, ils prennent un train pour Paris. Le convoi s’arrête à la frontière française et on procède à un contrôle de douane. Un officier Allemand passe dans leur corridor, s’adresse à leurs guides puis s’en va. Les évadés ne sont donc pas réellement contrôlés et le voyage se poursuit. [La femme médecin belge est BERKOWITCH Hélène Esther épouse Salomon GOUDSMIT. Domiciliés 6 Rue Paul Spaak à Ixelles, Berkowitch et Goudsmit sont docteurs et soignent des Partisans Armés du Front de l'Indépendance dans le cadre d'évasion de Juifs avec Henri NYS. Le Dr Goudsmit est arrêté et Julienne BISSOT conduit Hélène BERKOWITCH au pensionnat de Dezitter à l'Avenue Slegers le 30 juin 43 ; elle part le 8 juillet 43 à Paris avec Mullaney & C° et Jenart en train. Arrêtée le 9 juillet 43 à Paris en allant vers la gare, elle est déportée à Ravensbrück le 20 juillet 44. Élisabeth OBERT de THIEUSIES est arrêtée en septembre 43, déportée et décédée à Ravensbrück après avoir rencontré BISSOT et BERKOWITCH. BERKOWITCH découvre Paul BOUTET et Louise COLLET en captivité. Julienne BISSOT est libérée avec Hélène GOUDSMIT-BERKOWITCH et Louise COLLET en avril 45 par la Croix-Rouge suédoise et rapatriée le 31 juillet 45. Elle témoigne le 8 novembre 1946 contre Dezitter.]

Arrivé à Paris vers 15h00, le groupe prend le métro jusqu’à l’extérieur de la ville et est momentanément scindé. Edgley et Maxted sont placés dans un hôtel où on leur demande, comme aux autres, de signer un papier à l’attention des aviateurs encore à Bruxelles pour leur indiquer qu’ils sont arrivés sains et saufs à Paris. Le lendemain 9 juillet (le 8 pour Maxted) un homme vient les chercher. Le groupe de 6 évadés se reforme et marche avec leur guide les menant à pied vers une gare d’où un train devait les emmener vers Bordeaux, le but final étant d’atteindre l’Espagne. Déambulant dans Paris, le groupe est pris en charge par un autre guide et peu de temps après ils sont encerclés par huit hommes (six, selon Edgley, dans un autre récit) en civil armés de pistolets. Ils sont ainsi arrêtés et envoyés à la Prison de Fresnes où ils sont interrogés par la Gestapo.

Edgley et Maxted restent environ 6 semaines à Fresnes et le 23 août, avec 12 autres aviateurs, ils sont menés en train jusqu’à Oberursel (Dulag Luft), près de Francfort pour d’autres interrogatoires, cette fois par la Luftwaffe. Ils y restent jusqu’au 29 août, jour où ils sont dirigés vers le Stalag Luft 4B de Mühlberg (Edgley comme prisonnier N° 222506, Maxted N° 222529). Le camp est libéré par des troupes Russes le 23 avril 1945. Sidney Maxted, comme des centaines d’autres prisonniers, se retrouve à Halle, d’où un C-47 décolle le 17 mai pour atterrir à Nivelles en Belgique. De là, un convoi de camions de l’Armée américaine les amène à Bruxelles. Interrogé le 18 mai 1945, il rejoint l’Angleterre par avion.

Interrogé sur son évasion par le MI.9 le 30 août 1945 pour l’établissement de son rapport Lib qui sera daté du 17 septembre 1945, Maxted ne cite que CORNELIS à Deurne et CALAMÉ et Caroline MAES à Bruxelles. Edgley, lui, n’y mentionne que quatre Helpers : l’instituteur L. SMETS ; R. ALLEN ; un prêtre (nom inconnu) à Achel ; un fermier (nom inconnu) près de Lommel.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters