Dernière mise à jour le 9 novembre 2022.
Ivan Henry DAVIES / Aus 400528
Victoria, Australie
Né le 16 juillet 1909 à Albert Park, Victoria Province, Australie / † ?
Fl Off RAAF, RAF Bomber Command 158 Squadron, navigateur
près de Echt, Sud-Ouest de Roermond, Pays-Bas.
Handley Page Halifax Mk II - N° série : W7750 - Immatriculation/Nom : NP-M "Mother", abattu dans la nuit du 6 au 7 août 1942.
Écrasé à 02h40 entre Opglabbeek et Gruitrode (Limbourg belge)
Durée: 4 semaines.
Passage des Pyrénées: le 5 septembre 1942
Rapport d'évasion SPG 3310/896 (incomplet)
Le Halifax décolle d'East Moor à 00h29 le 7 août. Vers 02h35, en route vers l'objectif et vraisemblablement suite à l'attaque d'un chasseur, son chargement de bombes incendiaires prend feu, l'ordre d'évacuer est donné et tous sautent au Sud de Maaseik, du côté belge de la frontière avec l'Allemagne. Deux hommes perdront la vie, le mitrailleur arrière, le Sgt néo-zélandais Wilfred John Gray (coincé dans l'avion) et le bombardier Sgt Harold Huddless (dont le parachute ne se serait apparemment pas ouvert). Tous deux reposent au cimetière d'Heverlee près de Louvain.
Outre Ivan Davies, quatre hommes parviendront à s'évader: Alfred Beber, Jeffrey Haydon, Cedric Fox et le mitrailleur dorsal Sgt B. W. Shearer (ce dernier est renseigné comme ayant été arrêté à Hasselt le 13 août 1944 et interné en Allemagne - Prisonnier N° 25660 dans les Camps 8B et 344).
Ivan Davies atterrit du côté hollandais mais parvient à traverser la frontière. Passé en Belgique, il est bloqué à un canal par des soldats allemands et demande de l'aide à une ferme des environs de Genk. M. NOYON (Mathieu NOUWEN, de Vlasmeer-Eksel ?), le beau-frère du fermier, l'héberge pour la nuit du 7 au 8 août. NOYON/NOUWEN contacte à Genk M. VERLEYSEN, qui est "chef d'électricité" pour la Province du Limbourg (Georges VERLEYSEN, Winterslagstraat 5 à Genk). Ce VERLEYSEN le déménage chez Joseph SMOLDERS, gérant de la mine de charbon de Genk et lui-même chargé de la recherche d'aviateurs pour Louis LEMMENS de Olen-Antwerpen et Denis VAN OSTAYEN (la liste des Belgian Helpers établie après la guerre en vue de l’octroi de récompenses reprend Dionys VAN OYSTAYEN au 4 Molenstraat à Vremde…).
Ces trois hommes procurent des vêtements civils à Davies et un ami de M. SMOLDERS le fait mener chez Mme Catharina / Catherine SALLE ("Aunt Kathleen", qui parle anglais) à la Villa « Aurore », Maastrichtersteenweg à Maaseik. Il est alors conduit chez Maria "Gertrude" MOORS, propriétaire d'un moulin à Dilsen, qui le guide à Liège. Davies est effectivement l'un des 20 aviateurs remis par Maria MOORS à la ligne Jam de Liège, ligne subsidiée en été 1942 par le réseau Luc-Marc grâce à Arthur RENKIN "chef des VNH".
A Dilsen, Davies est mené à un café pour rencontrer "le chef". Il est emmené à Liège dans une rue qui donne sur la rue Général Bertrand et où il reste une nuit, avant d'aller chez Mme GHAYE, au 73 rue Général Bertrand (un des refuges de Jam, au 24 de cette rue, selon le rapport de liquidation du réseau Jam). Peu après, un jeune homme avec une marque de naissance sur le visage le prend et deux guides (dont Thérèse RAISON épouse GRANDJEAN) l'accompagnent en train à Bruxelles jusque chez les DE GROEVE au 773 ou 770 chaussée de Gand, à Molenbeek, puis à la maison de Mme LEDANT, dont le mari est officier aux Forces Belges en Grande-Bretagne.
Le 24 août à Bruxelles, Elsie MARECHAL (du 172 Avenue Voltaire à Schaerbeek où ses parents hébergent des aviateurs, dont Davies qui aurait été le premier) présente Ivan Davies à son père Georges MARECHAL. Elsie le conduit ensuite dans un grand magasin pour le faire prendre en photo. Après quelques jours, Elsie, à qui il donne "15 ans" (elle en a en fait 18), le conduit alors à une gare où il rencontre ses co-équipiers Haydon, Fox et Beber.
A la gare, avant leur départ vers la France, un policier militaire allemand contrôle toutes les cartes d'identité, ce qui est nouveau selon leurs guides. Avec deux guides et en deux groupes, les quatre hommes se rendent donc à Paris par le train, via Lille et Amiens. Les tickets sont achetés après chaque descente pour l'étape suivante. Les douaniers belges sont laxistes par rapport à leurs guides français, et les aviateurs ont l'impression qu'ils sont de connivence.
A l'arrivée à Paris, le groupe se déplace en métro pour arriver dans un quartier d'appartements près du boulevard des Invalides, où Beber et les autres logent quelques nuits. Le 3 septembre, Jeanine DE GREEF revient à Paris avec Andrée DE JONGH et toutes deux logent au 10 rue Oudinot. Elles y prennent en charge les quatre aviateurs et tous se rendent alors en train à Saint-Jean-de-Luz, où ils logent dans un flat près de la gare (chez Ambrosio SAN VICENTE au 7 rue Salagoïty). Il semble qu'Elvire MORELLE ait été du voyage depuis Paris avec Andrée et Jeanine, dont c'était la première mission.
De Saint-Jean-de-Luz, le groupe prend le chemin d'Urrugne où il arrive à une ferme. De là ils vont à une autre ferme, toujours à Urrugne, où ils rencontrent le guide qui les accompagnera pour la traversée des Pyrénées, avec Andrée DE JONGH et Albert "Bee" JOHNSON.
Le soir du 4 septembre 1942, le groupe se met route vers la montagne dans le 21e passage de Comète. Après le passage de la Bidassoa formant la frontière, ils rencontrent des carabineros espagnols sur la route de Irun à Pamplune.
Une confusion s'ensuit, Davies manque à l'appel et il se retrouve seul, se blessant à la cheville gauche en fuyant. Il marche jusque Irun où il propose de l'argent à un jeune garçon qui le guide dans un café où un policier arrive bientôt pour lui poser des questions. Davies n'est pas inquiété outre mesure et poursuit sa route, arrivant à Renteria où il reçoit de la nourriture, se faisant passer pour un sourd-muet. On exige sa carte d'identité quand il demande un logement, et doit donc de nouveau détaler. Il peut enfin contacter le vice-consulat britannique à San Sebastian, grâce à une adresse donnée par Andrée DE JONGH avant de partir et c'est au consulat qu'il sera rejoint par le restant du groupe.
De San Sebastian, les quatre aviateurs sont ensuite conduits en voiture à Madrid, où ils logent 10 jours à l'ambassade avant de partir pour Gibraltar qu'ils atteignent le 21 septembre 1942. Les quatre hommes quittent Gibraltar par le HMS Malaya le 30 septembre et arrivent à Greenock en Irlande le 5 octobre 1942.