Aviateurs de l'opération Marathon

Dernière mise à jour le 14 décembre 2012.

Anthony F. GUNNELL / 1625022
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Sgt, RAF Bomber Command 115 Squadron, mécanicien.
Atterri en parachute près de Weert, Limburg, Pays-Bas.
Armstrong Whitworth Lancaster Mk.II - DS834 (KO-F), abattu par un chasseur de nuit (Lt Otto Fries, du II./NJG1) dans la nuit du 29 au 30 décembre 1943 lors d'une mission sur Berlin.
Ecrasé le 29.12 à 22h16 sur un terrain de la ferme " Nelehof " à Tungelroij, Limbourg, Pays-Bas.
Durée : 8 mois ½
Camps Marathon : Sibret ?

Informations complémentaires :

Rapport d'évasion 3350/1337.

L'appareil décolle de Witchford à 17h28. Après le largage des bombes, le Lancaster est attaqué par le Lt Fries à une altitude de 2.800 m.

Quatre hommes perdront la vie : Le bombardier Fl/Sgt Keith Selwyn Bell, RAAF ; l'opérateur radio/mitrailleur Laurence Havard Jones ; le mitrailleur dorsal Fl/Sgt Arthur Morley Wilkinson et le mitrailleur arrière Sgt Graham Johnson. Ils sont enterrés au Cimetière Catholique de Tungelroij, près de l'endroit où l'avion s'est abattu.

Le pilote Fl/Sgt J. Y. Lee sera fait prisonnier (PoW N° 269857 au Stalag 4B, Muhlberg) et deux hommes parviendront à s'échapper, Anthony Gunnell et le navigateur H. L. Pike. Celui-ci se fera arrêter le 6 janvier 1944 et sera également interné au Stalag 4B, prisonnier N° 270070.

Gunnell se casse la jambe en atterrissant et nous ignorons comment il arrive à Maastricht, mais c'est dans cette ville qu'il se trouve avec d'autres aviateurs évadés lorsque BEUNKENS les recueille là le 07 avril 44, en même temps que le Fl/Off Leonard F. BLICKLEY (Mosquito 109 Squadron - SPG 3351/2091), le Fl/Off John H. JACKSON (idem SPG 3351/2090), Leroy Hokinson, le Lt Lee A. LEWIS (USAAF B-17 42-39771 - E&E 1992) et le Lt John M. WHITNEY (idem - E&E 1993). BEUNKENS les loge tous un jour dans un café polonais de Lanklaar (près de Dilsen-Stokkem, entre Maaseik et Maasmechelen, Limbourg belge).

Le 09 avril, Rudolf VAN REEMPST et Joseph BASTIAENS les remettent tous à Joseph MARTENS de Membruggen qui les conduit illico vers Hasselt. MARTENS, suspecté de fraude, est arrêté à Hoeselt par la gendarmerie mais sera relâché par la suite ; entretemps, ses aviateurs se sont égaillés et finalement recueillis par Alphonse SOMERS de Hoeselt qui les garde du 09 au 12 avril 44.

BYLOOS de Hoeselt les conduit alors à Rocourt au café Colas PAQUAY où Clément GIESBERG les prend en charge pour le Groupe ALEN de Ans.

STOFFELS, de la Section Adolphe TILMAN à Liège, héberge Gunnel et Hokinson du 17 mai au 04 juin et le Sgt John B. REMINGTON (RAF - 625 Squadron - Lancaster ME684 - SPG 3323/2477) et le Lt Lee A. LEWIS du 22 mai au 04 juin.

Au début juin 44, Jean MATHIEU qui succède à Paul ALEN, a donné ordre à Georges MATTON d'évacuer les aviateurs sur la rive droite de la Meuse. Marcel BONTEMPS, du groupe Adolphe TILMAN, en évacue 15 à Xhendremael et Hognoul. Par la suite, BONTEMPS décide de les ramèner à Liège et en récupère 9 : Gunnell, Hokinson, Noble, Lee Lewis, Whitney, Daniel Viafore, Myrle Stinnett, le 2nd Lt Richard G. LAMIE (E&E 2089) et le W/Off 2 Francis B. MAGEE (RCAF 625 Squadron - SPG 5420/1238).

Le 05 juin 44, BONTEMPS ramène à l'Institut Saint-Joseph, Gunnell, Hokinson, Noble, Stinnett et Viafore, puis les confie à Charles KAISER de Jupille via Jean MOITROUX.

KAISER les conduit chez Hippolyte MATHYS de Jupille où ces cinq aviateurs restent pour plusieurs jours avant qu'il les remette à des agents de Zéro (Joseph COLLIN, Marie GREGOIRE et Noël ANSELOT) qui les répartissent à différents endroits en région d'Embourg, près de Cerfontaine, au Sud de Liège.

Le 11 juin 44, Victor SALLE, de la Section SALLE, Embourg, recueille Gunnell, Hokinson, Noble, Stinnett et Viafore et les amène chez BADER où ils logent une nuit.

Le 12 juin, réunis chez Marie GREGOIRE, ils sont emmenés avec la voiture de JASPAR par Noël ANSELOT, DEBAETS et COOLEN. ANSELOT descend à Stoumont et DEBAETS et COOLEN continuent seuls vers Bastogne avec Edouard BIES. Ils les mènent chez l'abbé Jean VINCENT qui les livre ensuite au maquis de Sibret. Tous seront alors placés dans des camps Marathon dans les Ardennes belges jusqu'à leur libération le 8 septembre par des troupes américaines.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters

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