Dernière mise à jour le 18 mai 2013.
Roy Alexander HODGE / NZ 413756
Merton Street, Trentham Nouvelle-Zélande
Né à Wellington, NZ le 16 juin 1918/ † 17 mars 1944
Sgt, RAF Bomber Command 149 Squadron, opérateur radio
atterri près de son avion à Geetbets (Brabant flamand)
Short & Harland Stirling Mk III, n° série BF530, OJ-B, abattu la nuit du 3 au 4 juillet 1943, par un chasseur du 11./NJG4 (Oblt Heinz-Wolfgang Schanufer) au dessus de Diest lors d'une mission sur Cologne.
écrasé le 4 juillet à 00h58 à Geetbets (Brabant flamand)
Durée : 11 1/2 semaines
Passage des Pyrénées : le 22 septembre 1943
Rapport d'évasion SPG 1453 (complet).
Hodge fut le seul survivant évadé du crash. Son équipage, parti de Lakenheath, était le F/Sgt George Arthur Cozens (pilote), le Sgt Robert Froude Hathaway (copilote), le Sgt Patrick Hodgkinson (mécanicien), le P/Off Lewis William Curtis (mitrailleur dorsal), le Sgt William John Williams (mitrailleur arrière), le F/Off Ernest George Redman (navigateur qui a sauté, sort inconnu). Tous sont enterrés au cimetière militaire d'Héverlée. Le F/Off RCAF J. J. Needham (bombardier présumé décédé à l'hôpital, il est en fait prisonnier n° 1784 au Luftlag 3).
Assez gravement brûlé et la cheville foulée, Hodge atterrit dans un champ. Le premier homme qu'il essaye de fuir (mais qui le rejoint) l'amène chez lui, le soigne puis le met en contact avec un réseau en l'emmenant plus loin du crash, à un kilomètre. Plusieurs jeunes hommes et une femme plus âgée le nourrissent et lui pansent le visage. Il dort près du feu dans un fauteuil. Le lendemain, il est fiévreux et en état de choc et est donc alité. Un homme âgé vient lui annoncer l'après-midi que l'endroit n'est pas sûr et le conduit vélo chez lui, 4 Km plus loin. Il reste au lit quatre jours et se cache jusqu'à la fin du mois.
Le 31 juillet, il quitte cette maison de Geetbets (entre Saint-Trond et Diest) avec deux hommes et une jeune femme. Ils vont à une petite ville à 17 Km (Diest) où un docteur et sa femme l'amènent en train à Bruxelles après lui avoir donné des faux papiers. Ils sont avec un instituteur de Landen qui escorte John O'Leary. A la gare de Bruxelles, Georges DUPONT les emmène chez sa sœur par le tram. Ils y restent jusqu'au 3 août, quand DUPONT les prend chez lui au 36 Avenue de Fairen (?) jusqu'au 19 août.
Le 17 août, un autre Canadien les rejoint : Edward Bridge. Ils vont attendre un guide dans un magasin de radios. Une fille de 19 ans (elle en a effectivement 17) les prend à une maison. Comme les Allemands la surveillaient, ils furent amenés en banlieue, où ils restèrent jusqu'au 21 août. De là, ils vont chez Victor SAVALIE, au 121 Clos des Hortensias à Berchem-Sainte-Agathe, jusqu'au 31 août.
Cette jeune fille de 17 ans doit être Elsa "TILBOR" (fille de Gustave VAN TILBORT, Berendrecht-Anvers ?), née le 31 juillet 1926 à Anvers et décédée LEIBLER à New York ou Jérusalem le 14 février 2012. Elle avait fui Anvers et demeurait cachée sous une fausse identité chez un policier bruxellois. Elle demande à Hodge et O'Leary de contacter sa sœur à New York, au cas où leur évasion serait menée à bien, et de l'informer de la situation de la famille. Ils mémorisent l'adresse de sa tante. Plus tard, Elsa travaillera dans un service de comptabilité de la Wehrmacht à Bourges (France), où elle peut estampiller en secret des papiers en blanc pour la résistance.
Elsa LEIBLER est renseignée comme libérée à Paris par des troupes américaines en août 1944 [cf collections.ushmm.org/search/catalog/vha914" ] Une fois arrivé à Ottawa, Roy Hodge écrit deux lettres à sa sœur, Mme SALSZMAN à New York dans le courant de janvier 1944. Hodge n’avait pas correctement mémorisé l'adresse, mais le US Postal Service les délivra néanmoins.
"Lily" (Aline DUMONT) les prend alors chez une dame très âgée, chez qui elle vit, près de la gare. Nouveau délai, et ils partent le 5 septembre (le 9, selon P’Leary…). Hodge passe ainsi 10 jours par le centre de rassemblement chez Hélène CAMUSEL au 160 Rue Marie-Christine à Laeken.
"Lily" conduit (Hodge et O’Leary, vraisemblablement sans Bridge ?) en tram dans une petite gare où ils prennent le train de Mons avec une femme, puis chez un douanier français en campagne (Maurice BRICOUT ?). Deux hommes à vélo les escortent à travers la frontière française. Ils passent la nuit dans une maison juste de l'autre côté, en France. De là, un jeune homme les prend en train à Paris, via Valenciennes. Ils sont conduits le 6 à une église où un homme parlant très bien anglais les questionne et leur dit de suivre un autre homme. Ils restent dans le flat d'un docteur jusqu'au 8 septembre (O'Leary est allé chez le Dr GUYOT au 50 Rue de Rome à Paris VIIIe). On conduit alors Hodge et O'Leary ou Bridge à une station de métro où ils doivent rencontrer un guide qui les amènerait en Espagne. Il ne vient pas, et ils sont dirigés vers un appartement (M. JOUJOU, sa femme et trois filles, au 5ème étage, 21 rue de la Chimie [Rue de la Chine dans le XXe?]). O'Leary ou Bridge est emmené dans une autre maison, et Hodge reste chez M. JOUJOU (Marcel ROUJOU au 1 Villa de Ségur dans le VIIe ?) jusqu'au 19 septembre.
Hodge est amenés à cette date au soir dans un parc, où il rencontre une femme et un aviateur américain, Archibald Robertson. A 22 heures, ils prennent le train pour Bordeaux. Là, Jean-François NOTHOMB les prend au train pour Dax.
Lorsque Hodge arrive en train à Dax, il rencontre Roy Claytor, Charles Bennett, Joseph Aquino et d'autres aviateurs. "Franco" (Jean-François NOTHOMB) et un autre homme (Marcel "Max" ROGER) les guident à vélo à Bayonne. Hodge loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA.
En cours de route, ils rejoignent Edward Kinsella, dont le récit à partir de ce point est identique au à celui de Hodge.
Hodge et Bridge seront séparés, ce dernier passant plus tard. Hodge est du groupe d’Archibald Robertson, William Maher et Kinsella, qui effectuent cette 57e traversée de Comète, toujours à cette époque par la route de Saint-Jean-de-Luz et la Bidassoa.
Hodge quitte Gibraltar le 4 octobre 43 et débarque à Whitchurch le lendemain. Il est interrogé au MI-9 le 6 octobre 1943.
Le sergent Hodge est porté disparu le 17 mars 1944 lors d'un accident d'avion (Dakota Mk.III FL650 du 32 OTU Squadron, basé à Patricia Bay en Colombie Britannique.) Ni Hodge, ni les deux autres membres de l'équipage, ni l'appareil ne furent jamais retrouvés et les aviateurs ont des panneaux à leur nom au Ottawa Memorial (voir CWG).