Dernière mise à jour le 13 avril 2023.
Joseph Mario AQUINO / 33284596
822 2nd Avenue, Beaver Falls, Beaver County, Pennsylvanie, USA
Né le 13 août 1920 à Beaver Falls, Pennsylvanie / † le 26 juin 2009 à Fort Lauderdale, Floride.
St/Sgt, USAAF 95 Bomber Group 335 Squadron, mitrailleur arrière
Lieu d'atterrissage : près de Zoersel, Province d’Anvers / Antwerpen, Belgique.
Boeing B-17F-BO Flying Fortress (Forteresse Volante), n° série 42-30176, OE-P/"ASSASSIN" abattu le 17 août 1943 lors d'un raid sur Schweinfurt.
Ecrasé entre Vlimmeren et Sint-Lenaarts, près d'Oostmalle, Province d’Anvers / Antwerpen, Belgique.
Durée : 6 semaines
Passage des Pyrénées : le 3 octobre 1943
Rapport de perte d'équipage n° MACR 401. Rapport d'évasion E&E 227 (disponible en ligne).
Joseph Aquino est du même équipage que le mitrailleur latéral gauche Leroy Funk. Le pilote est le 1st Lt John L. Sundberg, le copilote est le 2nd Lt John P. Moyer, le navigateur est le 2nd Lt William K. McNatt, le bombardier est le 2nd Lt Claude F Livingstone, le mécanicien/mitrailleur dorsal est le T/Sgt Lester E. Schwab, le mitrailleur ventral est S/Sgt Emerson L. Davies, le mitrailleur latéral droit est le S/Sgt Franklin G. Barrett. Tous seront arrêtés, et le seul tué sera l’opérateur radio, le T/Sgt Anthony L. Carlone. Seuls Aquino et Funk parviendront à s'évader.
L'appareil, qui décolle de Horsham vers 07h00 du matin heure anglaise, ne parviendra pas jusqu'à l'objectif. La Flak est intense à la côte belge et ils sont attaqués par des chasseurs au-dessus de la région anversoise. Un obus met le feu dans le compartiment radio.
Aquino passe par la baie d'évacuation à 5.500 m et tombe près d'Anvers vers 10 heures (son rapport d’évasion indique « 10km au nord de Zoersel »), dans une clairière au milieu d'un bois, apercevant un autre parachute non loin de là. Blessé à la jambe gauche par un éclat d'obus, il se blesse légèrement à l'autre jambe en atterrissant et sera soigné par la suite. Il est un peu sonné et met plusieurs secondes à récupérer. On lui demande s'il est Anglais et il est félicité par environ 15 personnes quand il répond qu'il est Américain. Il est emmené dans une maison à 200 m, mais il n'y reste que 5 minutes. Une jeune femme parlant anglais le guide et le cache dans les bois suite à une fouille allemande dans les parages. Un officier belge lui dit que Anthony "Lou" Carlone devrait être dans les bois, mais ils ne le retrouvent pas.
Aquino est caché dans ces bois et nourri par des fermiers. La nuit, un jeune homme le conduit dans une maison à Pulderbos. Il y reste deux jours et y apprend que Barrett et Davies sont prisonniers. Il est ensuite conduit à vélo à Anvers. Après deux nuits dans une maison, le 23 août, il est conduit chez Jan Gabriel BLOCKX au 5 Rue Saint-Joseph / Sint Jozefstraat et y est logé trois nuits par le fils de la famille sans que le père n'en soit averti.
Aquino figure avec son matricule sur la liste des aviateurs aidés par Karst SMIT depuis les Pays-Bas, ce qui doit être une erreur.
Jan BLOCKX, un avocat d'Anvers qui est agent de Marc le convoie à Bruxelles le 26 août 43. Il dépose Aquino chez un homme mesurant 1 m 70 qui est également un agent, et qui le mène à une autre maison où il loge environ trois semaines jusqu’au 16 septembre.
Le 16 septembre, un jeune homme vient le prendre et le conduit à une maison où il rencontre William Hooker. A partir de ce moment, ils restent ensemble et leur évasion est identique.
Aquino loge du 20 au 25 chez Jean JACQUES de DIXMUDE au 15 Square Val de la Cambre à Ixelles selon une autre déposition. Un homme de 35 ans aux cheveux noirs lui procure une fausse carte d'identité avec les photos prises par un homme au visage brûlé (ce doit être André DUCHESNE, du 50 Avenue des Celtes à Etterbeek).
Lorsqu'Aquino est présenté à Gaston MATTHYS le 25 août, il est porteur de 2.000 FF, mais n'a plus rien prouvant son identité : ni disque matricule, ni cartes, ni boussole, etc. Il déclare avoir tout remis à la fermière qui l'a recueilli et habillé, cette dernière lui ayant conseillé de ne rien conserver sur lui. On lui signale qu'un 2 Lt américain et un Canadien travaillent pour les Allemands, le Canadien (Prosper Dezitter) se prétendant de l'IS, et l'Américain interrogeant. Il est alors mis en présence d'un autre Américain (Beverly Geyer) et ils se sont trouvé un ami commun dans une autre unité. Ce qui règle le problème d'identité ! A une époque où l'on vient seulement de découvrir la fausse ligne Jackson de Prosper Dezitter, cela lui sauve probablement la vie.
Aquino est souvent accueilli en soirée chez les VAN TUYKOM à Woluwé-Saint-Pierre au 2 rue Martin Lindekens, et est pris en charge par "Michou" DUMONT.
Somme payée à EVA par Anne BRUSSELMANS pour Aquino : 1.575 FB. Aquino fut remis par Gaston MATTHYS à René PONTY au jour de son départ de Bruxelles, le 14 septembre 1943, avec Albert Diminno, Carlyle Darling et Leland Judy. A Paris, Darling passera par une autre ligne que Comète : POSSUM, et se fera capturer.
Il est fort possible que Aquino et Hooker aient logé du 24 septembre au 1er octobre chez Geneviève ARNAUD au 2 Rue Falret à Vanves. Ils y sont conduit par le Dr HABREKORN, du module de logement de Maurice GRAPIN.
Aquino rencontre Roy Hodge entre Dax et Bayonne et loge ensuite à Sutar, à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA.
Son groupe passe par Larressore avec Denise HOUGET, Jean-François NOTHOMB et Marcel ROGER. Guidé à la frontière espagnole (Jauriko borda) par un guide de Pierre ETCHEGOYEN. C'est la 60e traversée de Comète pour ce groupe : Charles Bennett, William Hooker, Joseph Aquino, Kenneth Fahncke et Joseph Walters.
Ils arrivent saufs à San Sebastian et quittent le consulat de Bilbao le lendemain de leur arrivée.
Joseph Aquino est à Madrid le 08 novembre, arrive à Gibraltar le 10 où il est interrogé le même jour par le major Grady Lewis. Il quitte Gibraltar par avion le 19, pour atterrir en Angleterre à Bristol le lendemain. Il est interrogé à Londres par l’IS.9 le 21 novembre 1943.
Joseph Aquino repose au South Florida National Cemetery à Lake Worth, Floride.