Dernière mise à jour le 1 mai 2022.
Nicholas Joseph MATICH / NZ 414658
Ranfurly Street, Dargairville, Auckland North, Nouvelle-Zélande.
Né le 25 juillet 1917 à Te Kopuru, Northland, Nouvelle-Zélande / † le 25 septembre 1992 à Auckland, Nouvelle-Zélande,
P/Off, RAF Bomber Command 35 Squadron RAAF, pilote.
Lieu d'atterrissage: Minden, Allemagne.
Handley Page Halifax, HR907, TL-P, abattu par le Hauptmann Hans-Heinz Augenstein du 9/NJG-1 dans la nuit du 27 au 28 septembre 1943, opération sur Hanovre.
Écrasé sur une maison à Schröttinghausen, entre Lübbecke et Bad Essen, à 25 km à l’est d’Osnabrück, Allemagne, tuant un couple russe vivant là.
Durée : 3 mois et demi.
Passage des Pyrénées : le 4 janvier 1944.
Rapport d'évasion SPG 3317/1699 (complet).
Après avoir décollé vers 19h40 heure anglaise de Graveley, ils bombardent l'objectif et sont attaqués sur le vol du retour vers 21h30 à hauteur de Lübbecke par un chasseur, qui détruit les commandes de gaz. Un moteur détruit, Matich ordonne à l'équipage de sauter.
Le P/Off RAAF Albert Thomas Tuck, mitrailleur dorsal sera tué et le Sgt Albert Victor Forsyth, mitrailleur arrière, gravement blessé, décèdera par la suite. Tous deux reposent au Hanover War Cemetery à Niedersachsen en Allemagne. Seul Nicholas Matich parviendra à s’évader, les autres membres de l’équipage étant faits prisonniers : le navigateur F/Lt Cyril Arthur Hewlett, le bombardier P/Off Ralph Wilbert Tully, l’opérateur radio P/Off Francis Robert Dolling et le mécanicien Sgt Ronald Archibald Mactavish Mather.
Nicholas Matich atterrit dans un jardin à peu près 5 km au nord-ouest de Minden en Allemagne. L'appareil brûle à proximité et il se couche où il est, entre un village et une caserne allemande. Il enterre son parachute et attend que les flammes meurent. Ensuite, il marche vers l'Est pour éviter la caserne, tourne au Nord, ensuite à l'Ouest. Il marche jusque 4 heures le 28 et atteint le canal de la Weser.
Il attend jusqu’à 5 heures qu'une sentinelle de garde à un pont parte avec son vélo avant de traverser le pont. A 6 heures, il se cache dans un bois pour la journée. Il marche les deux nuits suivantes. Un fermier et sa femme, ayant l’air de le chercher, passent à 5 mètres de lui, mais ne le voient pas. Il poursuit sa marche et ne prend contact avec personne et ne voit que des fermiers aux champs. La quatrième nuit, le 30, il pense que la ville qu’il passe doit être Osnabrück. Il mange ses rations puis des fruits et des légumes verts, et vole du lait dans des cruches préparées à être ramassées.
Le 5 octobre à 1 heure, il voit un panneau indiquant Nordhorn à 3 kilomètres, tout près de la frontière avec les Pays-Bas. Il passe la frontière sans s’en apercevoir et plus loin il voit des enfants en sabots et commence à penser qu'il doit se trouver en Hollande, ce que les gosses lui confirment.
Exténué, il s'approche d'une ferme, où le fermier lui donne un repas mais semble pressé de le voir partir. Un autre fermier lui explique par signes d'aller à l'église. Il lui donne des souliers et une vieille veste en échange de ses bottes de vol. Arrivé à l'église, il apprend que son évasion va être organisée.
Le curé parle un peu l'anglais et semble heureux de l'aider. Il le prend chez lui à Hezingen et appelle un instituteur qui part en vélo à Ootmarsum pour chercher un médecin. Le soir du 5 ce docteur arrive avec un certain "CLEYNDERT" qui vérifie son identité. Le 7, ils reviennent avec des vêtements civils et un vélo pour lui. Ils roulent jusque Vasse et le laissent à un lieutenant appelé "LUESEN" qui le cache avec deux réfractaires au travail obligatoire. Il y reste six semaines, jusqu'au 19 novembre. "LUESEN" leur apporte de la nourriture tous les soirs.
Ce 19, "KLEYNDET" / "CLEYNDERT" revient avec un vélo et le remet à un autre qu'il suit jusque Hengelo. Il passe la nuit chez un "Fons" qui le conduit en train à Echt le lendemain. Ils y dorment et repartent le 21 à Roermond. Là, il reste chez Frans et Mies VERBRUGGEN au 27 Minderbroederssingel à Roermond. Il y reste jusqu'au 6 décembre. Il rencontre Stanley Munns et Robert Sheehan à Roermond le 29 novembre. Un pilote de la RAF, le Sgt John Mattey, et un autre Américain sont là. Tous les cinq sont conduits en train jusqu'à Weert. Une jeune fille parle à Munns en anglais tout le long du voyage. Matich est avec Frans VERBRUGGEN et un autre homme.
Pendant que deux poursuivent la route, la jeune fille mène Munns, Matich et Sheehan à une petite maison pour la nuit et la journée du 30. Deux policiers ou gendarmes hollandais arrivent et accompagnent à vélo les trois aviateurs jusqu'à la frontière belge en face de Hamont, les faisant passer pour des hommes qu'ils auraient arrêtés. Ils passent la nuit et la journée du 1er décembre, dans une caravane avec un couple et leurs deux enfants. L'homme fabrique des bouchons.
Le 9 décembre, ils vont à vélo à Neerpelt et y restent jusqu'au 13 décembre. On leur remet des cartes d'identité. Jules DEMEY, agent VN/JN-223X de Marc au 8 Hepperpoort à Maaseik transmet à son réseau son identité, reçue de Pierre MOORS de Hamont.
Le 13, ils partent avec un homme âgé en train à Anvers (Gustave BUSSCHOTS ?), puis prennent un train pour Bruxelles avec Marcel DAELEMANS.
A Bruxelles, Matich reste chez un commissaire de police dont la femme se prénomme Jeanne, qu'il ne peut localiser. Il est ainsi hébergé 15 jours chez les VAN TUYKOM à Woluwé-Saint-Pierre, 2 rue Martin Lindekens. On lui y montre la photographie d'un certain "Williams" qui prétend être de leur ligne, mais qui travaille pour la Gestapo. Il avait été tué d'une balle dans le dos huit jours avant Noël. C'est la raison de leur plus long séjour à Bruxelles avant de pouvoir partir vers le Sud.
Le matin du 28 décembre, "Lilly" (Aline DUMONT) vient le prendre et le conduit chez "le chef". Il y rencontre le Fl/lt Albert Pepper.
Un guide les prend en train jusque Mons, puis la frontière. Il passe en France grâce à François BOURLARD et Georgette DIEU à Erquennes, et est aidé par Henriette HANOTTE. Un docteur les prend en voiture jusqu'à un village, où ils prennent un train pour Paris.
Il y reste dans une maison au Sud de la ville jusqu'au 1er janvier 44, chez un couple inconnu. Matich est en fait logé par Mme Fernande ONIMUS née PHAL pendant trois jours avec Pepper du 29 décembre au 1er janvier chez Raoul TOUQUET et Lucienne PRIOUL au 16 Rue Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux.
Une petite femme (Marcelle DOUARD) les guide à Bordeaux, et un homme les guide jusque Dax. Là, il y voit Donald MacGillivray, et le restant de son récit est identique au sien.
Matich loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. C'est le 87e passage de Comète avec Jean-François NOTHOMB qui les remet aux guides de Pierre ELHORGA, par Larressore et Jauriko borda.
Matich quite Gibraltar le 13 et arrive en UK le 14 janvier 44, où il est débriefé par le MI-9.