Personne passée par Comète via les Pyrénées

Dernière mise à jour le 27 mars 2016.

Edward SIADECKI / 192851
Polonais
Né ? / † tué en mission la nuit du 10/11 avril 1944
Sgt, Bomber Command 305 Squadron "Polkowice-Sieroszowice", Opérateur radio
Lieu d'atterrissage: à l'ouest de Arbre (Namur)
Vickers Wellington Mk Ic, Z8599, SM-R, abattu la nuit du 5 au 6 mai 1942 lors d'une mission sur Stuttgart, abattu par la Flak.
Atterrissage forcé à Mettet (Sud-Ouest de Namur).
Durée : 6 ½ semaines
Passage des Pyrénées : le 24 juin 1942

Informations complémentaires :

Rapport d'évasion SPG 3309 784. Voir également la page de Rowicki

"J'étais le deuxième à sauter et j'ai atterri dans un champ au Sud de Namur, juste à l'ouest d'Arbre. Je me cachai dans une forêt au sud d'Arbre toute la journée du 6 mai et une partie de la nuit. Au matin du 7 mai, je me présentai dans une maison à Arbre [chez le curé de la paroisse.] On me passa à d'autres personnes du village [propriétaires d'un château à proximité = Maurice de PIERPONT au château d'Arbre à Rivière] qui me donnèrent des vêtements et me trouvèrent un abri pour deux ou trois jours.

Pendant mon séjour à cet endroit je pus trouver et détruire mon parachute et mon gilet de sauvetage Mae West, ainsi que ceux de Szkuta [Flying Officer A. Szkuta] et du Sgt Wacsan Czekalski. Par la suite, on m'emmena en voiture d'Arbre à Namur où je restai dans une maison (très probablement chez Albert MELOT) et trouvai mes deux co-équipiers, Szkuta et Czekalski. Là, ils furent interrogés pour identification. Après quatre jours, nous fûmes envoyés vers une autre cachette à quelques kilomètres de Namur (à Floreffe), abri que nous dûmes quitter le lendemain car des visiteurs peu fiables étaient annoncés.

Quelques jours plus tard, Szkuta partit pour la Suisse [le 11 mai 42 avec un guide d'Albert PETIT de la ligne Tempo], tandis que Czekalski et moi logèrent durant cinq semaines sur le territoire de la commune de Dhuy [du 26 mai au 10 juin 42 chez François FERON, conduits en voiture à Dhuy par le docteur Albert DELFORGE de la Rue Pépin de Namur]. Nous y fûmes menés de maison en maison, la pénurie de nourriture nous empêchant de rester longtemps au même endroit. A la fin de cette période, des arrangements furent pris pour nous amener à Gibraltar. "

Dans une annexe à ce rapport, il cite pour Dhuy le bourgmestre Jules DUBOIS, qui fit en sorte de les faire conduire à la gare de Namur à vélo, où ils rencontrèrent Albert PETIT et deux de ses guides (Robert NICOLAS et sa fiancée Suzanne LAURENT) qui les accompagnent jusqu'à Bruxelles et les remettent à un homme d'environ 40 ans qui les conduits à la Cantine Suédoise. Ce doit être Jean GREINDL.

Le guide de Szkuta n'était pas revenu, et ils en avaient conclu que cette ligne était coupée. Ils restèrent une semaine dans la capitale, trouvant refuge à deux endroits, l'un pour quatre jours chez la veuve d'un capitaine belge, l'autre pour une nuit chez le concierge de ce qui était apparemment une usine à gaz (?)

Ils se rendirent ensuite en train à Louvain d'où ils furent pris en charge par une jeune fille nommée "DIDI" [en fait, Andrée DUMONT, alias "Nadine"] qui les emmena à Paris le 19 ou le 20 juin. Là, elle les confia à un homme qui les mena chez le père de Dédée DE JONGH. Ils furent séparés. Celui-ci envoya Siadecki vers une petite épicerie au 25 Rue Bapts à Asnières chez Reine THOMAS, où ils séjourna pendant quatre jours.

Durant ce séjour, ils virent arriver de Paris le Sgt Allan Mills, le Sgt Benjamin Naylor et le Sgt Stanley King.

Comme il n'y avait que quatre places pour le voyage suivant vers l'Espagne, les membres du réseau déclarèrent que les trois aviateurs britanniques devaient avoir priorité, ceci bien qu'ils soient arrivés après eux. Il fut décidé que Siadecki les accompagnerait, laissant le Sgt Czekalski à Paris.

Les quatre hommes furent emmenés par Andrée DE JONGH en train jusqu'à Saint-Jean-de-Luz. Ils restèrent un jour dans cette localité chez Ambrosio SAN VICENTE au 7 Rue Salagoïty et le lendemain, ils marchèrent jusqu'à une ferme près de la frontière (Maison Thomás-Enea, chez Françoise HALZUET épouse IRASTORZA).


Mot de remerciement dans le carnet de Ambrosio San Vicente.

Vers 22h00, ils quittèrent la ferme en compagnie de Dédée et d'un guide basque. C'est le 15e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz. Après une nuit dans les Pyrénées, ils prirent un petit déjeuner dans un village espagnol, d'où ils rejoignirent San Sebastian en taxi.

De là, Siadecki fut emmené en voiture vers Madrid. Deux semaines plus tard, en compagnie de 35 personnes de Miranda, il partit pour Gibraltar, qu'il quitta le 13 juillet 1942 à destination de l'Angleterre.

Le site 304 Dywizjon Bombowy "Ziemi Slaskiej" cite son décès avec Waczan CZEKALSKI, qui est encore son pilote sur ce vol.

Le site Soldats polonais tombés confirme son décès.


(c) Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters