Dernière mise à jour le 11 janvier 2018.
Stanley E. KING / 1304730
247 Murchison Road, Leyton, Londres
Né en 1916 / † ?
Sgt, RAF Bomber Command 50 Squadron, mitrailleur avant et 2nd radio
Atterri à "De Zig", près de Molenbeersel, au Nord-Est de Bree (Limbourg belge)
Avro Manchester Mk I, n° série L7301, ZN-D, abattu par la Flak la nuit du 30 au 31 mai 1942 lors d'une mission de nuit sur Cologne.
Écrasé sur une digue à Bree (Limbourg belge)
Durée : 3 semaines
Passage des Pyrénées : le 24 juin 1942
Rapport d'évasion n° SPG 775.
L'appareil décolle à 23h01 de Skellingthorpe. Fort endommagé par la Flak à hauteur de Cologne après avoir largué ses bombes sur l'objectif, l'avion perd de l'altitude et devient difficile à manœuvrer. Pour donner un maximum de chances à ses hommes de sauter en dehors du territoire allemand, le pilote, P/O Leslie Thomas Manser, donne l'ordre d'évacuer l'appareil tout en faisant comprendre qu'il tenterait de ramener l'appareil en Angleterre.
Six hommes sautent en parachute au-dessus du territoire belge et, pendant leur chute, voient l'avion piquer soudainement du nez et s'écraser en flammes au sol.
Le P/O Manser périt dans le crash et est enterré au Heverlee War Cemetery. Il a été décoré à titre posthume de la Victoria Cross.
Les six rescapés Robert Horsley, Leslie Baveystock, Allan Mills, Stanley King et Benjamin Naylor parviendront à s'évader, le P/O R. J. Barnes se faisant arrêter par la suite et interner au Stalag Luft 3 - prisonnier N° 370.
King, qui se tord la cheville en touchant le sol, cache son équipement derrière des feuillages et retrouve Leslie Baveystock dans un bois. Ils attendent la nuit, mais une forte pluie les fait s'adresser à la ferme des NIJSKEN, à Bree. Ils sont très bien reçus, nourris, et peu de temps après sont rejoints par Horsley.
Les fermiers, un peu nerveux, prévoient de les mettre en rapport avec une organisation (Ligne JAM et Gertrude MOORS).
Dans la nuit du 1er au 2 juin, deux hommes et une femme les guident à vélo à Mechelen (? sans doute à Hechtel). Ils s'y lavent et se reposent dans un moulin à vent (le Moulin de Dilsen, chez Gertrude MOORS - JAM) qu’ils atteignent vers 4h du matin. Ils y rencontrent un Néerlandais qui doit les accompagner et qui donne ses vêtements de rechange à Horsley. Ils vont en tram à Tongres, et puis par train jusque Liège avec une femme (Gertrude MOORS ?), et attendent devant une église (Saintt Barthélémy/Saint Denis ?).
Les quatre hommes sont recueillis dans le service JAM de Louis RADEMECKER , Commissaire de police, et un adjoint - Paul BALTEAU, qui les conduisent séparément à une maison où ils restent jusqu'au 4 juin. Ils furent logés, selon les archives de JAM chez les demoiselles RITSCHDORFF (Mlles Jenny et Mathilde Ritschdorff au 30 Rue de Waroux, Liège) et y restèrent jusqu'au 5 juin. Paul BALTEAU les conduit alors à la gare d'Ans.
Ils sont alors accompagnés en train vers Bruxelles par deux jeunes hommes (les courriers de Luc-Marc pour la région de Liège et leur chef Arthur RENKIN, également un chef de JAM). L’un des guides, Germain DE MEESTER, courrier de Luc-Marc, les conduit chez M. DE GROEVE au 770 Chaussée de Gand à Molenbeek-Saint-Jean, qui les remet à Mme WARNON de Comète.
A Bruxelles, King, et Horsley et Naylor sont ensuite pris en charge par Pierre DEPRETER qui les guide jusque chez (Théophile ?) Henri VAN STEENBEEK, près du Palais de Justice, où ils sont logés jusqu’au 17 juin. Entretemps, les blessures de Naylor ont été traitées par un médecin et la cheville de King est guérie. Le 17, "Nadine" Andrée DUMONT vient les chercher pour les conduire en tram à Louvain et de là prendre avec eux le train pour Paris.
A Paris, Stan King est pris en charge par "Paul"/Frédéric DE JONGH et est logé dans son flat. Par la suite, King sera hébergé au 25 Rue Bapts à Asnières chez Mme THOMAS, dont la fille (Reine) sera arrêtée en juin 43. Il s’y trouve en compagnie du polonais Waczan Czekalski, et les deux hommes y sont rejoints le 22 juin par Naylor, Mills et un autre polonais, Edward Siadecki.
Le nombre maximum pour chaque passage étant de quatre, Czekalski reste à Paris tandis que les quatre autres sont guidés par Andrée DE JONGH ("Dédée") qui les prend en train le soir du 22, accompagnée d’Elvire MORELLE. Arrivés à Bayonne, Tante Go les rejoint avec "son mari Anglais" (certainement Albert Johnson et non Mr Fernand DE GREEF), qui leur achètent les tickets jusque Saint-Jean-de-Luz. A Biarritz, Naylor et Siadecki quittent le groupe et vont à pied à Saint-Jean-de-Luz avec Tante Go et son "mari". Stan King et Allan Mills restent avec Dédée et Elvire à bord du train et descendent à Saint-Jean-de-Luz, où tous se retrouvent chez Ambrosio SAN VICENTE.
King parvient ainsi en Espagne dans le 15e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz, avec Mills, Naylor et Siadecki.
Le 24 juin, le groupe est guidé individuellement jusqu'à Urrugne (Maison Bidegain-Berri, chez Françoise HALZUET épouse IRASTORZA). A 23 heures, un guide basque, Florentino, et Dédée les guident vers l’Espagne. Après des heures de marche, ils prennent le breakfast dans un café et Dédée va chercher un taxi à San Sebastian. Ils y sont logés dans un flat chez Bernardo ARACAMA, au n°7, 5e étage à gauche, Calle Aguirre, quartier de Miramon à San Sebastian. Par après, le vice-consul vient y prendre note de leurs identités. Ils vont au cinéma avec leur logeur et partent de nuit pour Madrid dans la voiture de l'ambassade.
Le 1er juillet, les aviateurs quittent Madrid pour Gibraltar, d’où ils partent le 6 juillet 1942 à bord du S/S Narkunda à destination de Gourock, en Ecosse, où ils arrivent le 12.
Le pilote, Leslie Manser, a reçu la Victoria Cross à titre posthume pour avoir continué à piloter son appareil pendant que l'équipage sautait en parachute. (Info de Neil Mackay, neveu de Allan Mills). [The citation in the London Gazette of 20th October, 1942 gives the following details : Flying Officer Manser was captain and first pilot of an aircraft which took part in the mass raid on Cologne on the night of 30th May, 1942. Despite searchlights and intense and accurate anti-aircraft fire he held his course and bombed the target successfully from 7,000 feet. Thereafter, although he took evasive action, the aircraft was badly damaged, for a time one engine and part of one wing were on fire, and in spite of all the efforts of pilot and crew, the machine became difficult to handle and lost height. Though he could still have parachuted to safety with his crew, he refused to do so and insisted on piloting the aircraft towards its base as long as he could hold it steady, to give his crew a better chance of safety when they jumped. While the crew were descending to safety, they saw the aircraft, still carrying the gallant captain, plunge to earth and burst into flames. In pressing home his attack in the face of strong opposition, in striving against heavy odds to bring back his aircraft and crew, and finally, when in extreme peril, thinking only of the safety of his comrades, Flying Officer Manser displayed determination and valour of the highest order.]