Dernière mise à jour le 11 août 2011.
Allan "Jock" McFadyen MILLS / 972986
5 Wardieburn Drive, Granton, Edimburgh, Ecosse
Sgt, RAF Bomber Command 106 Squadron, mitrailleur de nez et bombardier
Atterri à "De Zig", près de Molenbeersel, au Nord-Est de Bree (Limbourg belge).
Avro Manchester Mk I, n° série L7301, ZN-D,abattu par la Flak la nuit du 30 au 31 mai 1942 lors d'une mission de nuit sur Cologne.
Ecrasé sur une digue à Bree (Limbourg belge).
Durée : 3 semaines
Passage des Pyrénées : le 24 juin 1942
Rapport d'évasion n° SPG 3309/774.
L'appareil décolle à 23h01 de Skellingthorpe. Fort endommagé par la Flak à hauteur de Cologne après avoir largué ses bombes sur l'objectif, l'avion perd de l'altitude et devient difficile à manoeuvrer. Pour donner un maximum de chances à ses hommes de sauter en dehors du territoire allemand, le pilote, P/Off Leslie Thomas Manser, donne l'ordre d'évacuer l'appareil tout en faisant comprendre qu'il tenterait de ramener l'appareil en Angleterre.
Six hommes sautent en parachute au-dessus du territoire belge et, pendant leur chute, voient l'avion piquer soudainement du nez et s'écraser en flammes au sol.
Le P/Off Manser périt dans le crash et est enterré au Heverlee War Cemetery. Il a été décoré à titre posthume de la Victoria Cross.
Les six rescapés : Robert Horsley, Leslie Baveystock, Mills, Stanley King et Benjamin Naylor parviendront à s'évader, le P/O R. J. Barnes se faisant arrêter par la suite et interner au Stalag Luft 3 - prisonnier N° 370.
Mills saute le premier de l'appareil. Il se cache dans un bois et deux fermiers lui donnent des vêtements et des bottines. Ils le conduisent à une ferme où il mange et doit se cacher à l'extérieur encore un moment. Il retrouve alors Benjamin Naylor. Ils mangent et on les renvoie dans le bois.
C'est la ferme des GRUNNEN à Bree, où l'épouse seule est dans une filière. Deux hommes les conduisent à vélo dans un moulin à vent surnommé le MOULIN ROUGE (à Dilsen chez Gertrude MOORS - ce surnom doit provenir des aviateurs). Il est convenu d'un signal lumineux s'ils doivent se cacher subitement. Ils y mangent et se lavent, reçoivent des nouveaux vêtements. Ils reçoivent ces vêtements d'un Néerlandais qui tente de gagner l'Angleterre.
Le 1er juin à 4 heures, ils prennent un train pour Tongres et un autre pour Liège. Ils sont accompagnés par Mlle SALLE, habitant la Villa Aurora à Maaseik.
A Liège, ils attendent qu'elle contacte un commissaire de police (Louis RADEMECKER), puis vont attendre devant une église (Saint Barthélemy). A l'arrivée du commissaire, Mlle SALLE et le Néerlandais retournent au moulin. Le commissaire prend Mills et Naylor suit son adjoint. Ils se retrouvent à un carrefour à la sortie de Liège. Ils se rendent à un domicile ou deux dames âgées (Mlles RITSCHDORFF au 30 Rue de Waroux) les hébergent une nuit.
Le lendemain, Robert Horsley,Leslie Baveystock, Stanley King et le Néerlandais les rejoignent.
Ils quittent tous Liège le 5 juin, avec les courriers du réseau Luc-Marc de Liège, dont Germain DEMEESTER. Deux membres du réseau leur donnent les tickets pour Bruxelles et les séparent en deux groupes. Mills, Naylor et King sont guidés par Pierre DEPRETER vers un flat au 16, appartements du Palais de Justice, chez Théophile VAN STEENBEEK, présenté comme chef du réseau Luc, le fondateur M. LECLERCQ étant à Londres au 34 Brunswick Square. Ils restent dans une petite chambre où Naylor est soigné, et où ils sont très bien nourris, jusqu'au 17 juin. Le fils de VAN STEENBEEK, Henri, prend les photos pour leurs papiers.
Le 17 juin, Andrée DUMONT vient les chercher à Louvain et y prend avec eux le train pour Paris. Leur guide est mariée à un Anglais (sic) qui vit à Saint-Jean-de-Luz.
A Paris, Frédéric DE JONGH les emmène dans un appartement où ils rencontrent deux Polonais de la RAF, un certain "CHUDYECKI" [Il s'agit de Edward Siadecki] et de Waczan Czekalski. Le groupe est divisé : King et un Polonais vont à Asnières chez Reine THOMAS qui tient une épicerie avec sa mère au 25 Rue Bapts à Asnières, et y restent jusqu'au 22 juin. Mills et Naylor vont chez le capitaine Léon VIOLETTE qui héberge pour la première fois à Vincennes, au 2 Rue Émile Dequen.
Ils se revoient tous le soir du 22, en embarquant dans le train pour Saint-Jean-de-Luz. Ils sont avec Siadecki, "Dédée" DE JONGH, et une autre femme qui s'est cassé la jambe dans les Pyrénées (Elvire MORELLE). A Bayonne, Tante Go les rejoint avec "son mari". Ils ont les tickets depuis Bayonne.
A Biarritz, Naylor et Siadecki sont pris par cet Anglais (certainement "Bee" Johnson, et non M. De Greef).
Mills et King restent à bord du train avec Dédée et Elvire et descendent à Saint-Jean-de-Luz, où tous se retrouvent chez Ambrosio SAN VICENTE, au 7 Rue Salagoïty.
C'est le 15e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz. Le 24 juin, le groupe est guidé individuellement jusqu'à Urrugne (Maison Bidegain Berri, chez Françoise HALZUET épouse ISANDIZAGA). A 23 heures, un guide basque et Andrée DE JONGH les font passer en Espagne. Ils prennent le breakfast dans un café et Andrée DE JONGH va chercher un taxi à San Sebastian. Ils y sont logés dans un flat (chez Bernardo ARACAMA), où le vice-consul vient prendre note de leurs identités. Ils vont au cinéma avec leur logeur et partent de nuit dans la voiture de l'ambassade, à Madrid.
Le 1er juillet, ils partent pour Gibraltar.
Allan Mills quitte Gibraltar le 6 juillet 1942 à bord du S/S "Narkunda" à destination de Gourock, en Ecosse, où il arrive le 12, probablement avec King et Naylor.
Le pilote, Leslie Manser, a reçu la Victoria Cross à titre posthume pour avoir continué à piloter son appareil pendant que l'équipage sautait en parachute. (Info de Neil Mackay, neveu de Allan Mills). [The citation in the London Gazette of 20th October, 1942 gives the following details : Flying Officer Manser was captain and first pilot of an aircraft which took part in the mass raid on Cologne on the night of 30th May, 1942. Despite searchlights and intense and accurate anti-aircraft fire he held his course and bombed the target successfully from 7,000 feet. Thereafter, although he took evasive action, the aircraft was badly damaged, for a time one engine and part of one wing were on fire, and in spite of all the efforts of pilot and crew, the machine became difficult to handle and lost height. Though he could still have parachuted to safety with his crew, he refused to do so and insisted on piloting the aircraft towards its base as long as he could hold it steady, to give his crew a better chance of safety when they jumped. While the crew were descending to safety, they saw the aircraft, still carrying the gallant captain, plunge to earth and burst into flames. In pressing home his attack in the face of strong opposition, in striving against heavy odds to bring back his aircraft and crew, and finally, when in extreme peril, thinking only of the safety of his comrades, Flying Officer Manser displayed determination and valour of the highest order.]
Quelques détails se trouvent sur cette page.