Dernière mise à jour le 14 mars 2015.
John Wilson SPENCE / O-724086
1422 Faxon Avenue, Memphis, Shelby County, Tennessee, USA
Né le 05 janvier 1919 Murfressboro, Tennessee / † 11 mars 2008 à Memphis, Tennessee, USA
Lt, 303rd Bomber Group/ 359th Bomber Squadron, navigateur
Boeing B-17 G Flying Fortress, n° série 41-24603, BN-Y " GREEN HORNET ", abattu le 23 janvier 1943 lors d'une mission sur Lorient par la Flak et des chasseurs
Atterrissage forcé sur le flanc d'une colline à La Garenne, Kergolay-en-Motreff, Finistère, Bretagne, France
Durée : 3 semaines.
Passage des Pyrénées : le 14 février 1943
Il n'existe pas de rapport de perte d'équipage (MACR). Rapport d'évasion E&E 16.
L'appareil est d'abord atteint par la Flak et voit trois de ses moteurs mis hors d'usage. Devant abandonner la formation, il devient une proie facile pour une nuée de chasseurs Fw190 qui l'attaquent de front. L'équipage reçoit l'ordre d'abandonner l'avion, mais comme le pilote 1er Lt Ellis J. Sanderson et son copilote 2nd Lt Horace D. Bowman n'ont qu'un seul parachute, ils décident de rester à bord et de tenter un atterrissage forcé, ce qu'ils parviennent à faire, Sanderson perdant quelques doigts dans l'aventure.
Ils seront fait prisonniers, tout comme le bombardier 2nd Lt Grady B. Ward, le mitrailleur droit S/Sgt Harry F. Swanson, le mitrailleur gauche S/Sgt Carlos J. Silva et le mitrailleur arrière S/Sgt Joseph L. Markiewicz (qui mourra de ses blessures le 12 février 1943.)
Outre John Spence, trois autres hommes parviendront à s'évader : le mitrailleur dorsal Sidney Devers, le mitrailleur ventral S/Sgt Frank Greene et l'opérateur radio T/Sgt John B. Miles (évacué par la ligne Pat O'Leary vers les Pyrénées - mars 1943 - E&E 29).
Les lieutenants Devers et Spence trouvent de l'aide chez une famille à Paule, à une dizaine de km de Motreff. Ces gens prennent contact avec la Résistance locale et hébergent les deux hommes pendant deux semaines.
Ils quittent cette cachette une nuit, longeant un canal (l'ancien Canal de Nantes à Brest) pour arriver à Château de Quellenec entre Saint-Gilles-Vieux-Marché et Mûr-de-Bretagne à une quarantaine de kilomètres à l'Est de Paule. Ils y ont été recueillis et logés par Simone de KERENFLECH née de BOISBOISSEL.
Vers le 25 janvier, cette dame de 67 ans les guide en train et les mène chez une sœur à Paris : Tiphaine de BOISBOISSEL, âgée de 49 ans, veuve de Richard LUCAS McDONALD, qui vient de se faire recruter par Robert AYLÉ et qui loge les deux aviateurs au 4 Avenue de Nancy à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). Au bout de trois jours, sa fille Suzanne LEGRAND les reconduit chez AYLÉ.
Ils sont ensuite hébergés, par les soins de Robert AYLE, chez le Dr Jules TINEL, au 254 Boulevard de Saint-Germain dans le VIIe. Catherine JANOT fait visiter Paris aux deux hommes, les emmenant parfois chez elle au 11 Rue d'Eylau. Son beau-père Gaston JANOT leur fournit du linge.
Jean-François NOTHOMB ("Franco"), Albert Greindl, "Bee"Johnson et James Chaster venus de Bruxelles le 12 février 1943, les retrouvent à Paris d'où le groupe prend le train pour Saint-Jean-Pied-de-Port via Bordeaux et Dax.
C'est le premier voyage depuis l'arrestation d'Andrée DE JONGH, le 37e de Comète, et par un itinéraire différent (Bidarray) de celui de Saint-Jean utilisé jusqu'alors.
Les six hommes franchissent les Pyrénées, non pas avec le guide habituel, Florentino GOIKOETXEA, pouvant être filé, mais avec un autre guide basque, Martin ORHATEGARAY (neveu de Pierre Elhorga).
A Elizondo en Navarre, NOTHOMB téléphone à un contact (Bernardo ARACAMA ?) et un taxi vient les chercher. Ce taxi est intercepté par les carabineros, et NOTHOMB et les trois aviateurs sont incarcérés à Pamplune (suite à son rag tag d'officier, Spence a été déplacé dans un hôtel en garde à vue).
"Bee" Johnson et Greindl prennent le train jusque San Sebastian et préviennent le vice-consul de Grande-Bretagne, qui va les délivrer.
Le 25 février, les clandestins sont conduits à Madrid et reçus par Michael CRESWELL, attaché à l'ambassade britannique.
Le 04 mars, les évadés prennent le train vers La Linea et un bus pour Gibraltar.
John Spence est de retour en Angleterre le 15 mars 1943.
Il est mentionné sur ce site.