Personne capturée durant son évasion

Dernière mise à jour le 10 mars 2023.

Marshall Combs CROUCH Jr. / O-744050
614 Connecticut Avenue, Rock Springs, Wyoming.
Né le 2 octobre 1918 à Casper, Natrona County, Wyoming / † le 11 août 1975 à Fairbanks, Alaska, USA.
1 Lt, USAAF 392 Bomber Group 579 Bomber Squadron, navigateur.
lieu d'atterrissage : près de Genval, Brabant Wallon, Belgique..
Boeing B-24 Liberator, 42-7484, GC-L / "Sally Ann", abattu par des chasseurs FW 190 le samedi 29 janvier 1944 vers 12h30-13h00 lors d'une mission sur Francfort.
Atterrissage forcé (crash où il explose) tout près de Waterloo, derrière la ferme de Mont St Jean.
Durée : 7 semaines
Capturé : vers le 15 mai 1944 dans les Pyrénées.

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage MACR 2548. Rapport RAMP établi en fin mai 1945 à son retour de captivité.

Le B-24 décolle de Wendling à 08h00 pour cette 10ème mission de l'équipage. Alors qu'il survole la côte, deux de ses turbo-compresseurs tombent en panne et, s'éloignant de la formation, il est attaqué par des chasseurs. L'aile gauche est détruite de même que la conduite de carburant au moteur n°4. Du fuel se déverse par la soute à bombes alors que celles-ci sont larguées, l'appareil faisant demi-tour vers l'Angleterre à une altitude de 1.850 m seulement.

Il est impossible pour le mécanicien William Mattson de stopper la fuite et comme le B-24 est menacé d'une nouvelle attaque de chasseurs, le pilote, 1Lt John Stukus, plonge sous la couverture nuageuse à environ 800m. Les chasseurs passent par-dessous les nuages et, lorsque cette protection disparaît, ils attaquent à nouveau le bombardier. Une explosion dans la soute à bombes en propulse les portes jusque dans le compartiment radio, le système hydraulique lâche et le pilote donne l'ordre d'évacuer l'appareil.

Le 1Lt John Stukus (pilote) et le 2Lt John E. Moffat (copilote) sont immédiatement fait prisonniers par les Allemands stationnés au Lion de Waterloo. Le navigateur 2nd Lt Ronald R. Lindlow et le bombardier 2nd Lt Lester E. Gentry sont tués par des coups directs dans le cockpit. Lindlow repose au Golden Gate National Cemetery à San Bruno en Californie, mais le corps de Gentry n'a jamais été retrouvé et son nom figure aux tablettes du Mur des Disparus au cimetière américain de Cambridge en Angleterre. Le reste de l'équipage est un temps officiellement déclaré manquant en action. En fait, parmi les autres survivants qui réussissent à éviter la capture, quatre seront "libérés" en septembre 44 : William McGinley, Anthony Paolantonio, Joe McCrary et Louis Rosati.

William Mattson, quant à lui, passera en Espagne via les Pyrénées. Marshall Crouch (la présente fiche) et James Dykes, eux, d'abord évadés, seront fait prisonniers ultérieurement, ce dernier échappant à l'emprisonnement dans un camp en Allemagne (voir sa page). Marshall Crouch était second navigateur et observateur à bord du 42-7484, qui comportait donc 11 hommes d’équipage au lieu de 10 lors de cette mission. Il ne faisait pas partie de l’équipage habituel de Lawrence Cook et avait effectué ses missions antérieures avec un autre pilote, le Lt Vernon A. Baumgart.


Debout : Dykes, McGinley, McCrary, Rosati, Paolantonio, Mattson
Devant : Gentry (bombardier), Stukus (pilote), Moffat (co-pilote), Lindlow (navigateur).

Selon le rapport LIB de Crouch, ci-dessous, il a été recueilli dès son atterrissage près de Genval par un Belge d’origine polonaise qui le cache chez lui jusqu’à 18h00. Il est ensuite mené à vélo par un électricien jusqu’au domicile de Jacques TRACHET, au Gros Tienne à Ohain, chez qui il reste loger 2 jours et 3 nuits. Le 1er février, TRACHET et le bourgmestre de la localité (Raymond van HOEGAERDEN) conduisent Crouch en voiture jusque chez Henri VANDEVELDE à Chapelle-Saint-Lambert, près de Lasnes, où il reste loger pendant 11 jours. Crouch indique que Rosati, Dykes, McGinley et Paolantonio s’y sont également trouvés.

Crouch rapporte avoir été guidé de Chapelle-Saint-Lambert jusqu’à Nivelles par un "Henri" (qui s’avère être Henri VOITURON, époux d’Alphonsine, domicilié à Arquennes) et avoir logé une nuit chez un concessionnaire Ford (Camille PARDONCHE). Crouch, Dykes, Rosati, McGinley et Paolantonio, après avoir été cachés à Nivelles chez Édouard alias "Coco" PARDONCHE (fils de Camille PARDONCHE, tous deux résistants bien connus de l'endroit), ont été acheminés par Edouard ainsi que par son beau-frère Paul JOSSIEAUX et par Henri VOITURON (époux d’Alphonsine et domicilié à Arquennes) pour être conduits à Feluy (Seneffe) au 15 Rue Victor Rousseau, chez Henri OTS


Des membres de cet équipage cachés à Nivelles avec de gauche à droite : Dykes, Paolantonio, Rosati, McGinley, Edouard Pardonche et Crouch.
La photo a été prise dans la cour du garage Pardonche, à l'arrière du n°1 de la Rue du Mont-Saint-Roch.
et son épouse Victorine, où ils sont restés cachés du 12 au 26 février 1944.


Notes de Camille PARDONCHE concernant les 5 évadés du "Sally Ann" 42-7484
(document que nous a aimablement transmis Roland DEWEZ en juin 2019)

Crouch ne le mentionne pas dans son rapport, mais il est renseigné comme ayant été hébergé par le groupe de Georges AUQUIER, industriel membre de l'A.S. - Zone IV - 22/Z4 et aidant à l'évasion d'aviateurs via le Front de l'Indépendance.

Crouch, qui ne reprend pas les noms qui suivent dans son rapport, est cité par Rolande CRUSIAU épouse Albert STAS de la section de Émile ADAM du groupe G et elle l'aurait emporté de chez Adolphe CHABOTEAUX de Braine-le-Comte (95 Rue de Ronquières) avec René HANQUET, de même que vraisemblablement Glenn Brenneke, James Dykes et William McGinley. Dans un courrier dans les archives de Comète, Melchior RESTEAU, 129 Rue de la Station, Braine-le-Comte, indique qu’il a aidé Crouch, Rosati, Paolantonio, McGinley, Dykes, ainsi que Howard Sakarias et Glenn Brenneke (ces 2 derniers du B-17 42-30412 abattu le 4 mars 1944)…

Crouch ne mentionne pas que lui, Rosati, Paolantonio, McGinley et Dykes sont laissés un jour chez Émile ADAM à Gibecq (Silly) – la liste des Helpers belges reprend seulement un Arthur ADAM dans cette localité… Rolande CRUSIAU croit se souvenir les avoir remis à Octave WERY (Boulevard Maurice Lemonnier) à Bruxelles.

Poursuivons le rapport de Crouch, qui indique qu’après son séjour de 2 semaines chez le couple OTS à Arquennes, Jules ROUSSEAU vient l’y chercher pour le conduire chez lui (au 35 Rue Belle Tête) à Ecaussines. Après "10 jours ou 2 semaines", la Gestapo arrive pour arrêter ROUSSEAU. Crouch, Dykes et "Howard" (Sakarias) parviennent à s’enfuir par la porte de derrière. ROUSSEAU se fait battre par les Allemands, qui ne découvrent aucune indication et pensent qu'il abritait seulement des réfractaires. (Dans son rapport E&E 1592, Dykes confirme que ROUSSEAU a pu s’échapper avec eux…) Les trois hommes restent 3 jours chez une dame dont Crouch n’a pas retenu le nom. Crouch signale qu’ils (nous comprenons lui, Dykes et Sakarias) sont ensuite guidés par un homme qui se faisait appeler "Number Three" (?) jusqu’à la ferme d’Arthur MARY (au 58 Rue des Bas Rouges à Ecaussines-Lalaing.). Ils restent loger là pendant 1 semaine.

Crouch poursuit : un directeur d’école, en charge également du Secours d’Hiver, mène Crouch, Dykes et Sakarias à Ecaussines même, chez une dame (nom ?) chez qui ils dorment et sont nourris, passant leurs journées chez le directeur d’école. Ils sont conduits par la suite par ce dernier pour retourner à la ferme d’Arthur MARY où ils logent pendant une semaine. Par après, un ancien gendarme luxembourgeois nommé Georges les met en rapport avec une organisation à Braine-le-Comte. Crouch quitte alors la ferme de MARY pour être guidé à Bruxelles par une jeune fille et 2 hommes.

Les archives du Groupe EVA indiquent que la jeune fille est Mlle Gisèle VAN VYVE et qu’elle guide Crouch "de Ninove à Bruxelles", en tram vicinal jusqu'à la Place de la Duchesse à Molenbeek. Il arrive ainsi dans la sphère EVA, Crouch indiquant qu’arrivé à Bruxelles, il va loger pendant 2 semaines chez Ferdinand ("Freddie") et Martha BAERDEMAEKER au 52 Rue des Vétérinaires à Anderlecht. De là, il va passer une nuit chez Pierre VANDERVOORDEN au 43 Rue des Bassins, également à Anderlecht. VANDERVOORDEN guide Crouch le lendemain à 10 km de là à la rencontre de 2 hommes, dont l’un avait voyagé aux États-Unis et était propriétaire d’une fabrique de cigares en Belgique. Ces hommes ont alors mené Crouch vers "une gendarmerie", où il a été caché les 2 semaines suivantes. Selon le rapport de Crouch (qui diffère de la version des archives EVA), c’est alors que Gisèle VAN VYVE l’a guidé vers la maison de René PONTY, qui l'héberge du 29 avril au 2 mai 44 au 18 Rue du Cadran à Saint-Josse, passant la nuit suivante chez Gaston MATTHYS (37 Rue Charles Vanderstappen à Schaerbeek). Selon les archives EVA, Crouch passe la nuit du 2 au 3 mai chez Yvonne BIENFAIT au 35 Rue Guillaume Kennis à Schaerbeek.

 
Crouch chez René Ponty le 1er mai 1944. Outre Ponty et Marie-Eugénie Jadoul, la jeune fille à l'extrême gauche est Gisèle Van Vyve.
Elle l'a guidé en tram depuis Ninove et est parente de Albert Van Vyve, un évadé de Comète.
On voit également la mère et la fille de René Ponty.

Le rapport LIB de Crouch se termine en indiquant qu’après sa nuit chez Gaston MATTHYS, il a alors quitté la Belgique… Les archives de Comète indiquent que Marshall Crouch part pour Paris le 3 mai 44 avec Jacques BOLLE, Henri NYS et Félix BECQUEVORT. Nous ignorons la suite du parcours de Crouch en France.


Page du dossier KU-750 de James Dykes à propos de son arrestation par la GFP de Bruxelles
le 27 juin 1944 à Herfelingen. Les noms de ses coéquipiers y apparaissent, mais pas celui de Marshall Crouch,
les Allemands ne pouvant pas savoir que l’équipage comptait 11 hommes au lieu des 10 habituels sur les bombardiers lourds américains.

Selon Marie-Eugénie JADOUL, Marshall Crouch a été arrêté "en Espagne" (Crouch renseigne "en France") et "d'abord" envoyé à Buchenwald. En fait, après son arrestation à l’approche des Pyrénées, il est interné à la prison de Fresnes près de Paris.

Les troupes Alliées approchant de Paris, dont la population et la Résistance commencent à s’insurger, préparant leur libération, les Allemands décident d’évacuer les aviateurs internés à la Prison de Fresnes. Comme 168 autres aviateurs Alliés et plus de 2000 civils, dont un tiers de femmes, internés à Fresnes, Marshall Crouch se retrouve à bord de l’un des derniers convois partis vers l’Allemagne. Ce convoi, le n° I.264, à destination du camp de Buchenwald, part de la gare de Pantin dans la soirée du 15 août 1944.

Parmi les 169, il y a 2 Néo-Zélandais, 9 Australiens, 1 Jamaïcain, 1 Néerlandais, 24 Canadiens, 49 Britanniques et 83 Américains (dont 1 servant dans la Royal Canadian Air Force = F/O Stevenson, voir ci-dessous).

Le convoi avance lentement, les voies ayant été endommagées par les bombardements. Le 16, le pont de chemin de fer surplombant la Marne étant détruit, le convoi reste bloqué pendant 3 heures dans le tunnel d’approche. Finalement, les prisonniers sont obligés de quitter le train et de marcher jusqu’au pont de Saâcy-sur-Marne pour monter à bord d’un autre train de l’autre côté de la Marne.

Tôt dans la matinée du 17 août, près de Mézy-Moulins, alors que le train ralentit, un aviateur Américain servant dans la RCAF (F/O Joel Matthew Stevenson, pilote du Lancaster KB727 abattu le 4 juillet 1944 - SPG 3325/2812) et quelques civils Français parviennent à s’évader d’un wagon à bestiaux. Tous sont rapidement repris, sauf Stevenson qui réussira son évasion mais un Français sera abattu par les Allemands. Après Epernay et Châlons-sur-Marne, le convoi arrive à Nancy le 18 vers midi. Passant par Lunéville, Sarrebourg, Sarrebrücken et Strasbourg (où il traverse le Rhin), le convoi arrive en Allemagne où l’attitude des gardes Allemands semble s’assouplir un peu. Les prisonniers arrivent à Frankfurt-am-Main dans la matinée du 19. Puis, après être passé par Hanau, Fulda, Gotha (où ils reçoivent enfin une nourriture un peu plus consistante, même s’il ne s’agit que de biscuits, d’un peu de pain et de viande) et Erfurt, le convoi arrive à la gare de Weimar. Tous les prisonniers sont dans un état lamentable, manquant d’eau, de nourriture et obligés depuis des jours de subir des conditions sanitaires inhumaines, de manquer d’espace et d’air frais.

Les wagons contenant les femmes sont détachés et elles seront envoyées au camp de Ravensbrück. Les autres wagons sont arrimés à un train local qui quitte Weimar pour amener les prisonniers à une petite gare dans une clairière de la forêt de Buchenwald. Descendus des wagons à coups de bottes par des gardes de la SS, les aviateurs sont battus continuellement alors qu’ils titubent vers le camp de concentration de Buchenwald. Ils se posent des questions en apercevant de la fumée noire s’échappant en permanence d’une cheminée basse, leurs narines emplies d’une odeur nauséabonde… Après une longue séance de comptage, ils sont parqués à ciel ouvert (le "Kleine Lager") pendant deux semaines dans des conditions abominables. Le 24 août, des bombardiers américains ont pour objectif des usines d’armement à Weimar tout proche. Des bombes tombent sur une partie du camp près des usines, n’occasionnant que des dégâts matériels. Les aviateurs prisonniers sont obligés, avec difficulté et sans matériel adéquat, d’éteindre les incendies et déblayer les ruines et le Squadron Leader Phillip Lamason (voir sa page sur le présent site), le plus haut gradé parmi eux, proteste auprès du commandement du camp et s’entend dire par les SS que les aviateurs sont tous des terrorfliegers et susceptibles d’être exécutés sans autre forme de procès.

Tous tentent de survivre aux privations, au manque total d’hygiène, aux coups, à la faim et la soif. Ayant eu vent de projets consistant à faire travailler les aviateurs dans un camp de travail proche (Dora), Phillip Lamason est déterminé à faire savoir au commandement de la Luftwaffe que leur détention là par les SS est contraire aux conventions. En effet, les aviateurs auraient dû être internés dans un Stalag et non un camp de travail et d’extermination. En début octobre, un as de la chasse allemande, l’Oberst Johannes Hannes Trautloft de la Luftwaffe, qui avait entendu parler d’aviateurs Alliés internés dans le camp, veut vérifier les rumeurs et prétexte une tournée d’inspection pour examiner les dégâts à Dora et Buchenwald suite aux bombardements. Les SS ne montrent à Trautloft et ses adjudants que les aspects présentables du camp, les bureaux de l’administration et les baraquements des gardes. Ils déclarent que les détenus sont tous des prisonniers politiques assurant la main d’œuvre d’une usine de munitions à l’intérieur du camp et pour d’autres usines proches.

Trautloft et son groupe s’apprêtent à partir lorsqu’il est interpellé en allemand de derrière les barbelés par un détenu. L’homme déclare qu’il est un officier Américain. Les SS tentent de dissuader Trautloft de lui parler, mais Trautloft leur rappelle son grade et les fait se tenir à distance. Bientôt, il est approché près des fils barbelés par d’autres aviateurs parlant l’allemand, dont le F/Lt Splnter Adolphe Spierenburg, un officier néerlandais de la RAF servant habituellement d’interprète à Lamason. Trautloft s’entend confirmer qu’il y a effectivement plus de 160 aviateurs dans le camp et on le supplie de les en faire sortir. Trautloft prend quelques notes et promet de faire ce qu’il peut auprès de ses supérieurs pour que les prisonniers militaires soient transférés vers un camp géré par la Luftwaffe.


Carte de prisonnier de Marshall Crouch attestant de son départ de Buchenwald le 19 octobre 1944.

Ayant appris par la suite que, devant le refus des aviateurs et particulièrement de Lamason de collaborer, la Gestapo avait ordonné leur exécution pour le 24 ou le 26 octobre, Lamason redouble d’efforts. Finalement, sur ordre du Maréchal Goering, la Luftwaffe obtient de la Gestapo que les hommes soient transférés dans un camp adapté à leur statut. Marshall Crouch et 155 de ses compagnons furent évacués de Buchenwald par train le 19 octobre et arrivèrent au Stalag Luft 3 à Sagan/Zagan, Pologne, le 21. Les 10 derniers, restés au camp pour diverses raisons, dont la maladie, quitteront Buchenwald 5 semaines après les autres et arriveront en train à Sagan le 29 novembre. Deux aviateurs sont décédés pendant leur détention au camp : le F/O Philip Derek HEMMENS, RAF 49 Squadron, bombardier à bord du Lancaster ND533 abattu le 10 juin 1944, âgé de 20 ans, décédé le 10 octobre (selon sa carte de prisonnier) de septicémie, pneumonie et rhumatisme articulaire et incinéré le lendemain. L’autre est le 1st Lt Levitt Clinton BECK Jr, USAAF, 24 ans, pilote du P-47 42-8473 abattu en combat aérien le 29 juin 1944. Sa carte de prisonnier indique qu’il est mort le 31 octobre 1944 et incinéré le 1er novembre. Cause du décès : pleurésie purulente (mal soignée…). Parmi les civils, on estime que la grande majorité d’entre eux ont été exterminés soit à Buchenwald ou dans les camps de travail de Dora et d’Ellrich, très peu d’entre eux survivant à leur détention.

Marshall Crouch fera partie du convoi parti en marche forcée de Sagan, évacué à la fin janvier 1945 devant l’approche des troupes Russes. Crouch se retrouvera avec les Américains survivants au Stalag 7A à Moosburg en Allemagne, camp qui sera libéré le 29 avril 1945 par des troupes américaines. On rapporte qu’après sa libération, et selon une mode venue tout droit du Far-West, il prit une jeep, un pistolet et un lasso et retourna dans le Sud de la France, sur son lieu d'arrestation où il avait été trahi par un gendarme. Il le ramena ligoté en ville pour y passer en justice.

Merci à notre ami, le regretté Régis Decobeck de Waterloo pour ses renseignements.


(c) Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters