Dernière mise à jour le 21 novembre 2012.
Joe Eubanks McCRARY / 34345557
Route # 2 à Columbus, Mississippi.
Né le le 21 avril 1917 à Columbus, Mississippi, USA / † le 19 février 1983 à Columbus, Mississippi.
S/Sgt, USAAF 392 Bomber Group 579 Bomber Squadron, mitrailleur droit.
lieu d'atterrissage : à Ways, à l'Est de Genappe, Brabant wallon, Belgique.
Boeing B-24 Liberator, 42-7484, GC-L / "Sally Ann", abattu par des chasseurs FW 190 le samedi 29 janvier 1944 vers 12h30-13h00 lors d'une mission sur Francfort.
Atterrissage forcé (crash où il explose) tout près de Waterloo, derrière la ferme de Mont St Jean.
Durée : 7 mois
Camps : caché à Wavre.
Rapport de perte d'équipage MACR 2548. Rapport d'évasion E&E 1889 disponible en ligne.
Le B-24 décolle de Wendling à 08h00 et, alors qu'il survole la côte, deux de ses turbo-compresseurs tombent en panne et, s'éloignant de la formation, il est attaqué par des chasseurs. L'aile gauche est détruite de même que la conduite de carburant au moteur n°4. Du fuel se déverse par la soute à bombes alors que celles-ci sont larguées, l'appareil faisant demi-tour vers l'Angleterre à une altitude de 1850m seulement.
Il est impossible pour le mécanicien William Mattson de stopper la fuite et comme le B-24 est menacé d'une nouvelle attaque de chasseurs, le pilote, 1Lt John Stukus, plonge sous la couverture nuageuse à environ 800m. Les chasseurs passent par-dessous les nuages et, lorsque cette protection disparaît, ils attaquent à nouveau le bombardier. Une explosion dans la soute à bombes en propulse les portes jusque dans le compartiment radio, le système hydraulique lâche et le pilote donne l'ordre d'évacuer l'appareil.
Le 1Lt John Stukus (pilote) et le 2Lt John E. Moffat (copilote) sont immédiatement fait prisonniers par les Allemands stationnés au Lion de Waterloo. Le navigateur 2nd Lt Ronald R. Lindlow et le bombardier 2nd Lt Lester E. Gentry sont tués par des coups directs dans le cockpit. Lindlow repose au Golden Gate National Cemetery à San Bruno en Californie, mais le corps de Gentry n'a jamais été retrouvé et son nom figure aux tablettes du Mur des Disparus au cimetière américain de Cambridge en Angleterre. Le reste de l'équipage est un temps officiellement déclaré manquant en action. En fait, parmi les autres survivants qui réussissent à éviter la capture, quatre seront "libérés" en septembre 44 : McCrary (la présente fiche), Anthony Paolantonio, William McGinley et Louis Rosati. William Mattson, quant à lui, passera en Espagne via les Pyrénées. Marshall Crouch et James Dykes, eux, d'abord évadés, seront fait prisonniers ultérieurement, ce dernier échappant à l'emprisonnement en Allemagne (voir sa fiche).
Joe E. McCrary est le premier à sauter de l'appareil en perdition, d'une altitude de 1200 m. Il atterrit au fond du jardin de Désiré TISSERAND à Ways. Il est immédiatement débarrassé de son parachute et de son équipement, puis habillé avec des vêtements civils appartenant au fils TISSERAND, Edgard, qui est absent (réfractaire et caché à Charleroi). L'aviateur est mis derrière un attelage de chevaux et conduit ainsi chez le fermier Gustave PARIDAENS.
C'est là que Mary LARDA (d'origine canadienne), employée à la laiterie de Plancenoit, vient le chercher dans la soirée pour le conduire à Wavre chez ses parents, le couple P. LARDA-MARIGUE, propriétaires et exploitants d'une boucherie, 5 Rue des Volontaires. Son rapport d'évasion indique qu'il y loge pendant cinq jours avant d'être pris en charge par une organisation et dirigé sur Perwez. Arrivé là, on le mène chez Mme LENGLEZ, épouse d'Oscar LENGLEZ, chef de la section Perwez de l'Armée Blanche. A Perwez, il rencontre David Kramer qui y était caché et qui y restera encore après le départ de McCrary, ce dernier ne restant que 10 jours chez les LENGLEZ.
Selon le rapport, vu l'impossibilité pour le réseau de le faire aller ailleurs, McCrary retourne à Wavre chez les LENGLEZ , où il reste 4 mois avant d'être mené à Bruxelles, à une adresse dont il ne se rappelle pas et où il séjourne 2 semaines. Selon d'autres sources, il aurait séjourné un temps à la ferme-moulin à Piétrebais, puis de nouveau à Wavre, ensuite à Bruxelles pour la confection de faux papiers, enfin de retour à Wavre chez un M. PAINVILLE et les LARDA.
McCrary ne cite que le nom des LARDA dans son rapport qui se termine en indiquant que c'est chez eux qu'il est resté les trois derniers mois, jusqu'à la libération de la ville par des troupes alliées les 5-6 septembre 1944.
Selon les archives du groupe EVA et Comète, McCrary est pris en charge à Bruxelles par EVA via Max BOURDILLOUD. On y renseigne qu'il a été hébergé par Mlle Alice VAN WEDDINGEN Veuve PEETERS du 14 au 22 mai 44, date à laquelle il quitte ce lieu d'hébergement pour regagner Wavre en compagnie d'un citoyen canadien (LARDA), qui habitait la Belgique.
McCrary quitte Bruxelles par avion le 09 septembre 1944, arrive le même jour en Angleterre et y est interrogé le lendemain par le MIS.
Joe E. McCrary repose au Friendship Cemetery à Columbus, Mississippi, USA, dans le même cimetière où sont inhumés deux de ses fils, Joe McCrary Junior (1946-2008) et Ronald S. McCrary, né le 15 mars 1948, pilote d'hélicoptère dans l'US Army et tué le 3 janvier 1969 au Viet-Nam.