Dernière mise à jour le 6 mars 2015.
Gordon Charles CROWTHER / J.12975
25 Goodwood Avenue, Toronto, Canada
Né le 22 avril 1923 à Toronto, Canada/ † le 29 janvier 2011 à l’Hôpital Sunnybrooks pour vétérans à Toronto, Canada.
Fl Off RCAF, RAF Bomber Command 420 Squadron, navigateur
Vickers Wellington PT-G , N° série HE550, abattu la nuit du 14 au 15 avril 1943 lors d'un raid sur Stuttgart
Ecrasé à Mesnil-Saint-Laurent (Aisne), 5 km SE de Saint Quentin, France.
Durée : 6 semaines
Passage des Pyrénées : le 25 mai 1943
Rapport d'évasion SPG n° 3313/1230.
L'appareil décolle à 21h12 de Middleton St George. Sur le vol de retour, il est attaqué à 3600m d'altitude par un Ju88 du NJG4.
Les Canadiens, le bombardier, F/Off Sydney Brown, RCAF et le mitrailleur P/Off John Alexander Simpson, RCAF, sont tués et ont été enterrés au pied de l'église de Mesnil-St Laurent.
Outre Gordon Crowther, deux autres parviendront à s'évader : le pilote, le Squadron Leader canadien Fletcher Vaughan Taylor (évacué vers la Suisse via Dijon et, après un séjour de plusieurs mois à l’Hôtel d’Angleterre à Vevey, repassé en France en début janvier 1944, il atteint finalement Gibraltar d’où il rentre en Angleterre le 24 février 1944 - SPG 3318/1787) et Hugh Mackinnon qui passera par Comète.
Gordon Crowther, qui se casse une cheville en atterrissant, déclare dans son rapport d’évasion qu’il s’est éloigné de son avion en rampant et qu’il a caché son parachute et sa Mae West. Il marche ¾ d’heure jusqu’à un bois où il s’endort. Par après, il entend quelqu’un qui bouge dans le bois et peu après l’aube il y trouve son opérateur radio Mackinnon. Les deux hommes passent la journée ensemble dans le bois et comme Crowther est dépourvu de kit d’évasion, ils partagent le contenu de celui de Mackinnon.
Comme la cheville de Crowther est sérieusement gonflée, il marche avec énormément de difficultés et pour augmenter les chances de Mackinnon, ce dernier poursuit alors son chemin seul.
Le 15 avril vers 22h00, Crowther se met en route et parvient à tenir le coup, marchant pendant deux heures. Il pense qu’il doit à ce moment-là se trouver quelque part au sud de Saint-Quentin même et, décide de tenter sa chance vers le sud, en évitant Paris.
Après des tentatives infructueuses d’obtenir de l’aide de plusieurs personnes dans des villages voisins, il s’arrête à une étable au matin du 16 avril. Plus tard dans la matinée, quelques tziganes lui donnent à manger, puis quelques autres Français le mènent à une maison à Mézières, à environ 10 km "au sud-ouest" de Saint-Quentin (il doit s’agir de Mézières-sur-Oise, à ± 10 km au sud-est de Saint-Quentin...) Ces hommes lui remettent 500 francs français, lui procurent des vêtements civils ainsi que des chaussures et soignent du mieux qu’ils peuvent sa cheville. Un homme vient le voir et le 19 avril, il est mené à une maison à Urvillers, à environ 6km à l’ouest de Mézières-sur-Oise. Son rapport se termine en indiquant qu’à partir de ce moment, son évasion est organisée.
Nous ignorons comment et à quelle date Crowther quitte Urvillers, mais il est renseigné comme ayant été emmené par Eugène D'HALLENDRE (1 Impasse Carlos Bomart à La Madeleine, près de Lille), puis avoir été guidé chez Rosine WITTON-THERIER au 6 route de Bapaume à Achicourt (faubourg d’Arras) par le Dr Henri ARTISSON du 13 Boulevard du Général Faidherbe à Arras, près de la gare.
Rosine WITTON-THERIER confie alors Gordon Crowther à Paris à Frédéric DE JONGH. Nous ignorons par qui et à quelle date il est guidé (en train) de Paris vers Bordeaux, Dax et la frontière espagnole.
Gordon Crowther passe la Bidassoa avec "Franco" (Jean François NOTHOMB) dans le 44e voyage de Comète par Saint-Jean-de-Luz avec Kenneth Bolton, Maurice César, Maurice Davies et Malcolm Strange.
Crowther quitte Gibraltar par avion le 1er juin 1943 et arrive le lendemain à Hendon en Angleterre. Il sera décoré de la DFC (Distinguished Flying Cross). Parution dans le supplément de la London Gazette du 27 juillet 1943 :
Gordon Crowther servira encore dans diverses unités de la RAF, mais ne prendra plus part à des vols de combat. Il quitte le service le 7 décembre 1944.