Dernière mise à jour le 01 janvier 2015.
Maurice Alfred Torwerth DAVIES / 1072959
3 Derby Terrace, Groes Lwyd, Abergele, North Wales, Pays de Galles, Royaume-Uni
1911 /
Sgt, RAF Bomber Command 76 Squadron, bombardier
Atterri près de "Les Vallées", à 6 km au SE d’Hirson
English Electric Halifax MkII MP-V , N° série JB871, abattu par un chasseur du 3./NJG4 (Ofw. Walter Piwarz) dans la nuit du 10 au 11 avril 1943 lors d'une mission sur Frankfurt.
Écrasé vers 02h00 près de Hirson, à environ 15 km au NE de Vervins, Aisne, France.
Durée : 6 semaines
Passage des Pyrénées : le le 25 mai 1943
Rapport d'évasion SPG n° 3313/1235 (indisponible).
L’avion décolle le 10 à 23h11 de Linton-on-Ouse et, après avoir largué ses bombes, est attaqué sur le chemin du retour, volant à une altitude d’environ 5000m. Le pilote, F/L Arthur Horace Hull, 26 ans, maintient le contrôle de l’appareil, de manière à permettre à son équipage de sauter. Cela lui coûtera la vie et on retrouvera son corps dans les débris de sa cabine de pilotage.
Trois autres hommes seront également tués : les sergents G.A. Bozier, radio ; P.E. Matthews, mitrailleur et W.J. Painter, navigateur. Ils sont tous enterrés dans le Cimetière Communal d’Hirson.
Les quatre autres réussiront à s’évader : Davies, ainsi que John Whitley, Malcolm Strange et John David.
Davies se blesse en quittant l’avion, apparemment touché par un débris de l’appareil, et lorsqu’il reprend conscience se retrouve couché dans un bois. Il aperçoit son parachute et son harnais plantés dans un arbre à quelque distance. Sa nuque est contusionnée et son visage est lacéré. Tandis qu’il tente de dégager son parachute – sans finalement y parvenir – il peut voir son avion qui brûle au loin. A l’aide de sa boussole, il se met en route vers le Sud-Sud-Ouest, portant toujours sa Mae West et son blouson. Durant la nuit, il remplit son bidon d’eau près d’une ferme. A l’aube du 11 avril, il se cache dans un bois où il découpe ses écussons de grade, recouvre ses bottes par son pantalon, puis enterre sa Mae West et son blouson dans des taillis. Il explore le contenu de son kit d’évasion et le répartit dans ses poches après avoir éliminé toute possibilité d’identification.
Vers sept heures du matin, il aperçoit un vieillard attrapant des taupes et s’adresse à lui. L’homme dit ne pas pouvoir l’aider tout en lui indiquant une ferme à proximité. Après être retourné vers sa cachette dans le bois, Davies se décide finalement à s’adresser aux fermiers. Frappant à la porte arrière, on lui ouvre et il demande à manger. Le fermier le fait entrer, sa femme paraît terrorisée. Le couple lui donne à manger, lui dit qu’il y a des Allemands dans le coin et lui fait comprendre qu’ils préfèrent qu’il ne reste pas là. Davies retourne vers sa cachette et se décide alors à poursuivre sa marche.
Sur la route de Hirson à Aubenton, il voit quelques cyclistes qui le dépassent et une femme d’environ 40 ans fait demi-tour, s’approche de lui et lui demande en français s’il ne serait pas un aviateur anglais. La femme l’emmène alors vers une ferme appartenant à un Belge et le quitte en lui disant qu’elle s’arrangerait pour que l’on vienne le chercher plus tard. Le fermier lui donne à manger et le cache dans un taillis près de sa ferme. Lorsque, vers 17h00, le fermier et un autre homme se préparent à le dissimuler sous un tas foin dans une charrette devant l’emmener à un village voisin, un jeune garçon arrive à bicyclette. Le garçon lui demande les noms de ses co-équipiers, le type de son avion et inspecte ses plaquettes d’identité. Davies lui montre aussi ses galons et insignes et le garçon s’en va après lui avoir dit de rester encore un peu à la ferme.
Vers 22h00, ce même 11 avril, le garçon réapparaît et mène Davies à quelque distance le long d’une route où bientôt il est pris dans une voiture. Il arrive dans un autre village près de Hirson où il retrouve son mécanicien Malcolm Strange. A partir de là, l’évasion des deux hommes est organisée.
Maurice Davies a été logé chez Georges et Yvonne POIRIER au 22 Rue de Wailly à Mezières (Ardennes). Georges POIRIER a été arrêté le 18 novembre 1943 et décède à Charleville le 04 juin 1944. Son fils André avait rejoint la RAF et été abattu au dessus de la France. Son père était passé le voir à Paris. André POIRIER resta en France et commença à travailler dans une ligne d'évasion pour M. CAMORS, abattu en octobre 1943 à Reims par Roger Leneveu alias "Le légionnaire". Après cet incident, André revint habiter chez ses parents.
Les deux hommes se trouvent dans le flat d'Aimable FOUQUEREL au 10, Rue Oudinot à Paris, lorsqu'ils y sont rejoints par Whitley et le le Sgt Williams Laws. S'y trouvent également David Bradley et Bill Allen, que l'organisation recherchait. [Ces deux derniers parvinrent à Gibraltar via Andorre et rentrèrent à Hendon en Angleterre le 22 juin 1943. Dans un récit postérieur, Bradley parle de Whitley, mais en disant qu'il l'a rencontré brièvement chez la mère de Leslie de Bizien.] Frédéric de Jongh passe voir les six évadés avant que le groupe soit dispersé, Strange et Davies restant cependant ensemble jusqu'à ce qu'ils parviennent ensemble au pied des Pyrénées.
Maurice Davies et son compagnon Strange passent la Bidassoa avec Jean François NOTHOMB dans le 44e voyage de Comète par Saint-Jean-de-Luz avec Kenneth Bolton, Maurice César et Gordon Crowther.
Ils quittent Gibraltar le 6 juin 1943 et arrivent le lendemain à Hendon en Angleterre.