Dernière mise à jour le 4 juillet 2017.
Elmore Seth LOVELAND / 39274861
3422 Adams Avenue, San Diego, Californie
Né le 6 janvier 1920 à Rupert, Idaho, USA / † le 16 août 1987 à Boise, Idaho, USA
S/Sgt, USAAF, 385 Bomber Group, 549 Bomber Squadron, mitrailleur arrière
Lieu d'atterrissage : vers 12h30 près de Lobbes, Province de Hainaut, Belgique.
Boeing B-17F Flying Fortress, 42-30354, "Hustlin Hussy", abattu le 29 janvier 1944 par un chasseur du IV./JG26 (Hauptmann Wolfgang Neu) lors de la mission sur Frankfurt.
Ecrasé à Anderlues-Fontaine-l'Evêque, près de l'ancienne usine "Surchiste".
Durée : 7 semaines
Caché à Bruxelles jusqu’à la Libération.
Rapport de perte d'équipage MACR 2268. Rapport d'évasion E&E 1887, disponible en ligne.
Le B-17 décolle de Great Ashfield à 07h00 (heure anglaise). Selon l’auteur Ian McLachlan dans un chapitre de son livre "Eighth Air Force Bomber Stories – A new selection" (Sutton Publishing Ltd – 2004 pages 41-55), dont nous avons extrait certains détails figurant sur la présente page, l’appareil est touché par la Flak, qui endommage le moteur n° 4 juste avant l’arrivée sur l’objectif. La charge larguée sur la cible, l’appareil s’éloigne de Frankfurt, mais, incapable de suivre le reste de la formation, esseulé, il devient la proie de la chasse allemande. Criblé d’obus, il est attaqué à distance par un Junker 88 dont les obus déchirent le B-17.
L’aile droite est perforée, un incendie se déclare dans le compartiment radio et après avoir survolé la frontière germano-belge, le pilote, 1er Lt Ralph H. Palmer, qui parvient à maintenir le contrôle de l’avion, donne l’ordre d’évacuer l’appareil, qui se cassera par la suite en deux. Tous parviennent cependant à sauter, sauf le mitrailleur latéral droit S/Sgt Allen D. Patterson, qui est tué par un éclat d’obus à bord de l’avion. D’abord enterré au cimetière de Gosselies, il repose au cimetière américain des Ardennes à Neupré près de Liège.
Le pilote Palmer parviendra d’abord à s’évader et se trouvera dans une maison du même village où son copilote 2nd Lt Ryal L. Skaggs était hébergé. Ce dernier réussira son évasion (E&E 2158 – caché à Morlanwelz jusqu’à la libération par des troupes américaines le 4 septembre 1944). Il rapporte que lorsque les Allemands trouvèrent Palmer en février chez l’homme qui l’hébergeait, ils ont abattu celui-ci avant d’emmener le pilote, qui se retrouvera plus tard au Stalag Luft 1 à Barth en Allemagne. Le livre de McLachlan précise que Ralph Palmer se trouvait alors chez Eugène et Jeanne HUPIN et leur fille de 7 ans, Monique, à Chapelle-lez-Herlaimont et qu’Eugène HUPIN a été fusillé dans la Prison de Charleroi le 25 avril 1944, avec 9 autres détenus, Palmer ayant été obligé d’assister à l’exécution.
D’autres hommes échapperont un temps à la capture, mais finiront par être arrêtés : le mitrailleur dorsal T/Sgt Arthur M. Pacha, le mitrailleur ventral S/Sgt Leo J. Reynolds, le mitrailleur gauche William Williams, blessé au bras et le navigateur William Powell. Ils seront tous quatre arrêtés à Paris le 3 août 1944.
Outre Elmore Loveland (la présente fiche) et le Lt Skaggs cité plus haut, deux autres hommes parviendront à s’évader : l’opérateur radio Robert Piarote et le bombardier 2nd Lt Frank F. Wieczerzak (E&E 2159 – sérieusement blessé, il sera soigné et hébergé dans la région de Charleroi et sera libéré le 4 septembre 1944 à Mont-sur-Marchienne par des troupes américaines).
Le rapport d’évasion d’Elmore Loveland, dont c’est la 8ème mission, est très succinct et indique seulement qu’il saute à environ 6700 mètres, qu’il avait été touché par une balle dans le dos, sous l’épaule ; que son parachute, son harnais et sa Mae West ont été cachés dans une étable par « des Français » (à comprendre comme des belges parlant le français…) Comme ses coéquipiers, il avait été rapidement secouru par des habitants de Lobbes, qui par leurs contacts avec la Résistance, le firent arriver à Bruxelles.
L’Appendix « C » joint à son rapport mentionne les noms de ses helpers :
Nous avons peu de détails sur le parcours de Loveland, mais savons qu’il est ramené de province par Odette GRYSPEIRT et conduit dans le groupe de Marcel VAN BUEKENHOUT. L'E&E 1841 de John Brown mentionne qu'il a rencontré Loveland à deux occasions : une fois dans le café de "Georges" où il est hébergé (= vraisemblablement le Georges JEURISSEN cité plus haut), une autre fois "à la Chaussée de Gand" (Bruxelles).
Resté caché à Bruxelles jusqu’à la libération de la ville au début de septembre, Loveland se présente à l’Hôtel Métropole, Place de Brouckère à Bruxelles centre, suite à l’appel lancé par radio pour que tous les évadés s’y rendent aux fins de rassemblement. Elmore Loveland est interrogé par l’I.S.9 le 9 septembre et rentre à Londres par avion le lendemain où il est à nouveau questionné, par le M.I.S cette fois.
Démobilisé en fin 1944, il épousera Delores Ida Gibson le 23 décembre 1944 à Los Angeles en Californie. Le couple s’installe à Rupert, Idaho, où Elmore Loveland exploite une ferme, activité qu’il exercera jusqu’à son décès. Il repose au Minidoka Acequia Rupert Cemetery à Rupert, Idaho.