Personne capturée durant son évasion

Dernière mise à jour le 10 mars 2015.

Benjamin James "Jimmy" OCHART / 32501763
10 West 103rd Street, New York City, New York, USA
Né le 10 septembre 1921 à New York City / † le 4 février 1998 à Los Angeles, Californie
Sgt, USAAF 448 Bomber Group 714 Bomber Squadron, mitrailleur ventral
Lieu d'atterrissage : Nord-Est de Chimay, Chimay-le-Petit.
Boeing Liberator B-24, 41-28599, immatriculation et surnom ? abattu le 30 décembre 1943 lors d'une mission sur Ludwigshafen par des avions.
Ecrasé aux environs de Chimay.
Durée : 7 mois
Arrêté le 28 avril 1944, ligne KLM

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage MACR 4177, pas de E&E et mentionné MIA et PoW.

Ochard atterrit vers 11 hr 45 au Nord-Est de Chimay.

Il est du même équipage que Raymond Junkin et Harold Smith. Le pilote Abraham J. Kittredge, le copilote Edward A. Fox et le radio Kenneth H. DeSoto sont tués. Le mécanicien Harry L. Harris est arrêté et interné au Stalag 9C à Bad Sulza. Les trois autres mitrailleurs Clinton D. Stackhouse 2nd, Stanley Malamut et James C. Hussong sont blessés et saufs. Stackhouse et Malamut seront fait prisonniers également et internés au Stalag Luft 4 à Gross-Tychow. Le Sgt Hussong, quant à lui, sera évacué via les Pyrénées et se retrouvera à Sort en février 1944 (son rapport d’évasion = E&E 407).

Entré à EVA le 12 janvier avec Ray Junkin et Harold Smith, remis par Camille LOMBA à Charles HOSTE. Il sont identifés et photographiés chez Emile PULINCKX au 499 Chaussée de Louvain ce 12 janvier et HOSTE les conduit d'abord chez le Dr Albert PETITJEAN et Madeleine FRICOT au 71 Rue Antoine Bréart à Saint-Gilles, avant de les séparer (Ochart reste chez le Dr PETITJEAN) et de conduire les deux autres (Junkin et Smith) chez Georges HENEAUX au 102 Rue des Hêtres à Stockel. Jean PORTZENHEIM sera son officier welfare à EVA. HENEAUX déclare les avoir reçus tous trois de "Hubert" (M. DELPIERRE du Boulevard de Smet de Nayer) et les avoir logés du 12 janvier au 11 février. Sur ordre de M. DELPIERRE, Georges HENEAUX les conduit chez un directeur du Moniteur Belge au 40 Rue de Louvain. HENEAUX précise que Ochart avait été logé, lui, chez le Dr PETITJEAN, arrêté au début mars 1944.

Il sort de chez EVA le 11 février 44, mais Jeanne POT le guide le 20 avril et Jean PORTZENHEIM le convoie encore le 28 avril.

Le 12 février, Ochart, Junkin et Smith sont à nouveau réunis aux bâtiments du Moniteur Belge au 40 Rue de Louvain et conduits par Théo JANSSENS à l'hôtel Léopold II à la Rue des Croisades à Bruxelles, tenu par René MERTENS, pour y être pris par un certain Georges VAN VLIET (un VMann qui travaille pour Huntermann à la Abwehrtrupp 361 à Driebergen-Anvers dans la pénétration d'agents alliés et de groupes de résistance. Il est décrit comme un des meilleurs agents en Hollande pour ses infiltrations. Travaille aussi au IIIC2 de la Abwehrtrupp 362 à Bruxelles où il organise des fausses lignes d'évasion pour des agents et aviateurs de Hollande vers la France. Son agent traitant à Bruxelles est Kohl, comme pour Dezitter), qui ne vient pas.

Le 04 Jan 44 (?), Ridderhof/Van Vliet ordonne à Damen de prendre un aviateur chez René Mertens et le conduire à une voiture au Marché, où étaient deux civils. Damen est certain que Mertens a remis cet aviateur au teint foncé genre Mexicain à Ridderhof.

JANSSENS et Nelly MERTENS les conduisent alors le même jour chez Robert SWANNET au 12 Quai du Commerce, où ils restent 5 jours. Le 17 février, Nelly MERTENS les garde chez elle au 15 Rue Jennaert à Molenbeek-Saint-Jean jusqu'au 27. Robert SWANNET les reprend jusqu'au 26 mars. Ils sont alors conduits chez Guillaume DEBAST, exploitant du "Zinc" au 12 Rue de la Bourse qui les prend chez lui au 45/47 Rue (Emile Maus ?) Henri Maus à Bruxelles. Mais ce dernier trouve trop dangereux de les loger chez lui.

Le dossier de Louise KNOPS explique que Gorges VANDER ELST "Charles Lambert" de Zéro demande à Louise KNOPS de prendre en charge Smith, Junkin et Ochart (qui s'est sauvé le lendemain) et de les emmener chez Mme MAES, au 12 Quai du Commerce le 20 mars. Ochart était retourné d'initiative chez les personnes qui avaient demandé à le faire partir. Après une discussion avec deux autres personnes dont le patron du "zinc", au 12 Rue de la Bourse, Louise KNOPS lui remet les trois hommes, ayant constaté qu'ils seraient bien traités et ce, d'accord avec Anne MAGNEE.

Le 26 mars, Ochart est remis par Théo JANSSENS à une convoyeuse, Mlle "Antoinette" (Antoinette KLEINHAUS, une anversoise résidant au 138 rue Guillaume Van Haelen, Bruxelles). Junkin et Smith sont eux logés deux jours chez le couple Ferdinand VAN TUYCKOM et Thérèse JANSSENS au 45 Rue Jan Frans Decraen à Evere. Le 29, VAN ESLANDER reprend Junkin et Smith et les place chez Mme Irène DERIDEAUX épouse Henri DABE au 35 Rue Gray à Ixelles pour deux mois et demi. Ochart s'enfuit et on le perd à ce moment. Antoinette Kleinhaus déclare l'avoir reçu de Théo JANSSENS le 28 mars et l'avoir conduit chez Mme WOLF, Jeanne POT, au 8 (10, en fait) Rue Mercelis à Ixelles. Jeanne POT déclare avoir remis Ochart à Paul HELLEMANS.

Il semble que Ochart poursuive encore son jeu de fugues de chez ses logeurs. Il loge encore chez Pierre BRIERS et Léonie DIRICKX au 134 Avenue de la Chasse à Etterbeek, qui sont arrêtés le 11 juillet 44.

Il sort de EVA le 28 avril 44, convoyé par Jean PORTZENHEIM. Jeanne OTTOY épouse VAN TUYKOM le guide ensuite ce 28 avril avec Earl Hall, Geoffrey Rice, Everett Powell et Lawrence Grono. Elle les remet à Marcel DAELEMANS. A Anvers, ils sont tous arrêtés dans la fausse ligne KLM.

Il semble qu'il fut à la base d'une enquête de la Gestapo qui fit arrêter une dizaine de logeurs des Insoumis de Jacques DELHAYE, après qu'il ait été arrêté dans la ligne KLM le 28 avril. Il peut avoir servi de bouc émissaire, car aucune charge n'est retenue contre lui et l'enquête n'aboutit à rien.

Arrêté, il est interné au Stalag Luft 4. Sa fiche "POW" de la NARA on-line indique qu'il est "Returned to Military Control" le 22 mai 1945 (après une marche forcée depuis le Stalag Luft 4 jusqu'à Swinemünde/Swinoujce sur l'île d'Usedom).

Des rumeurs d'après-guerre le font considérer comme déserteur par les autorités américaines alors qu'il est prisonnier de guerre. Son signalement lui donne 1m65, des yeux brun foncé et des cheveux noirs frisés, teint basané.


Smith (x), Junkin (xx) et Ochart (xxx) dans les bois au maquis de Rièzes (Chimay) en janvier 44.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters