Dernière mise à jour le le 6 août 2022.
Harry Carlton SHOFFNER / 39541967
R. Road # 3, Lawrence, Kansas (selon son E&E 1896 : 835 Rhode Island Street, Lawrence, Kansas, USA)
Né le 10 septembre 1918 à Bolivar, Missouri / † le 15 mai 1972
S/Sgt, USAAF 452 Bomber Group 730 Bomber Squadron, mitrailleur flanc gauche
Lieu d'atterrissage: à environ 10km à l’ouest de Bruxelles
Boeing B17G-BO Flying Fortress, 42-37949, "Sunrise Serenade", abattu par la Flak lors d'une mission sur des installations ferroviaires à Metz, France (cible première) et Bruxelles (objectif secondaire) le 1 mai 1944
Ecrasé vers 18h55 à Sint-Ulriks-Kapelle, près de Bruxelles et de la propriété du Vicomte de GHELLINCK (château Nieuwermolen)
Durée : 4 mois
A Bruxelles à la Libération en septembre 1944.
Rapport de perte d'équipage MACR 4492. Rapport d'évasion E&E 1896, disponible en ligne.
Le B-17 décolle vers 15h00 (heure anglaise) de Deopham Green et peu après le largage des bombes d’une altitude de 5500m sur une gare de Bruxelles (vraisemblablement celle de Schaerbeek), un obus de la Flak explose juste derrière la tourelle du mitrailleur dorsal, ce qui provoque un violent incendie dans le réservoir de carburant n°2. Le cockpit est en flammes mais le pilote, le 1st Lt Francis C. Smedley, parvient à maintenir l’appareil sous contrôle. Il donne à tout son équipage, sauf à son copilote le Lt William J. Hewett, l’ordre d’évacuer le B-17. Lorsque ce dernier saute, il doit franchir un rideau de flammes et est sérieusement brûlé. S’étant assuré que tous ses hommes ont quitté l’avion, Smedley enclenche le pilotage automatique et se prépare à sauter lui aussi. Vu la force de l’incendie qui empêche une évacuation par la trappe avant, il décide de sortir par la fenêtre du copilote. Il y parvient malgré sa grande taille et des membres de l’équipage du B-17 volant à côté du 42-37949 peuvent le voir debout sur l’aile droite de son B-17 tenter de sortir son parachute ventral de l’intérieur de l’appareil. Il parvient à l’extirper et à accrocher un des anneaux du harnais, mais la force du vent provoque une ouverture intempestive de son parachute qui s’enroule vers la queue, entraînant le pilote avec lui. Les témoins rapportent l’avoir vu pendre un moment au bout du parachute replié, jusqu’à ce que le malheureux doive lâcher prise et tomber en chute libre vers le sol. Francis Smedley sera enterré dans un cimetière bruxellois, où Shoffner aura l’occasion de se recueillir sur sa tombe le 6 ou le 7 septembre. Après la guerre, les restes du pilote furent transférés au cimetière américain de Neupré, près de Liège, où il repose désormais.
Seul Harry Shoffner parviendra à s’évader, les huit autres membres de l’équipage étant capturés. Le mitrailleur arrière S/Sgt Raymond E. Dean sera arrêté près du B-17 écrasé au sol ; le copilote William Hewett, blessé, sera appréhendé à Zellik, près de Bruxelles ; le bombardier 2nd Lt George D. Griffin, le navigateur 2nd Lt John J. McGrath, le mécanicien/mitrailleur dorsal T/Sgt Norbert E. Rhodes, le mitrailleur ventral S/Sgt James E. Gallagher (remplaçant ce jour-là le S/Sgt Robert A. Lalumiere) et le mitrailleur latéral droit S/Sgt John G. Brown sont pris non loin de Sint-Ulriks-Kapelle, tandis que l’opérateur radio, le T/Sgt Andrew Senetsky n’ira pas plus loin que le Boulevard Lambermont à Schaerbeek avant d’être lui aussi appréhendé.
Le rapport d’évasion d’Harry Shoffner indique qu’il a sauté à environ 5000m et qu’il touche le sol vers 18h30 (heure anglaise) à 6 miles à l’ouest de Bruxelles. Il se débarrasse de son parachute, de son harnais et de sa Mae West, qui seront enterrés par la suite par un fermier.
Nous ignorons comment et avec l’aide de qui il arrive à Bruxelles, son rapport ne donnant aucun détail sur son parcours. L’Appendix «C» de ce rapport E&E 1896 mentionne qu’il a été aidé par:
Anne LUKASINSKAS déclare l'avoir convoyé avec Thomas Mikulka de chez Mme EVRARD à la chaussée de Louvain (la liste des Helpers belges reprend Maria EVRARD-DONCKAERTS, au 827 de cette chaussée…) pour le mener jusque chez Léona WOICHE et son époux au 13 Avenue Georges Eekhoud à Schaerbeek.
De toute évidence, Shoffner a rencontré à Bruxelles Elmore Loveland, William Grosvenor et John Brown.
Harry Shoffner est remis aux autorités alliées à l'hôtel Métropole à la Libération. Il est interrogé le 9 septembre 1944 par le 2nd Lt Robert Bacon de l’I.S.9 et rentre ensuite en Angleterre.
Harry Shoffner repose au Glen Abbey Memorial Park à Bonita, California, USA.