Personne passée par Comète via les Pyrénées

Dernière mise à jour le 12 août 2011.

Aleksei Evdokimovitch STADNIK
Kiev, Ukraine

Sgt, TB 30/9 de bombardement (Poccuu = Rossii = Russe ??)

Avion touché par la Flak au-dessus de Berlin le 13 septembre 1942


Passage des Pyrénées : le 20 octobre 1942

Informations complémentaires :

Rapport d'évasion SPG 3311/946 (incomplet).

Stadnik est fait prisonnier avec son coéquipier Pyotr Pinchouko après qu'ils aient sauté de leur avion touché par la Flak au-dessus de Berlin (et que le pilote a vraisemblablement ramené à la base). Il semble que le camp où ils étaient détenus soit le Stalag VIIIF à Lamsdorf.

Ils s'en évadent dans la nuit du 16 au 17 septembre 42, arrivent en Belgique le 21 et se retrouvent cinq ou six jours plus tard dans les faubourgs de Namur. Ils évitent de rentrer dans la ville et, poursuivant leur route vers le Sud, ils traversent la Meuse et arrivent à Godinne.

Après plusieurs jours de marche, ils arrivent aux environs de Chimay, près de la frontière française. Là, ils reçoivent à manger dans une ferme, où ils logent pendant deux jours.

Une dame belge parlant polonais les met en contact avec Camille MARCHAL de Oret qui les recueille en octobre, et les prend en voiture pour les conduire à Namur chez Albert MELOT, où ils sont pris en charge par "une organisation" (Comète). Ils sont interrogés par Mtislav STAROVIESTSKY pour MELOT et prennent chez le vicaire GEORGES les repas amenés par les demoiselles Jeanne et Léonie DEROYER.

A Namur, Stadnik est séparé de Pinchuko et loge dans une grande maison un jour et une nuit, amené par un certain FRIERES au nom d'Albert MELOT. C'est chez Nicolas-Marcel GUIGON et Désirée EGURS, au 165 Avenue de Marlagne à Namur (qui le déclarent logé quatre jours).

Stadnik et Pinchuko, à nouveau réunis, partent alors à Bruxelles vers le 08 octobre par le train en compagnie d'Albert MARCHAL et de Georges d'Oultremont.

Ils y restent 3 ou 4 jours dans une maison, celle des MARECHAL, Avenue Voltaire 162 à Schaerbeek.

Le 16 octobre, ils quittent la Gare du Midi à Bruxelles en train à destination de Lille puis de Paris. Les deux Soviétiques sont guidés par un autre jeune Belge à Paris (Victor MICHIELS).

Sont également à bord, Gordon Mellor et Michael Joyce. Mellor et Joyce sont accueillis à Paris par Andrée DE JONGH (et Stadnik et Pinchuko vraisemblablement aussi ?).

Ils y logent une nuit ensemble. Ils sont logés chez Natacha PROTASSIEFF épouse Niels BOEGH (une Russe devenue Danoise par mariage) au 83 Rue de Saussure à Paris XVIIe, via Elisabeth BARBIER de la Rue Vaneau.

Stadnik est à nouveau séparé de Pinchuko et part alors le lendemain (samedi 17 octobre) par le train de nuit de 21hr30 avec Andrée DE JONGH et une autre femme (Elvire MORELLE) ainsi que trois aviateurs britanniques (Michael Joyce, Gordon Mellor et Lorne Kropf).

C'est le premier convoyage vers le Sud de Jean-François NOTHOMB, alias "Franco". Ils ont des tickets de 1e classe et s'installent dans six places réservées par Frédéric DE JONGH. Dans Rémy, NOTHOMB prétend qu'il part à l'express d'Hendaye avec "les deux Russes Alexis et Petro".

"Bee"Johnson et Elvire DE GREEF les rejoignent à Bayonne pour leur donner des tickets jusque Saint-Jean-de-Luz.

Ils dorment la nuit du 18 au 19 chez les LAPEYRE (voir la fiche de Germain Lapeyre), ce dément encore la version de Rémy.

Stadnik et les autres quittent cet asile le 19 avec deux jeunes filles, dont Jeanine DE GREEF et probablement Lucienne DASSIE, et il signe en date du 19 le livre de Ambrosio SAN VICENTE chez qui les hommes reçoivent des vêtements et des chaussures de montagne.

C'est le 27e passage de Comète par Saint-Jean et la Bidassoa. Le 19 au soir, Mellor, Kropf, Stadnik et Joyce partent pour la frontière avec le guide Florentino GOIKOETXEA et "Bee"Johnson. Jean-François NOTHOMB et Andrée DE JONGH ferment la marche.

Le 20 octobre à 04 heures, ils arrivent à une auberge hors de San Sebastian (à Oyarzun) et sont conduits de là en voiture chez un garagiste (Bernardo ARACAMA au n°7, 5e étage à gauche, Calle Aguirre, Miramon, à San Sebastian).

Le 21, ils se rendent à Madrid dans la voiture consulaire de Bilbao. Stadnik reste 4 jours à Madrid et 2 jours à Gibraltar.

Un C47 Skytrain américain les emmène à Portreath en Angleterre.

Un autre C47 les emporte à Aldermaston au Berkshire, d'où ils partent en train à Londres.

Aleksei Stadnik est interrogé au MI-9 en Angleterre le 31 octobre 1942.

En attente de traduction du mot ci-dessous, en cursive cyrillique : Velikii druz.. Franskouii-Baski (A nos grands amis franco-basques) od stro..iouas Bombartsdoura Rossii be..altchevo (de la part de ... Bombardement russe) iz germanskovo mieskas 15-9-42 (d'une ville allemande le 15/9/42 ...) vse.. dariou ... A la dernière ligne, il écrit "iz Kieva - Ukranskéou" (De Kiev, en Ukraine).


Mot de remerciement de Stadnik dans le carnet de San Vicente d'Ambrosio San Vicente.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters