Personne cachée jusqu'à la libération

Dernière mise à jour le 24 juin 2021 .

Edward Franklin TAYLOR / O-530758
1311 Holly Street, Perry, Oklahoma.
Né le 15 mai 1919 à Maysville, Oklahoma / † le 17 juin 1990 à Panama City, Florida, USA.
1st Lt, USAAF 44th Bomber Group 67th Bomber Squadron, pilote.
Lieu d'atterrissage: Région de Bruges / Brugge, selon son E&E.
Consolidated B-24 H Liberator, 42-7544, NB-C / " Seed Of Satan II, abattu le 1er décembre 1943 lors de la mission sur Solingen (touché par la Flak, panne d'essence).
Écrasé à 2 km à l’Ouest de Passendale, Flandre Occidentale, Belgique.
Durée : neuf mois.
Camps : Bruxelles.

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage MACR 1382. Rapport d'évasion E&E 2017.

Lors d'une mission précédente [le 1er octobre 1943, sur Wiener Neustadt, Autriche, à bord du B-24D "4-Q-2" Serial 41-23779], Dzwonkowski et le reste de l'équipage du Lt Taylor firent un atterrissage forcé sur un aérodrome à Bari, Italie. Ils y restèrent 5 à 6 jours avant de repartir pour Tunis et rejoindre l'Angleterre. Lors de la mission sur Solingen le 1er décembre 1943, le B24 n° 42-7544 était également piloté par le Lt Edward F. Taylor. Touché par la Flak au-dessus de Solingen, l'appareil vit son niveau de carburant baisser. Approchant de la côte belge, le pilote décida d'orienter l'avion vers l'intérieur des terres plutôt que de tenter la traversée de la Manche. A peu près à la hauteur de Furnes, il donna l'ordre de sauter. Six membres de l'équipage furent rapidement faits prisonniers. Il s’agit du navigateur 2nd Lt Jack D. Foard, de l’opérateur-radio T/Sgt Robert S. Knoll, du mécanicien S/Sgt Edward S. Wojcik, du mitrailleur droit S/Sgt Miles J. McCue, du mitrailleur gauche S/Sgt Arthur T. Bayer et du mitrailleur arrière S/Sgt William F. Morris.

Henry DzwonkowskiJames Akins et William Dolgin purent échapper à la capture immédiate. Dolgins et Akins sont malheureusement rentrés plus tard dans la fausse ligne KLM. Seuls Dzwonkowski et Edward Taylor (la présente fiche) réussiront leur évasion.

S’étant assuré que son équipage a pu quitter l’appareil, Edward Taylor saute en dernier à environ 1800 m d’altitude. Il rapporte que dès son atterrissage, des civils ont emporté son parachute et qu’il a couru sur environ 3 km avant de se cacher. Il précise que les Allemands ont arrêté la femme qui avait pris son parachute. Quittant sa cachette, il marche en direction du sud-ouest pendant quatre jours sans nourriture ni boisson. Il arrive à Ypres (Ieper). Là, il est hébergé pendant 6 jours par un fermier, W. VANDAMME, avant que des Résistants le mènent à Halluin en France. L’Appendix C de son rapport reprend M. NOLLET, 236 Rue de Lille à Halluin. La liste des Helpers français reprend Cyprien NOLLET à cette adresse. Dans une autre partie de son rapport E&E, il mentionne de l’hébergement et des vêtements civils procurés par Michel SALOMEZ, Stationstraat à Poelkapelle (entre Bruges et Ypres) qui l’a hébergé pendant 1 mois et l’a mis en contact avec la Résistance. Il ne donne aucune date et rapporte qu’après son séjour à Halluin, il est ramené en Belgique et guidé jusqu’à Liège pour entrer dans une ligne d’évasion.

Quittant Liège pour Bruxelles en train, des Allemands contrôlent ses papiers. Bien que selon lui ceux-ci n’étaient pas correctement établis, il se sort de la situation par gestes en se faisant passer pour sourd muet. Il rapporte qu’à Bruxelles, il est pris en charge par une organisation, y est caché de manière stricte pendant 2 mois et est relâché lors de la Libération de Bruxelles. Il précise qu’il a été fait membre des "Insoumis", Armée Blanche, No. 1874…

Les archives de Comète indiquent qu’il a été hébergé par le groupe de Henri MACA, puis celui de Marcel VAN BUEKENHOUT de Laeken et qu’il est conduit chez Jacques DELHAYE (des Insoumis), qui le loge chez Mlle Armande VAN HERPE, au 14 Rue Scheutveld à Anderlecht, de février 44 à la Libération. Taylor reprend seulement les nom et adresse d’Armande VAN HERP dans l’Appendix C et indique qu’il est resté deux mois avec "Mr. Belhaye"…

Il est signalé comme ayant rencontré William Eddy et David O'Boyle chez Mme Anna VERMEULEN-DE BERG, au 2 Boulevard Aristide Briand à Anderlecht. Eddy les a vu la dernière fois le 29 avril.

Taylor est remis aux autorités alliées à l'hôtel Métropole de Bruxelles et est interrogé par l’I.S.9 le 11 septembre 1944. Il rentre en Angleterre par avion le lendemain.

Décédé en 1990, Edward Taylor repose auprès de son épouse Hazel (1921-2000) au Evergreen Memorial Gardens, Panama City, Florida.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters