Dernière mise à jour le 25 février 2012.
Walter Frederick WALLINGTON / O-43339
Holly Villa, Rose Hill Road, Ypswich, Suffolk, Angleterre
Né le 04 janvier 1908 / † le 25 décembre 1974
Sq Ldr, RAF Bomber Command 487 Squadron, pilote
lieu d'atterrissage Oosteeklo, Flandre Orientale
De Havilland Mosquito Mk VI, n° série HX938, abattu par la Flak le 09 octobre 1943, lors d'une mission Ramrod n° 265 de bombardement d'une usine de construction aéronautique à Woippy, près de Metz.
Ecrasé à 21 Km au Nord de Gand
Durée : 6 semaines
Passage des Pyrénées : le 19 novembre 1943
Rapport d'évasion n° SPG 1638 (complet).
En route vers l'objectif, les 26 Mosquitos du 2 Group, dont douze du 487 Squadron, aperçoivent une formation de navires de la Royal Navy dans la Manche. Pour éviter de les survoler, les appareils changent de cap et croisent la côte dans une zone à forte concentration de Flak.
Walter Wallington est pilote de carrière, engagé à la RAF en 1923. Son navigateur, le Fl Sgt James Henry Fawdry /159696 - sera fait prisonnier et interné au Stalag Luft 3 à Sagan, Pologne (prisonnier n° 261435).
L'appareil est atteint par la Flak en quittant la zone d'objectif, vers 12 heures 30. Il saute de son Mosquito à 200 pieds, ce qui peut être considéré comme un record de l'époque pour un saut à basse altitude. Il est recueilli par une quarantaine de fermiers qui enterrent sa Mae West et son parachute alors qu'il quitte la zone. Un fermier lui indique un fossé où se cacher, et il y reste une demi-heure. Il se cache ensuite 36 heures au centre d'un buisson pour échapper aux fouilles. Un jeune garçon le découvre et le montre à son père. Il va manger chez eux et quelqu'un parlant un peu l'anglais lui conseille de rester caché.
Le 10 vers 21 heures, un homme vient le conduire à Oosteeklo, où il reste caché dans des buissons et reçoit des vêtements civils. Il y reste jusqu'au 12 octobre. Jusqu'en début novembre, on le déménage de buisson en buisson. Il est enfin caché dans une ferme alors que les nuits refroidissent. Deux hommes viennent ensuite le chercher. Ils lui font remplir le E-Form (formulaire d'évasion) et contactent Comète. Leur ayant donné des photos, il reçoit de nouveaux vêtements et une carte d'identité. Le 11 novembre, Florent GRAEVELS le conduit en train à Gand, et le remet à une jeune fille "qui a l'air très jeune mais doit être plus âgée".
"Michou" DUMONT vient donc le chercher à Gand et le ramène à Bruxelles, où elle l'héberge dans son appartement pour plusieurs jours en lui fournissant des faux papiers. Il passe par le centre de rassemblement chez Hélène CAMUSEL au 160 Rue Marie-Christine à Laeken. Une dame âgée (Hélène CAMUSEL) l'emmène prendre des photos. Il est dirigé vers un autre flat le lendemain et reçoit de nouveaux papiers, dont un permis de voyage pour la France : Il loge une nuit chez René PIRART, au 8 Rue des Tournesols à Anderlecht.
Le 12 novembre, il quitte Bruxelles avec Leon MacDonald, escortés par une femme surnommée "Michèle" jusque Mons en train. Ils prennent ensuite un tram jusqu'à une ferme à Blaregnies, près de la frontière française, où ils rencontrent un douanier et certainement Henriette HANOTTE.
A 21 heures, le douanier Georges BOURLARD les confie à un docteur de Bavay (Dr Aimé COLSON) qui conduit les évadés en voiture à Bavay : Wallington, Dennis Hornsey, Georges Gineikis et MacDonald. Les barrières des deux douanes s'ouvrent à leur passage sans questions. Ils dorment une nuit à Bavay chez Léon GERARD et son épouse Lucie LERAT à la Porte de Valenciennes à Bavay et partent le lendemain (13 novembre) pour Paris. Il est vraisemblablement guidé par Amanda STASSART, mais MacDonald parle d'une femme rousse de 30 ans ?
Aidé par Germaine FLACHET, Wallington demeure trois jours chez une Marie avec MacDonald. Il est hébergé par Marianne MacCONNEL un jour en octobre 43 et passé à Mme COLLAINE. Le 16, ils reçoivent tous de nouveaux faux-papiers français et des laissez-passer et voyagent de Paris à Bordeaux avec Henri Neuman, Harold Sheets et une femme. Ils sont rattrapés par Ralph Smith et William Booth.
Ils arrivent à Bordeaux le 17 et sont remis à un agent belge (Jean-François NOTHOMB) dont Wallington entend qu'il fut pris et abattu par la Gestapo peu après. Jean-François NOTHOMB les conduit à Dax, où ils reçoivent des vélos pour un trajet de 53 Km vers une petite ferme juste au dehors de Bayonne. Ce groupe est donc guidé de Bordeaux à l'auberge Larre de Marthe MENDIARA en train et à vélo par Marcel ROGER et Jeanine DE GREEF, et Denise HOUGET. Ils y dorment une nuit.
Le 18, ils parcourent encore 18 Km avec NOTHOMB jusqu'à un petit village (Larressore) où ils rencontrent leurs guides basques. Il franchit les Pyrénées avec les guides basques de Pierre ETCHEGOYEN dans le 72e passage de Comète par Larressore et Jauriko borda. La traversée des Pyrénées dure huit heures et demi. A un certain moment, Smith s'effondre. Ils franchissent la frontière le 19 à 02 heures 30 et se reposent dans une ferme, Jauriko borda.
On leur conseille de se rendre à la police, mais ils essaient de prendre un taxi puis de louer les services d'un camion. Le temps étant épouvantable, ils vont se déclarer à la police à Urdax. Ils sont alors placés dans un petit hôtel jusqu'au 23 novembre, probablement le gîte d'étape au centre de Urdax. Ils voyagent alors sous escorte à Irun et contactent le consulat de San Sebastian.
Le 04 décembre, un officier aviateur espagnol les emmène à Sarragosse. Le lendemain, ils poursuivent vers Alhama de Aragon, où ils restent quelques jours. Ils vont alors à Madrid, qu'ils quittent le 17 pour atteindre Gibraltar le 20 décembre.
Wallington quitte Gibraltar le 20 décembre 1943 et arrive à Whitchurch le 21. Le 22, il est interrogé par le MI-9.