Personne cachée jusqu'à la libération

Dernière mise à jour le 11 juin 2022.

Donald Harry CRAWFORD / 32446778
East Bay Road, Lake George, New York.
Né le 28 décembre 1921 (son E&E reprend le 29…) à Hudson Falls, Washington County, État de New York / † le 28 août 2006 à Queensbury, New York..
Sgt, USAAF 93 Bomber Group 328 Bomber Squadron, mitrailleur latéral gauche.
Lieu d'atterrissage : près de Nijkerk, Pays-Bas.
Consolidated Liberator B-24J-50-CO, 42-73507, GO-D / "Sunday Girl", abattu lors d'une mission sur Hannover le 30 janvier 1944.
Atterrissage forcé vers 12h30 à Bunschote, près de Nijkerk (Gelderland), Pays-Bas.
Durée : 7 mois.
Camps : caché à Oteppe.

Informations complémentaires :

Rapport de perte d'équipage MACR 2341. Rapport d'évasion E&E 2008, disponible en ligne.

Un des moteurs de l'appareil encourt des avaries en route vers l'objectif, que l'équipage n'atteint pas. Killian décide de faire demi-tour vers la base et de larguer les bombes en chemin sur des installations ferroviaires. Un autre moteur est touché par des tirs de la Flak et prend feu. Perdant rapidement de l'altitude, et malgré le lestage de tout le matériel lourd à bord, il descend si rapidement que Killian donne l'ordre d'évacuer. Comme il avait déclaré vouloir rester à bord de l'avion, les membres de son équipage décident de rester aussi et finalement Killian effectue un atterrissage forcé. Les hommes sont secoués, mais personne n'est sérieusement blessé. Informés par le navigateur de leur position, le groupe décide de se séparer par paires et de se diriger vers le Sud.


Le B-24 après son atterrissage forcé près de Nijkerk
(photo via http://www.americanairmuseum.com/media/35520)

De l'équipage du Lt Harold Killian, du Sgt Theodore Simmons, du co-pilote Henry Schultz, du mitrailleur Raymond Slomowicz, et Leroy Croy, également évadés.

Quatre membres de l’équipage seront faits prisonniers : le navigateur 2nd Lt Edward L. James ; le bombardier 2nd Lt Carl J. Gusikowski, le mitrailleur droit S/Sgt George R. Haynie et le mitrailleur arrière S/Sgt Duthiel H. Borcherding.

Dans son E&E, Crawford indique qu’il s’est caché une journée dans une meule de foin à Nijkerk puis qu’il est resté dans une ferme de la localité jusqu’au 29 février. Il a logé à Zeist chez "Mr. Falmer" jusqu’au 11 mars. Il s’agit en fait de Johanna Marie "Joke" FOLMER de Meppel, étudiante en linguistique à l’Université d’Amsterdam et qui habitait dans la maison de son père à Zeist. Dans son rapport d’activités, Joke FOLMER reprend Crawford comme ayant été réceptionné par elle de Gerritt van den BORN (Langestraat 87, Amersfoort). Crawford rapporte avoir logé chez FOLMER en compagnie de son coéquipier Leroy Croy, "après le départ" de leur pilote Killian et du copilote Schultz. Il signale avoir rencontré Schultz le 3 mars en Hollande, donc chez Joke FOLMER. Cette dernière mentionne avoir remis Crawford, Killian, Schultz et Croy à Jacques van den BRINK. ….

Crawford est renseigné par des chercheurs néerlandais comme ayant été aidé aux Pays-Bas par les hollandais Gerald OTTENS, FOLMER, van den BORN, ROOSJEN et Jacques VRIJ, de même que DE VRIES et MARTENS.

Le 13 avril 44, Hubert BEUNKENS (de la section Henri BECKERS à Lanaken, Province du Limbourg belge- orthographié BEUNCKENS, du 37 Stationstraat à Elen / Dilsen-Stokkem, dans la liste des récompenses de 1947) reçoit de DE VRIES et MARTENS les aviateurs Crawford (la présente fiche), Leroy E. Croy, Reginald Moreton et Frank Robertson. [A noter que dans l’E&E de Crawford, il reprend la date du 21 avril comme celle de son entrée à Eisden en Belgique, guidé par "E. Syded" (?)… ] BEUNKENS les fait passer en Belgique avec Melle Anna TIMMERMANS, de Lanklaar, et après un jour passé dans les bois, ils sont remis à Rudolf VAN REEMST, également de Lanklaar, qui, avec l’aide de Mathieu STOUTEN de Borgloon, les place à l'asile de vieillards de Liège, Rue Baswez. Le 27 avril 44, STOUTEN les conduit à Momalle où Albert BEAUPAIN de Stavelot (Rue Hottonruy) guide Moreton et Robertson chez Marie et Nicolas RIGOT, Route Provinciale à Voroux (et peut-être également chez "RIGO" (Mlle Elise RIGO/RIGOT, rue Haute-Vinave à Momalle ?), puis le 9 mai (ou juin?) chez Céleste et Françoise COHEUR-COULEE et leur fille Françoise, au 17 Rue El’Vau à Momalle. On renseigne Croy et Crawford comme recueillis le 15 juin 44 par Edmond WANZOUL du 139 Rue des Crénées à Oteppe (membre du F.I., surnom "Walter"), puis placés chez Mme Vve LANOY-FERRON, au 163 Rue des Crénées à Oteppe. Dans son E&E, Crawford ne reprend que Oteppe, précisant qu’il est resté là pendant 2 mois ½ chez "Edmond Wanzand" (WANZOUL).

Crawford ne reprend pas tous ces noms, dates et lieux dans son rapport. Il mentionne seulement qu’après être passé en Belgique, on l’a mené à "Handage" (?) où, pendant six semaines, il participe à des actions de sabotage de la "White Army", faisant sauter un pont de chemin de fer, coupant des lignes téléphoniques et recueillant des armes larguées par parachute et venant d’Angleterre. Le 15 juin, il est déplacé à Oteppe où les sabotages se poursuivent jusqu’à l’arrivée de troupes américaines, avec lesquelles Crawford et les Résistants belges combattent les Allemands.

Le 10 juillet, Marcel HICTER, de la Rue des Béguines à Momalle, les reprend et les fait partir par Pierre STRUMAN, de la Rue Saint-Maur à Liège, vers le camp Marathon de Beffe, dans les Ardennes, avant qu’ils rejoignent le Camp de Porcheresse géré par Émile ROISEUX.

Le camp est libéré par des troupes américaines. Crawford est interrogé par le 2nd Lt Richard A. Dana de l’I.S.9 le 11 septembre à Paris, rentre par avion en Angleterre le lendemain et est interrogé à nouveau à Londres le 13 septembre 1944. Il rejoint ensuite son Unité.

Donald Crawford est enterré au Scotch Cemetery à Hudson Falls, New York.


© Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters