Dernière mise à jour le 28 mai 2015.
Stanley Fred EVERISS / 126042 & 1336239
Ickenham, Middlesex, Royaume-Uni.
? / † en mai 1996
P/Off RAF, RAF Bomber Command 408 Squadron, navigateur
Atterri à Commenchon, à 5 kms de Chauny
Short Stirling Mk III, n° série BK725(WP-M) abattu par jun chasseur la nuit du 16 au 17 avril 1943 lors d'une mission sur Mannheim.
Atterrissage forcé à Mesnil-Saint-Laurent (Aisne), 5 km SE de Saint Quentin, France.
Evacué en Espagne par la ligne Chauny.
Rapport d'évasion n° SPG/3313/1271.
L'appareil décolle de Ridgewell à 22h00. A l'approche de Laon, à 02h11, il est attaqué par un chasseur de nuit. Le pilote, P/O Peter Dunk White est blessé au poignet, soigné par son copilote, le Sgt Wallace E. Phillips et parvient à faire un atterrissage forcé. Les deux pilotes sont éjectés à travers le pare-brise.
White sera arrêté, mais le reste de son équipage peut s'évader grâce à Comète et à la ligne Dromas : il y a William Fitzgerald, le mitrailleur arrière ; Wallace Phillips, le copilote ; Andrew Smith, le mécanicien ; Stanley Everiss, le navigateur (la présente fiche) ; Reginald Gaisford, l'opérateur radio et John Ford, le mitrailleur.
Donald Ross et Gaisford sont contactés peu après l'atterrissage par le boulanger DUBOISE, qui les dirige vers la maison de Mme Marcelle ANSART à Ugny-le-Gay (membre du réseau Dromas) d'où, avec les autres membres de l'équipage, elle les mène tous, aidée d'Adolphe ALAVOINE, de Bethancourt-en-Vaux, chez le Capitaine Etienne DROMAS à Ugny-le-Gay.
C'est à la maison de DUBOISE que, vraisemblablement sur dénonciation, le pilote White se fera arrêter par la Gestapo (prisonnier n° 1104 au Stalag Luft 3).
Everiss s’est cassé deux côtes et a une clavicule endommagée. Ross souffre de multiples contusions aux deux jambes. Phillips a une oreille déchirée et une sérieuse blessure à la tête. Ford trois côtes cassées, une épaule démise et des foulures aux jambes et ne peut marcher. Ford se cache plusieurs heures derrière un buisson avant d’être découvert par des résistants et transporté dans une brouette remplie de paille au garage LOGEON à Chauny. Renée DROMAS s'occupe immédiatement des blessés et le lendemain, Ford et Everiss sont soignés chez les LOGEON par le Dr Jacques Paul FOURRES, chirurgien de l’hôpital de Chauny et par son assistant le Dr BOURY (du 4 Rue de la Paix à Chauny, avec sa fille Jacqueline).
Fitzgerald et Smith, eux, passent par Cugny et La Neuville-en-Beine où ils retrouvent Phillips.
Durant la période du 17 avril au 17 mai, Ross et Gaisford logent chez Eugène DROMAS, tandis que selon informations reçues de la famille de Hugh Mackinnon (voir ci-dessous), Stanley Everiss est hébergé avec Mackinnon et John Ford pendant une semaine en mai (vraisemblablement du 10 mai jusqu’au 17…) par le garagiste Alfred LOGEON (Garage St Charles) au 24 Rue du Brouage à Chauny. Ginette, la fille d’Alfred, leur vient également en aide durant leur séjour.
Le 17 mai, Phillips, Ross et Gaisford, leurs co-équipiers Stanley Everiss et John Ford, ainsi que le Sgt Hugh Mackinnon sont alors conduits en train à Paris par Leslie de BIZIENS ("Marquise") et Henriette BENECH.
Everiss, Ford et Mackinnon passent deux jours chez cette dernière, puis vont chez une Mme DEANE, près de la Tour Eiffel. Ils y sont rejoints par Joseph Wemheuer. Il s'agit en fait de Noémi "Valérie" HANY-LEFEBVRE (divorcée DEON) au 28 Rue Scheffer à Paris XVIe, qui déclare un officier RAF (dont elle a oublié le nom) remis par Paul DE JONGH et repris par Madeleine BOUTELOUPT.
Le 26 mai, Everiss et Ford sont rejoints à la Gare d'Austerlitz par le Sgt A.C. Turner, RCAF (Halifax DT646 - rapport d’évasion SPG 3313/1273), et le Sgt Joseph Sankey (Halifax DT788 - SPG 3314/1324). Les quatre hommes quittent Paris en train pour Lyon, où ils restent huit jours dans un appartement. Ils sont ensuite rejoints par les Sergents de la RAF, Gordon Murray et Ronald G. Goddard (Halifax JB873 - SPG 3314/1297), et deux aviateurs américains, le Lt Homer Contopidis (E&E 42) et le Sgt Walter E. Minor (E&E 43), respectivement navigateur et mitrailleur arrière du B-17 "Midnight" - 42-29627 du 94th Bomb Group / 410th Bomb Squadron, tombé le 17 mai 1943 à Kervellec dans le Finistère.
Les huit hommes sont séparés en deux groupes pour effectuer le voyage vers les Pyrénées. Les premiers à partir, le 6 juin, sont Everiss, Ford, Sankey et Turner, en compagnie de deux français désireux de gagner l'Angleterre. Ils retrouvent les quatre autres aviateurs à Lavelanet, pour ensuite se diriger tous ensemble vers St Paul-de-Jarrat, au Sud de Foix, dans l'Ariège.
Tous se joignent à d'autres hommes, environ une cinquantaine de français, armés, et se mettent en route vers l'Espagne dans la nuit du 8 au 9 juin.
Après le passage des montagnes, ils arrivent en Andorre vers midi le 9, échappant aux tirs d'une patrouille allemande au passage d'un défilé. Après deux jours de repos dans un hôtel andorran, ils marchent vers l'Espagne, atteignant finalement Manresa le 20 juin. De là, un tortillard les emmène vers Barcelone où leur guide les mène au Consulat britannique.
Everiss, Murray et Turner prennent un avion le 27 juin à Gibraltar et arrivent le lendemain à Hendon en Angleterre.
Après son arrivée, un message fut envoyé à Alfred LOGEON à Chauny pour annoncer le bon retour d’Everiss en Angleterre : "Les muguets fleurissent encore".
En mémoire de son père et de tous les évadés et leurs helpers, John Everiss, le fils de Stanley, a formé le projet de réaliser un Evaders Garden (Jardin des Evadés) à Chorley dans le Lancashire. Avec le soutien du Conseil Municipal de Chorley et aidé de plusieurs collaborateurs, John Everiss a imaginé de représenter de manière symbolique les liens profonds unissant les évadés et leurs helpers. Voici, en mai 2015, l’esquisse du projet, qui verra prochainement le jour à Astley Park à Chorley :
Une sculpture réalisée par les soins de Thompson Dagnall montrera un jeune aviateur, quelques secondes après son atterrissage en France, se cachant dans les ruines d’une église ravagée par la guerre. Ses yeux se portent sur un vitrail où sont représentés deux jeunes français lui offrant leur aide. Sur le mur, un poème en code, gravé dans une plaque reprenant également des noms de Résistants, dont beaucoup perdirent la vie au cours du conflit (*). Un massif de plantes vivaces et d’annuelles entourera la sculpture, symbolisant le retour de la nature près de l’église abandonnée.
(*) Les noms repris sont ceux de Raymond BIERNAUX, Madeleine BOUTELOUPT, Eugène DUMONT, Jean INGELS, Alfred LOGEON et Georges MARECHAL. Ces noms apparaissent sur de nombreuses pages du présent site (Aller à http://www.evasioncomete.org/aPrincipal.html et indiquer le nom dans la fenêtre Recherche.) Seul le nom d’Alfred LOGEON est lié à l’évasion de Stanley Everiss.
Le site de John Everiss, architecte paysagiste http://toplocalplaces.com/united-kingdom/chorley/local-business/john-everiss-design/133027276893656.