Création 17 juin 2021.
Vincent Eastwood HORN / 1238498
245 North Road, Preston, près de Brighton, Royaume-Uni
Né le 25 septembre 1921 à Preston / † le 25 décembre 2011.
F/Sgt RAF Bomber Command 158 Squadron, pilote
près de Tongeren/Tongres, Limbourg belge.
English Electric Halifax Mk II, n° série LW298, NP-L, abattu la nuit du 3 au 4 novembre 43, lors d'une mission sur Düsseldorf.
Ecrasé à la Ellichtstraat à 500 m à l'Ouest de Vlijtingen, Limbourg belge, au Nord-Est de Tongres.
Durée : 1 mois
En Suisse, puis en France à la Libération.
Rapport d’évasion SPG 3323/2369.
L'appareil a décollé à 16h46 de Lissett. Selon le navigateur Frank Hill, à environ 15 km au Sud d’Anvers / Antwerpen, les commandes de l’appareil ont subitement refusé d’obéir. L’appareil s’étant mis en vrille, le pilote Vincent Horn donna l’ordre de l’évacuer.
Le bombardier Sgt Robert Coats Graham, le seul tué, d'abord enterré à Brustem près de Saint-Trond fut inhumé ultérieurement au Heverlee War Cemetery, près de Louvain / Leuven.
L’opérateur radio Sgt L. Bennett, le mitrailleur arrière Sgt R.J. Gould et le mitrailleur dorsal Sgt Barrie York Samuels (RAAF) seront tous trois arrêtés et internés dans les Stalags Luft IVB et Luft 3, numéros de prisonnier respectivement 263565, 263585 et 261529.
Tout comme Vincent Horn (la présente fiche), le navigateur Frank Hill et le mécanicien Frank Andrews, parviendront à s’évader, ce dernier se faisant cependant arrêter par la suite.
Vincent Horn saute vers 20h00 au sud-est de Hasselt. Il marche en direction du Sud et arrive à Gossoncourt/Goetsenhoven en Brabant flamand le 4 novembre. Il y est aidé par des villageois qui le nourrissent et lui donnent une salopette avant de le conduire en camion à Saint-Trond / Sint-Truiden. Là, il rencontre un fermier qui lui prépare un repas avant qu’il aille passer la nuit dans un champ.
Le 5 novembre, Horn marche vers l’ouest jusqu’à Halle-Booienhoven, près de Zoutleeuw où il rencontre deux hommes. L’un d’eux le mène chez lui et lui donne des vêtements et une fausse carte d’identité. Il loge chez cet homme jusqu’au 8 novembre, jour où il est conduit en voiture jusqu’à une maison à Leuven / Louvain.
Le 9 novembre, une dame arrive qui le conduit chez elle à Bruxelles où il reste jusqu’au 14 novembre avant d’être emmené ce jour là par un homme pour aller loger dans une autre maison, celle de la famille d’Eleuthère THIRYN, 328 Rue du Noyer à Schaerbeek. Le contact des THIRYN à Londres ne confirme pas l’identité de Horn et recommande de le liquider… Les THIRYN, hésitants, demandent une nouvelle vérification et Londres déclare finalement que les renseignements communiqués par Horn sont exacts. Pendant son séjour chez les THIRYN, Horn s’y retrouvera un temps hébergé en même temps que le 2nd Lt Robert Hoke et le Sgt William Poulton.
Du 14 novembre 1943 au 5 janvier 1944, Horn est déplacé temporairement pour se retrouver chez Melle Mariette GORLIA, 2 Rue de la Longue Haie à Ixelles et chez le couple Olof Halvar WIGREN (1899-1976), un tailleur suédois et sa troisième épouse Marguerite NICHOLLS, 2 Avenue Brillat-Savarin à Ixelles - Bruxelles. Marguerite est arrêtée le 2 février 44 pour hébergement de trois aviateurs pendant 15 jours en janvier : Vincent Horn, Henry Alan Lucas et Norman Michie. Elle disparaît en Allemagne en 1944-45 à l'âge de 33 ans. C'était une hébergeuse d'Anne BRUSSELMANS-MAGNEE.
Hoke et Poulton partent de leur côté le 5 janvier et Horn ne les reverra plus par la suite, étant, lui, mené dans une autre maison à Bruxelles où il sera hébergé jusqu’au 19 février. Ce jour-là, on le guide vers une gare où il rencontre Norman Michie et Henry Alan Lucas , de même que Joseph Healey, Charles Higgins et Elmer Gilcrease.
Il semble que les projets pour le faire descendre vers Bordeaux et l’Espagne aient dû être modifiés. Toujours est-il que Horn et apparemment quatre évadés montent dans un train pour Charleroi, y changent de train pour Cerfontaine, d’où ils continuent à pied vers Boussu-lez-Walcourt. Ils restent quatre jours dans cette localité et le 23 février, ils sont guidés vers le Bois du Seigneur (Forêt de Senzeille) où ils logent dans une cabane jusqu’au 5 mars. Vincent Horn figure à la liste d’aviateurs aidés par Émile PECRIAUX ("Frère Materne") de Walcourt, membre de l’Armée Secrète, et qui reprend les noms des cinq autres évadés ci-dessus.
Le 5 mars, le groupe est scindé et Horn voyage alors en train avec deux évadés jusqu’à Le Mesnil (Viroinval) où ils logent dans un château vide. Le lendemain, ils sont guidés en train vers Thilay où ils logent dans une maison jusqu’au "19 mars". Un récit de Mme Jane THÉVENIN à http://www.thilay.fr/page/78/resistance.html nous apprend que c’était accompagné d’Elmer Gilcrease et de Charles Higgins que Vincent Horn a été recueilli à Fumay et que tous trois ont été amenés à Thilay où ils ont été hébergés par Césarine ZUCCHI (ce nom ne figure pas à la liste des Helpers français…) Aucune filière sûre n’ayant été trouvée pour leur évacuation vers le Sud, Georges THÉVENIN décide à la demande des aviateurs de les conduire en Suisse. Le 18 mars, les trois hommes sont pris en charge par Georges THÉVENIN et Roland TISSIÈRE. (La liste des Helpers français ne reprend que Cyrille TISSIÈRE à Navaux par Thilay).
Ces deux français les guident en train, d’abord jusqu’à Paris, puis à Belfort. Là, ils prennent un train de marchandises jusqu’à Montbéliard. Ils sont hébergés dans une maison à Montbéliard jusqu’au 22 mars. A cette date, ils sont menés à Beaucourt où on leur dit qu’ils seront aidés par la suite par des contrebandiers. Le soir du 22 mars, les fraudeurs arrivent et leur font passer la frontière suisse avant de les confier à un fermier qui les conduit en voiture à Fahy où ils sont remis à la Garde suisse. On place Horn et ses deux compagnons en quarantaine à Olten jusqu’au 26 mars, jour où ils sont menés à Lostorf. Ils y restent jusqu’au 13 avril, étant alors pris en charge par la légation britannique de Berne avant d’être placés en détention dans le camp d’Arosa jusqu’au 17 avril.
Nous ignorons comment Vincent Horn arrive à Saint-Tropez, mais c’est de là qu’il est renseigné comme partant le 4 septembre 1944 pour rejoindre l’Angleterre via Alger et Casablanca, atterrissant à Lyneham le lendemain.
Rentré au Royaume-Uni, Vincent Horn y suit un entraînement de vol sur planeurs avant d’être envoyé en Birmanie. Lors de son voyage de retour vers l’Angleterre par la suite, il passe par Bruxelles pour retrouver des familles qui l’ont aidé dans son évasion.