Norman Huntly MICHIE, R194268 175 Craighurst Avenue, Toronto, Ontario, Canada Né au Canada en 1914 / † le 21 septembre 1992 Sgt RCAF, RAF Bomber Command 428 Squadron, mitrailleur dorsal. Lieu d'atterrissage : région de Eindhoven, Noord-Brabant, Pays-Bas Handley Page Halifax MkV/III, LK956, NA-S, abattu la nuit du 19 au 20 novembre 1943 par la Flak au retour d'une mission sur Leverkusen. Écrasé le 19 novembre vers 20h15 à Olen / SON, à environ 10 km au nord-est d’Eindhoven, Province de Noord-Brabant, Pays-Bas. Durée : neuf mois Camps : caché au maquis de Falemprise à Walcourt jusqu’à la Libération en septembre 1944
Informations complémentaires :
Rapport d'évasion SPG 3323/2436.
Le Halifax décolle de Middleton Saint George à 16h06 le 19 novembre. Au retour de la mission, il est touché par la Flak au-dessus de Bonn, le pilote ne peut plus actionner le gouvernail et perd le contact avec la formation. A nouveau atteint à hauteur d’Aachen / Aix-la-Chapelle, le pilote ne donne l’ordre de quitter l’avion que lorsqu’ils survolent déjà la Hollande.
Le pilote, Harold Shepherd parviendra d’abord à s’évader, mais sera arrêté à Bruxelles le 26 janvier 1944 et détenu à la prison de Saint-Gilles jusqu’au 22 mars avant d’être envoyé en Allemagne. Trois autres hommes seront fait prisonniers : le mécanicien Sgt J. M. C. Walker, le navigateur F/O D. R. Knight (RCAF) et l’opérateur radio Sgt S. J. Stevens
Outre Norman Michie (la présente fiche), deux autres hommes pourront réussir leur évasion : Donald MacGillivray et Stanley Munns.
En juillet 2019, Harrie Bardoel, de Sterksel, ayant trouvé nos pages pour 3 aviateurs cachés par sa famille (Norman Michie, Thomas Hubbard et Harold Shepherd) nous apporte des détails sur sa famille. Ses grands-parents, Willem J. et Anna BARDOEL, à l‘époque fermiers au 51A à Sterksel ont hébergé les 3 évadés dans leur ferme du 12 au 17 décembre 1942. Selon les informations de Harrie Bardoel, les 3 hommes y avaient été amenés par J.A.M. van DOORN, de Wiel 6, Helmond, Bernardus te BOEKHORST du D.48 à Sterksel et Adriaan KOOREN, policier, du D.44b également à Sterksel.
Norman Michie, Harold Shepherd et Thomas Hubbard à la ferme des BARDOEL – Décembre 1943 (photo : famille Bardoel, Sterksel) A la ferme BARDOEL, Sterksel, décembre 1943. Debout de gauche à droite : Anna BARDOEL-VAN de RIJDT (grand-mère de Harrie Bardoel); Johanna et Fons (ses tante et oncle); Willem J. BARDOEL (son grand-père); Harold Shepherd; Thomas Hubbard; Toon (son oncle) avec devant lui ses fils Toon et Theo (le père de Harrie); à l’extrême droite, Norman Michie. Devant, de gauche à droite : 3 Hollandais se cachant des Allemands (Sjef, Jan et Kees) et Fien BARDOEL, fille de Anna et Willem. (Photo prise par Marie Bardoel, tante de Harrie, née en juillet 1924) La ferme (rénovée et vendue depuis) au 51A à Sterksel (adresse actuelle: Beukenlaan 28.)
Nous savons, selon le rapport de Hubbard que celui-ci part à vélo à Maarheeze escorté par 5 policiers (Maréchaussée ?) venus de Weert. Il ne mentionne pas si Shepherd et Michie sont également du voyage.
Nous ignorons comment Norman Michie et Harold Sheperd arrivent en Belgique le 4 janvier 1944 avec Thomas Hubbard. Ils logent une nuit chez Michael SPOOREN dans le quartier Haspershoven à Overpelt. Ils sont séparés du 5 au 7 janvier, chacun allant loger à un endroit différent.
Nous savons, selon le rapport de Hubbard que celui-ci part à vélo à Maarheeze escorté par 5 policiers (Maréchaussée ?) venus de Weert. Il ne mentionne pas si Shepherd et Michie sont également du voyage.
Nous ignorons comment Norman Michie et Harold Sheperd arrivent en Belgique le 4 janvier 1944 avec Thomas Hubbard. Ils logent une nuit chez Michael SPOOREN dans le quartier Haspershoven à Overpelt. Ils sont séparés du 5 au 7 janvier, chacun allant loger à un endroit différent.
Tout comme Sheperd, Michie est cité comme ayant logé chez Virginie DE BRUYN au 37 Keizerstraat à Anvers, amenés là par l’anversois Gustave BUSSCHOTS.
Le 7 janvier 44, Charles WILLEKENS (de Beverbeek, Hamont-Achel) vient chercher Michie et Harold Shepherd à Booischot près de Heist-op-den-Berg en province d'Anvers et les emmène à Bruxelles, où ils sont séparés. Les deux hommes entrent dans la filière d’Élie MIROIR dans laquelle Marcel DAELEMANS est convoyeur d’Anvers à Bruxelles pour amener les évadés chez Charles HOSTE ou Jean VAN TUYKOM. Le rapport de Shepherd signale seulement pour cette date du 7 janvier qu’ils sont passés, Michie et lui, au café "De Zwaan", au 41 Klapdorp à Anvers. Nous savons que son tenancier, Marcel MAES, un homme assez corpulent de 50 ans avec moustache, est un agent d'Élie MIROIR. Shepherd déclare qu’après avoir reçu de faux papiers préparés entretemps, Michie et lui sont partis vers Bruxelles le 7 janvier.
Michie est amené par un certain VERBIST, fermier à Diest, chez Georgette et Régine DE VREUGHT au 23 Avenue Arnold Delvaux à Uccle. Il loge chez elles du 21 janvier au 3 février 44. C'est vraisemblablement Simone SCHREYEN qui le prend alors en charge. On le renseigne également aidé à Bruxelles par Henry MALFAIT, du 9 Rue Tilmont à Jette.
Par ailleurs, comme Vincent Horn et Henry Alan Lucas, il loge pendant 15 jours en janvier 1944 chez Marguerite NICHOLLS, épouse du Suédois Olof WIGREN, domiciliée 92 Rue Brillat-Savarin à Ixelles-Bruxelles. Marguerite NICHOLLS dont le père est anglais est arrêtée le 2 février 44 pour hébergement de ces trois aviateurs et disparaît en Allemagne en 1944-45 à l'âge de 33 ans. C'était une hébergeuse d'Anne BRUSSELMANS-MAGNEE.
En février 1944, Michie est conduit par Émile PECRIAUX ("Frère Materne", de Walcourt, membre de l’Armée Secrète) de Bruxelles à Boussu-lez-Walcourt puis jusqu’à un camp dans le Bois de Falemprise où il rejoint le maquis. Michie et d’autres évadés dorment dans une cabane faite de ballots de paille avec une plaque de verre comme toiture. Ils dorment dans des lits superposés. Une fois par semaine, ils reçoivent un sac de pommes de terre, leur seule nourriture.
Dans cet abri vivent également Joseph Healey, Wilfried L. Renner de la RCAF (bombardier, seul survivant du crash du Halifax JD463 tombé le 4 octobre 1943 – évadé – caché jusqu’à la Libération – SPG 3323/2435 – Voir à http://www.hangarflying.be/fr/node/122 ). Il y a aussi le Russe Serge Pouchkarev et deux Yougoslaves : Raymond Ademovitch et Félix Azizovitch, des Musulmans bosniaques (prisonniers évadés du camp de Douai et qui travaillaient dans les mines de charbon locales). Se trouvent là également Vincent Horn et Henry Lucas cités plus haut de même que les Américains Douglas Roraback, Elmer Gilcrease, Charles Higgins.
De mars à la Libération, sauf un mois d'interruption dans le bois, Michie passera également quelques jours chez Mme WAUTHIER de Beaumont (il semble qu’il se soit trouvé là en compagnie de Wilfried RENNER.) Michie est hébergé également pendant huit jours chez M. Ghislain PAVOT, alias "Myrtille", Grand-Rue à Boussu-lez-Walcourt.
Norman Michie quitte la Hollande par avion le 17 septembre 1944 et atterrit le même jour à Northolt en Angleterre. Décédé en 1992, il repose au Waverley Memorial Garden à Winnipeg, Manitoba, Canada.
(c) Philippe Connart, Michel Dricot, Edouard Renière, Victor Schutters
