Dernière mise à jour le 11 août 2011.
William MacFARLANE / 2977912
11 Rochead Place, Dumbarton.
Né en 1911 / † en 1977.
Soldat, Argyll and Sutherland Highlanders.
Durée : 5 mois depuis leur évasion du Stalag IXC.
Passage des Pyrénées : le 02 août 1942.
Rapport d'évasion SPG 821.
Toute sa compagnie est capturée à Abbeville le 06 juin 1940. Ils marchent à travers la Belgique jusqu'au Rhin et sont embarqués sur des péniches qui naviguent trois jours sans ravitaillement jusque Sagenheim. Cinq jours plus tard, ils sont à Bad Sulza au Stalag IXc. McFarlane est envoyé après deux jours au Arbeitskommando 1116 à Steudnitz, dans une cimenterie. Il est transféré en septembre 1941 aux mines de sel de Unterbreizbach (Hersfeld), Arbeitskommando 147, comme tourneur à l'atelier. Au début de 1942, il commence à mettre de côté des biscuits et du thé pour s'évader avec James Goldie. Le samedi 21 mars 1942, il force le cadenas de la grille à 20 heures et demi et attend le shift de Goldie. Six autres soldats devaient aussi s'évader avec eux mais ne viennent pas.
En mars 1942, les deux soldats du Argyll and Sutherland Highlanders, MacFarlane et James Goldie, s'évadent du Stalag IXc de Bad Sulza en Thuringe. Ils sortent en portant leur salopette bleue marquée "KG" (Kriegsgefangener, prisonnier de guerre) au-dessus de leur battle-dress. Ils portaient tous deux des sacs à dos de 20 Kg qui cachent ce marquage, et qu'ils n'enlèvent jamais en public. Ils font attention à être toujours rasés et avoir leur bottines cirées. Personne ne les arrêta jamais en route.
Ils avaient des biscuits pour dix jours, six boîtes de sardines et six livres de thé. Un Allemand anti-nazi et un Polonais leur avaient donné deux cartes. Comme toutes les tentatives d'évasion du camp à pied avaient échoué, ils décident de sauter dans un train à Gerstungen. Ils atteignent la gare en six jours, marchant de nuit et se reposant de jour. La neige leur arrive aux genoux. Le second jour, ils sont arrêtés par un Allemand et lui disent qu'ils sont des prisonniers français, mais sont pris en chasse peu après et se cachent. Ils arrivent à la gare de marchandises de Gerstungen le 26 mars. Ils s'enferment dans un wagon rempli de sacs de sel, dont le panneau indique qu'il se rend à Hasselt. Le train ne roulant que quelques heures par jour, ils n'arrivent en Belgique qu'après huit jours, où ils souffrent de la soif mais n'osent pas sortir.
Ils arrivent à Hasselt le vendredi saint 03 avril et sortent de leur wagon le 04 à 4 heures. Ils se lavent et marchent jusque Tirlemont durant deux jours, marchant le jour par manque d'abri. Ils arrivent à Kessel-lo le 05 et demandent de l'eau. Une femme âgée les garde pour une nuit. Le lendemain, ils vont à bicyclette à Louvain et sont hébergés six semaines par des résistants de la Witte Brigade (Fidelio), chez Désiré CASTERMANS.
Une autre famille les met en relation avec Comète. Il s'agit probablement de Vincent BROUCKMANS, de Landen. Ils sont alors remis à Thérèse RAISON, épouse de Marcel Grandjean au 15 Rue d'Amercœur à Liège et agent de Luc VN/H16.
Arthur DE GROEVE, architecte et agent de Luc VN/31 au 770 Chaussée de Gand à Molenbeek-Saint-Jean a été recruté par Pierre DEPRETER comme boîte aux lettres et logements agents brûlés. Il loge James Goldie et William McFarlane trois semaines, reçus de Mme GRANDJEAN le 15 avril et remis à Pierre DEPRETER le 16 mai. Ils sont guidés à Paris par Andrée DUMONT à une date indéterminée.
A Paris, il sont d'abord logés chez René COACHE et son épouse Raymonde GOUOT au 71 Rue de Nanterre à Asnières. Il semble qu'ils vont vers le 27 juin chez Léon VIOLETTE et Béatrice CRANE au 2 Rue Émile Dequen à Vincennes, et y rejoignent Reginald Collins et Benjamin Goldsmith. Collins rapporte qu'ils les y ont rejoints.
Le 30 à 21 heures, Joseph Pack, Peter Wright, MacFarlane et William Norfolk partent pour Saint-Jean-de-Luz avec Andrée DE JONGH et Elvire MORELLE.
A Bayonne, ils sont rejoints par une Belge et sa fille (Elvire et Jeanine DE GREEF) qui aident à guider les groupes à travers les contrôles. La Gestapo venait de fouiller leur maison et y avait trouvé des photos d'identité. Malgré les cachets qui y étaient apposés, les gestapistes n'avaient pas rien trouvé de suspect à cela. Ils passent la nuit à Saint-Jean-de-Luz chez des Basques (Ambrosio SAN VICENTE) au 7 Rue Salagoïty et quittent le 1er août.
Ils traversent les Pyrénées dans le 18e passage de Comète avec Albert "Bee" Johnson, prennent un taxi pour San Sebastian et y restent trois jours chez un "FREDERICE" (Federico ARMENDARIZ) au 2e étage du 3 Calle de la Marina à San Sebastian, près de la Concha, plage de San Sebastian. Michel CRESWELL les emmène à Madrid sous des faux noms, et ils partent à Gibraltar après quatre jours. Ils quittent Gibraltar le 20 août dans un convoi naval et débarquent à Greenock le 26.