Dernière mise à jour le 3 avril 2021.
George Ralph SMITH / 0-1287425
910 Arlington Street, Mobile, Alabama
Né le 6 février 1920 en Alabama / † le 16 janvier 2010 à Daphne, Alabama, USA.
2nd Lt, USAAF 96 Bomber Group 339 Bomber Squadron, copilote.
Lieu d'atterrissage : Gibecq, près d'Ath en Hainaut.
Boeing B-17G-BO Flying Fortress, 42-31152, QJ-E, abattu par la Flak lors d'une mission sur Metz le 1 mai 1944.
Ecrasé à Lanquesaint, à 400 m à l'Ouest du lieu-dit "La Croix", en bordure de la Route de Lessines, au nord-est d’Ath
Durée : 7 semaines. Caché jusqu'à la libération.
Rapport de perte d'équipage MACR 4237. Rapport d'évasion E&E 1839 disponible en ligne.
Selon Roger Freeman dans "Mighthy Eighth War Diary", il s'agit de la mission 8AF 333.Bombardement de gares de triage. Troyes et Reims en objectif principal pour les B17 de la 1st BD; Bruxelles et Liège en objectif principal pour les B24 de la 2nd BD ; Metz, Bruxelles et Sarreguemines en objectif principal pour les B17 de la 3rd BD.
Cet appareil est souvent noté comme écrasé à Chièvres. Le pilote (Dingledine), qui savait qu'il n'arriverait plus en Angleterre avait projeté de "planter" son zinc sur une batterie de Flak à Chièvres mais il n'y arriva pas. A 450 m du sol, il le dirigea sur un camp (la base aérienne de Chièvres) et sauta en vitesse. Une dame d'Isières, village tout proche, recueillit plusieurs membres de son équipage.
A noter que cinq autres membres de l'équipage s'évadèrent : le mitrailleur ventral John R. Smith, Lester Hutchinson, le bombardier Dinuncio Streett, Eugène Dingledine et Gerald Sorensen qui fut tué aux côtés de la résistance à Marcq, près d’Enghien le 3 septembre 44.
Les 4 autres équipiers furent faits prisonniers : le navigateur James K. MacConnell, le mécanicien/mitrailleur dorsal S/Sgt Vito A. Champa, l’opérateur radio S/Sgt John R. Glass et l’assistant armurier Sgt Otto Stange Jr assistant armurier-mitrailleur gauche.
Ils sautent tous d’environ 1500m. Après son atterrissage à Gibecq, George Smith, blessé au genou, part à pied avec Streett, son bombardier. Ils reçoivent des vêtements pour quitter leurs uniformes et sont finalement très vite pris en charge par la résistance locale.
Ce même 1er mai, Roger LENVAIN ("Carlos" dans la résistance) du 18 Chaussée de Bruxelles à Ath, un agent de Aristide ADAM dit Émile au Groupe G, amène Dinuncio Streett et George Smith au 27 Rue de la Station à Gibecq (Silly) chez Emile ADAM. ADAM les conduit chez Charles et Sylvie LEPOIVRE au 16 Marais à Gondregnies (Silly). Ils y resteront 7 nuits, du 1 au 8 mai. Edward Price y arrive aussi ce jour mais n'y reste qu'une nuit.
Le lendemain 2 mai, Willy FERMEUSE de Meslin-l'Evêque amène à la ferme des LEPOIVRE Eugène Dingledine (non convoyé) tandis que Rolande CRUSIAU y amène Sorensen. Rolande CRUSIAU épouse Albert STAS, du Groupe G, était infirmière de son état et habitait au 14 Place à Bois-de-Lessines. Eugene Dingledine partira le 4 à Tollenbeek avec Yvonne SUYS, tandis que Sorensen, Streett et Smith partiront le 8. Odette GRYSPEIRT confirme avoir vu Streett et Smith chez les LEPOIVRE ainsi que le P/Off Stuart Leslie, probablement lorsqu’elle vint y chercher leurs Form E. [Le F/O Stuart M. Leslie, seul survivant du Halifax LW415 perdu le 1er mai 1944, sera arrêté par la suite mais se trouvera, tout comme Charles et Sylvie LEPOIVRE, parmi les prisonniers sauvés dans l’épisode du “Train fantôme” du 2-3 septembre 1944, le dernier convoi vers les camps en Allemagne organisé par les Allemands et qui, grâce à l’action de cheminots résistants, ne quitta jamais le territoire belge.]
George Smith, Streett et Leslie sont remis le 10 mai à Victor SCHREYEN chez Cyriel SUYS au 9 Nemerkendries à Tollenbeek (Galmaarden), où Lucie LEPOIVRE les avait guidés le 8 mai.
George Smith et Dinuncio Streett sont ensuite logés par Mme Jacques DE COEN au 30 Boulevard des Invalides à Auderghem du 11 au 20 mai.
Eugene Dingledine, Dinuncio Streett et George Smith logent quelques jours entre fin mai et début juin chez Marie Joséphine DE STOBBELEIR au 140 Avenue du Karrveld (Av. Brigade Piron) à Molenbeek. Ils signent son carnet le 29 mai doivent être évacués quand Marie DE STOBBELEIR est prévenue qu'elle va être arrêtée.
Madeleine MEUNIER (16½ ans, fille d’Yvonne MEUNIER-LACHAPELLE au 2 Avenue du Blankedelle à Auderghem) déclare avoir été chercher George Smith et Dinuncio Streett chez Maurice QUERTINMONT, chausseur au 1481 Chaussée de Wavre à Auderghem et les avoir conduit chez Gilbert TEDESCO, 1 Place Jules Génicot à Auderghem. QUERTINMONT est devenu par la suite intermédiaire des SCHREYEN pour leurs logements chez les MEUNIER. [ Note : Le n° 2 de l’Avenue du Blankedelle faisait le coin avec le n° 110 de la Rue de l’Homme de Bien et les MEUNIER y tenaient un café. Ces deux rues ont été rebaptisées après la guerre en l’honneur de résistants morts en captivité et sont devenues respectivement, l’Avenue Charles Schaller et la rue Albert Meunier (Albert étant l’époux d’Yvonne et le père de Madeleine – arrêté le 14 juillet 1942 ; décapité à Wolfenbüttel, Allemagne, le 14 juin 1944)].
Marie-Thérèse ELIOT (1696 Chaussée de Wavre à Auderghem), quant à elle, déclare qu'elle amène Streett et Smith chez TEDESCO au début de juin, venant de chez Odette GRYSPEIRT (2 Place Surlet de Chokier, Bruxelles), et qu'il les garda un ou deux jours avant de les placer chez Jacques DE COEN.
Après l'arrestation de Marcel VAN BUEKENHOUT, George Smith est placé chez Marcel et Constance SPANOGHE, au 72 Avenue Jean Sobieski à Bruxelles (parc de Laeken) du 11 mai au 12 août. La Gestapo recherchant sa logeuse, il est conduit à Merchtem dans une ferme, chez M. et Mme CRUYSSEN-ROSSEEL, où il reste du 13 au 24 août. Il se déclare logé chez M. et Mme "Bottielu" à Anderlecht du 23 août au 08 septembre. Il s'agit des Guillaume BOTTELIER et son épouse, logeurs de Simone SCHREYEN au 29 Rue de la Vérité à Anderlecht. Anthony Paolantonio y a aussi logé.
Smith cite encore un autre logeur : M. et Mme "Vondugilery" (non identifiés) qui travaillent pour le Palais de Justice et sont inventeurs d'un ballon.
George Smith sera remis aux autorités alliées à l'hôtel Métropole. Il est débriefé le 9 septembre à Paris par l'IS-9, puis rejoint le 63 Brook Street à Londres, où il signe de documents le 11 septembre 1944.
Merci à Philippe Save pour ses informations.
George R. Smith repose dans le Chapel of The Pines Mausoleum du Pinecrest Cemetery à Mobile, Alabama, USA.