Dernière mise à jour le 2 avril 2019.
William BRAZILL "Jock"/ “Scottie” / 1384539
100a Church Road, Hove, Sussex, Angleterre.
Né le 12 décembre 1916 aux Indes / † le 2 avril 2006.
Sgt, RAF Bomber Command 150 Squadron, Navigateur (observateur).
Atterrit dans un champ près de Kapellen (Diest) en Brabant flamand.
Vickers Wellington Mk III, BJ877, JN-Z "Zebra", abattu la nuit du 16 au 17 septembre 1942, par la Flak lors d'une mission sur Essen.
Avion abandonné par l'équipage au-dessus de Diest.
Durée : 13 ½ semaines.
Passage des Pyrénées : le 20 décembre 1942.
Rapport d'évasion SPG 1014 (complet).
Pour le restant de l'équipage, voir aussi William Randle, Dalton Mounts et Robert Frost.
Il est blessé au front par une sangle de son parachute et saigne beaucoup. Il s'oriente aux étoiles et dort jusqu'à l'aube dans un champ, enroulé dans son parachute. Il cache ensuite son équipement inutile. Il observe une ferme pendant une heure et s'identifie comme aviateur. Il nettoie sa plaie. Le fermier va chercher quelqu'un qui parle anglais, et il reçoit un pantalon (trop court) et une veste, un pull et une casquette, un col et une cravate. Les gens refusent son argent. Il part plein sud vers 08 heures et demi avec une carte Michelin reçue.
Il atteint Tirlemont et traverse la ville. Il reste 15 minutes dans un magasin de fruits lorsqu'un soldat allemand regarde sa cravate avec suspicion. Il passe la nuit dans un bois, juste au nord de Jodoigne-Souveraine. Le 17 septembre, des gens qui voient l'état de son genou et apprennent qu'il est Anglais l'hébergent deux nuits. Le 19, il repart au Sud et dort dans un bois au Nord de Rhisnes. Le 20, il atteint le pont de chemin de fer qui passe la Sambre à Flawinne. Seul pont indemne, il est gardé. Il suit des gamins qui lui font découvrir un ferry. Il suit un peu la Sambre, passe la crête et arrive à Lesve.
Il évite Saint-Gérard et parvient à Maredret le 21. Là, un couple de fermiers lui proposent de dormir deux nuits. Il est chez Arthur TATON et Nilma TAYART, dans la petite ferme familiale à la Haie des Sarts (anciennement Rue Bonne Fontaine devenue aujourd'hui Rue Haie de la Motte). Sa jambe l'empêche de marcher 3 ou 4 semaines. Il y reste 8 ou 9 semaines. Pendant ce temps, son évasion est organisée.
Une nuit, il reçoit la visite de Léonilde TAYART, la femme d'un gendarme bruxellois, Eloi DEBUISSON, qui lui dit connaître une femme aux services de renseignement. Il lui passe le message "1384539 - Z - 150 - 16.9.42 - ESSEN - OBS". Elle revient une semaine plus tard avec un Form E qu'il remplit partiellement.
Vers le 20 novembre, trois hommes (dont Jean VAN OORLE, substitut du procureur du roi à Louvain) le conduisent en auto à Bruxelles et ils sont contrôlés sept fois en route par des gendarmes. Brazill a une carte d'identité belge. Il y est conduit au bureau du "chef" (Selon lui, un magistrat de 45-50 ans, près du Palais de Justice) et remis à un autre homme dont il a pu voir les papiers : Max HOLST. Il reste deux nuits chez un de ses amis et Max HOLST lui apporte de la nourriture. Il est amené à une maison où un soldat allemand et sa femme sont logés.
Le lendemain, "Lilie" (Aline DUMONT alias "Michou") le conduit chez M. et Mme "Pierat" (René PIRART), au 8 rue des Tournesols à Anderlecht (Chaussée de Ninove). Il y reste 10 à 12 jours, pendant lesquels on l'emmène interroger William McLean chez Mme CHAUDOIR (Louise de Marotte de Montigny, veuve Chaudoir), sur la route de Namur, à la sortie de Bruxelles, pendant trois jours.
De chez Mme CHAUDOIR, il est emmené voir "Némo" par "Pierre". Jean GREINDL lui explique que les Allemands ont introduit de faux aviateurs américains et qu'ils avaient arrêté "Joseph", "Elsie" et "Louis", ce dernier ayant été abattu. Jean GREINDL lui demande des questions pour établir un questionnaire du personnel de la RAF, et lui propose de rester à Bruxelles pour aider à interroger les Anglais, Américains et autres Canadiens, mais Brazill répond qu'il doit rentrer en GB. Il lui remet une lettre pour "Peggy" VAN LIER au sujet de la possibilité qu'il (Brazill) revienne travailler à Bruxelles. Brazill la remettra à Peggy à Gibraltar, avec le consentement de Donald DARLING. Comète prit soin de Brazill dès qu'il fut chez Mme CHAUDOIR.
Vers le 15 décembre, il quitte Bruxelles avec McLean, un belge appelé "Scuvee" (le pilote Didier Scuvie) et deux guides : une femme et un homme appelé "Pierre", qui doit être Eric de MENTEN de HORNE.
Il quitte Paris le même jour, en compagnie de Andrée DE JONGH, Jean-François NOTHOMB, McLean, Scuvie, et l'Américain "Martin" (Forrest Hartin). Ils passent quelques heures à Bayonne chez un Espagnol nommé A. LONE (en fait, ils vont prendre un repas chez René GACHY au restaurant "Gachy", Place Saint-André à Bayonne, dont l'épouse est Faustine PALENZUELA), puis prennent le train pour Saint-Jean-de-Luz.
Une version plus détaillée de leur arrivée à Bayonne ce 20 décembre 1942 est à cette page de Lucienne "Lulu" DASSIE.
C'est le 31e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz et la Bidassoa avec Jean-François NOTHOMB.
Ils vont à une ferme (Bidegain Berri à Urrugne, chez Frantxa HALZUET épouse USANDIZAGA) et traversent les Pyrénées avec "Franco" (Jean-François NOTHOMB), "Bee" Johnson et un guide basque. Ils sont pris en voiture d'une ferme à San Sebastian. Ils y sont logés deux nuits chez un garagiste (Bernardo ARACAMA, au 6 Calle Aguirre, Miramon, à San Sebastian dans le quartier de Gros).
Brazill reste deux jours à Bilbao, au Seamen's Mission, et deux nuits à Madrid. De là, il part pour Séville et embarque dans un vaisseau de 900 tonnes vers Gibraltar. Il y arrive le 1er janvier 1943, et fait le vol Gibraltar-Hendon le 3 janvier 1943 ; il est interrogé le même jour.
Son surnom pour la ligne fut "Scottie". Il a servi dans la RAF jusqu'à sa démobilisation en 1946 et a été opéré du genou à plusieurs reprises. Il a été Président de la ROYAL AIR FORCES ESCAPING SOCIETY de 1967 à 1970 et Vice-Président en 1972.
Plus de détails sur son séjour à Maredret se trouvent à cette page.