Dernière mise à jour le 20 janvier 2023.
Jack MacKNIGHT (également repris avec le prénom John…) / 612753
21 Railway Terrace, Brotton (near Saltburn-by-the-Sea), Yorkshire, Angleterre
Né ? / † ?
Sgt, RCAF Bomber Command 97 Squadron, mitrailleur arrière
Avro V. Roe Lancaster Mk III, N° série : JA716, OF-V abattu par le Fw Otto Fries du II/NJG 1 dans la nuit du 10 au 11 août 1943 lors d'une mission sur Nuremberg
Écrasé à 02h43 près de Hanzinelle, à 6 km au Nord-Ouest de Florennes, Namur
Durée : 13 mois
Camps : Porcheresse et Bohan
Rapport d'évasion n°SPG 3323/2384.
Le pilote Ian Covington décolle de Bourn à 21h37 le 10 août 43. Sur le chemin du retour, un Ju 88 les attaque aux environs de Namur. L'appareil prend feu et l'ordre de sauter est donné.
Quatre membres de l'équipage seront faits prisonniers après s'être d'abord évadés : Le Sgt Samuel Ramsden sera arrêté en compagnie de son guide de Comète, Raymond ITTERBEEK, entre Bruxelles et Tournai.
Les trois autres sont pris dans la fausse ligne "Jackson" de Prosper Dezitter : Le Sgt F. Jackson (mitrailleur dorsal) a été arrêté le 18 août 1943, interné à la Prison de St Gilles jusqu'au 20 février 1944, puis envoyé dans un camp en Allemagne. Le F/Sgt T. Lancashire (mécanicien) est arrêté le 4 septembre 1943, puis prisonnier en Allemagne. Le F/Sgt S. Powell (Bombardier) est arrêté le même jour et également détenu en Allemagne.
Covington, le pilote, parviendra à rejoindre l'Angleterre via l'Espagne. Rapport d'évasion n° SPG 3318/1707.
Découvert en janvier 2023, le rapport de Louis HARSIN, du 49 Avenue Delvigne à On (Jemelle), chef de gare de Marloie, qui déclare avoir aidé Macknight, reprend un extrait du rapport 2384 de Jack MacKnight :
Selon MacKnight, à une date non précisée, il a été mené à "Jemeppe" où il a rencontré Harold Matthews et Frank Shaw… qui ont chacun leur page sur le présent site. Il nous semble que ce puisse être plutôt à Jemelle, près de On, au nord-est de Rochefort, plus près de la région où ces aviateurs ont été aidés… Il est resté "deux mois" dans cette localité avant d’être caché à Namur. De là, les 3 aviateurs prennent un train en direction de Dinant (le 10 mai, selon Matthews), dans le but vraisemblablement de les amener vers un camp secret dans les Ardennes (Marathon).
Toujours selon MacKnight, après avoir été caché un certain temps à Namur, il a été transféré vers un camp à "Hergimont" (ce pourrait être plutôt Orchimont, un village un peu au nord-est de Bohan…) Après une période indéterminée, il est parti à pied, le 20 août 1944, est arrivé le 29 à "Aumencourt" où il est entré en contact avec des troupes US. Ces maigres détails ne confirment que vaguement ce qui figure dans les archives de l’Opération "Marathon" et des rapports d’autres évadés (voir ci-dessous), car Macknight figure bien dans la liste des aviateurs cachés au camp de Bohan.
Concernant le séjour de Macknight "à Namur", le dossier de André CROONENBERGHS, du 51 Avenue des Acacias à Jambes (Namur), indique qu’il a confié (date ?) Macknight à Jean-Baptiste "KEFFER", peintre, du 117 Avenue des Acacias et que ce dernier l’a hébergé chez lui pendant 2 mois avant de le confier à nouveau à CROONENBERGHS. Dans la liste des Helpers Belges, le nom de "KEFFER" est lié à celui de RENARD. Des archives confirment l’intervention dans la filière d’évasion, pour 2 aviateurs anglais (Frank Shaw et Harold Matthews), de Mr et Mme Joseph et Yvonne RENARD, 35 Rue du Village à Franc-Waret (Vezin) au nord-est de Namur. Il y différentes orthographes de Keffer, parfois repris comme Kiffer ou Kuffer. Il est aussi question dans une nécrologie suisse du décès d’une parente, du couple belge Joseph et Yvonne RENARD-KÜFFER. André CROONENBERGHS indique également une prise en charge (logement semble-t-il) par "PROVIS". Il doit s’agir de Mme Juliette PROVIS-VERSTRAETEN du 33 Rue Raymond Noël à Bois-de-Villers (Namur). Pas d’autres détails.
Il y a des blancs dans le parcours de Macknight, beaucoup d’informations n’étant pas datées. Pour ce qui est de la période ultérieure au moins de juin, les rapports de Raymond Koch et de James Cochran Jr nous en apprennent davantage. Après avoir quitté Wépion, ces deux aviateurs logent une nuit dans une maison où avaient été cachés deux Américains auparavant. Ils passent la nuit suivante dans la maison d'un aumônier près de la frontière française et la troisième nuit, ils roulent à vélo vers le camp Marathon de Porcheresse. Cochran précise que c'est le 2 juillet qu'ils y arrivent et y rencontrent Jack Macknight et le Fl/Sgt RCAF Gilbert Millar.
Le 30 juillet, Cochran, Koch, Macknight, le Lt Russell Gecks et un autre aviateur de la RAF que Cochran ne nomme pas, quittent Porcheresse et arrivent au camp de Bohan (conduits dans une Packard précise Koch) où ils restent jusqu'au 20 août, rejoints par la suite par une quinzaine d'Américains.
Le 20 août ("vers le 1er septembre", selon Koch), Cochran, Koch et Macknight décident de partir seuls en direction de la France pour tenter d'aller à la rencontre des troupes libératrices. Des douaniers français et un ex-capitaine de l'Armée française les aident à passer la frontière (près de Bagimont indique Koch), leur recommandant de ne pas aller plus loin comme ils en ont l'intention. Les trois hommes sont alors placés dans trois maisons différentes à Gespunsart, du côté français.
Selon Cochran, le 22 août, la maison dans laquelle se trouve Koch est encerclée par la Gestapo qui recherche un saboteur. Cochran rapporte que Koch aurait sauté par une fenêtre et qu'il a dû échapper à la capture, ajoutant qu'il ne l'a plus revu par après. Il ajoute que Macknight et lui s'encourent vers des bois où ils rencontrent Russell Gecks, Charles Mitchell et Richard Kindig dont ils ignoraient jusque-là qu'ils les avaient suivis à travers la frontière. Les cinq hommes se mettent en marche, deux devant, les trois autres à quelque distance derrière, et arrivent le 24 août à Echelle. Ils y restent jusqu'au 26 avant de se rendre à Raillicourt où ils rencontrent un aumônier qui organise leur voyage en train jusqu'à Auménancourt-le-Petit.
Le 28 août, les évadés, cachés dans une étable, observent les Allemands qui commencent à battre en retraite et le 29 août, entendant le crépitement de mitraillettes américaines, ils sortent dès lors de leur cachette pour aller à la rencontre d'une colonne de blindés US.
Cochran signale également que, durant la période (non précisée dans son endroit ni sa durée) où il se trouvait avec le Sgt RAF "John" Macknight (en fait Jack), celui-ci avait planifié la plupart de leurs mouvements et que cela, couplé à sa connaissance des gens et de la langue française, a grandement aidé au succès de son évasion. Il est plus que probable qu'il se réfère à leur présence ensemble dans les Ardennes belge et française.
MacKnight est rentré en Angleterre le 11 septembre 1944.